Annabel Oreste revient sur ses semaines à Star Académie
Marie-Hélène Goulet
La scène du Variété de Star Académie était en feu ce dimanche, avec Annabel Oreste qui s’est amusée sur Fever. La jeune artiste de 20 ans n’est pas rentrée à Waterloo ce soir-là, mais revient chez elle transformée par son expérience.
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Annabel, comment avez-vous trouvé votre prestation sur Fever dimanche?
Je ne pourrais pas dire, car lorsque je chante ou que je suis sur scène, je me retrouve toujours dans une sorte de transe. Il y a une chose que je sais, toutefois, c’est que j’ai vraiment eu du plaisir à la chanter.
Qu’est-ce qui vous rend le plus fière de votre parcours à Star Académie?
Je sais que Lara a souvent fait allusion à mon évolution, mais j’avoue que je n’en suis pas encore pleinement consciente. En ce moment, ce dont je suis le plus fière, c’est d’avoir été assidue pendant ces deux mois à l’Académie et d’avoir persévéré malgré mes insécurités. J’ai eu plusieurs périodes de doute. Je me suis demandé si j’étais vraiment une chanteuse et si ma voix apportait quelque chose! Malgré tout, j’ai continué, et ma prestation de dimanche confirme peut-être que je suis capable d’être une artiste.
Quelle a été la plus grande difficulté que vous ayez dû surmonter?
C’était sûrement de trouver de l’énergie, même quand je n’en avais plus. Je souffre d’hypersomnie idiopathique; c’est une maladie neurologique qui fait que je suis toujours fatiguée. Je peux dormir partout et sur commande, et j’ai vraiment du mal à me réveiller le matin. Avant d’entrer à l’Académie, on m’a prescrit une nouvelle médication qui m’a aidée, mais ce n’est pas parfait. Je vais d’ailleurs participer à des études sur cette maladie à l’Hôpital du Sacré-Cœur.
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Comment ça influence votre vie?
Depuis que j’ai sept ans, je dors devant mes professeurs, ce qui a entraîné beaucoup de problèmes avec eux. Certains y ont vu un manque d’intérêt de ma part. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher... De plus, quand je suis épuisée ou anxieuse, je fais de la paralysie du sommeil, c’est-à-dire qu’au moment de m’endormir, je suis incapable de me relever si j’en ai envie. Je suis tout simplement paralysée. Ça m’est arrivé durant ma dernière semaine à Waterloo, ce qui m’indiquait que j’avais sûrement atteint mes limites. Par contre, je peux vous garantir que ça en a valu la peine. Star Académie est une expérience extraordinaire et unique!
Et qui vous a permis, dimanche, de reprendre une chanson de votre idole, Céline Dion, devant des millions de téléspectateurs.
Oui, livrer L’amour existe encore, écrite par Luc Plamondon, que pourrais-je demander de plus? C’était grisant! Parfois, Gregory Charles a cette façon de nous lancer des défis qu’on pense ne pas pouvoir relever. Sans m’avoir donné les clés pour que j’y arrive, Greg m’a juste dit, alors que je doutais: «Allez, Annabel, le registre est parfait. Vas-y!» C’est un gros exploit d’avoir réussi à la faire avec Shayan, et j’en suis très fière.
Vous nous avez aussi offert Je ne suis qu’une chanson, de Ginette Reno. Vous, si vous étiez une chanson, laquelle serait-ce?
Il y en a deux: The Show Must Go On, que je ne peux malheureusement pas chanter parce que le registre n’est pas le mien, et Stand Up, de Cynthia Erivo. Si je m’étais rendue en finale de Star Académie, c’est elle que j’aurais voulu interpréter, parce qu’elle traduit bien mes côtés showgirl et militante des droits de l’homme. Je rêve de la chanter entourée d’une chorale gospel!
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Comment était-ce, de travailler avec Mika comme directeur artistique?
C’est exigeant mais aussi valorisant. La qualité de ses numéros est à la hauteur des efforts que l’on y met. Travailler avec lui m’a aussi éclairée sur mon identité artistique. Si j’ai la chance d’être une artiste, je veux en être une qui soit aussi extravagante que lui, faire des spectacles grandioses comme les siens.
Quels sont vos projets après l’Académie?
Mon départ est tout frais, donc je ne sais pas encore ce qui m’attend à l’extérieur. Ma première décision sera de continuer ou non mes études en communication à Jonquière. Artistiquement, je suis une autodidacte et, même si ce programme m’intéresse, j’avoue que je n’aime pas beaucoup l’école. Les études se transforment vite en routine, et la routine me pèse. Je veux évaluer si je peux tout de suite sauter dans une carrière artistique ou pas. Je suis prête à aller chercher des occasions, car Star Académie m’a appris le travail et la persévérance!
Avant de terminer, expliquez-nous cette histoire de repas que Lara Fabian veut vous concocter!
Au tout début, un des membres de la production nous a dit que Lara Fabian cuisinait un spaghetti d’enfer! Chaque fois que je me retrouvais face à une caméra, j’en profitais pour demander qu’elle en cuisine un pour moi et j’ai fini par entraîner les autres Académiciens sur ce plan. Lara m’a promis qu’une fois que la covid serait derrière nous, elle m’inviterait chez elle et qu’elle cuisinerait pour moi!
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