Après de grands tourments, Chantal Lacroix et sa fille sont allées chercher de l’aide psychologique

Photo : Bruno Petrozza / Les Pu

Sabin Desmeules

2022-11-15T12:00:00Z

En ces temps difficiles, et après avoir vécu des épreuves, Chantal Lacroix se préoccupe beaucoup de la santé mentale des gens, particulièrement celle des jeunes. Elle met donc l’épaule à la roue pour tenter d’améliorer la situation, à commencer par son foyer: sa fille Camly et elle sont allées chercher de l’aide psychologique.

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C’est le temps de l’année où nous revient la campagne Lueur d’espoir au profit de la Fondation petits trésors. Chantal est investie dans cette collecte de fonds parce que la cause lui tient particulièrement à cœur. Jusqu’au 31 décembre, on peut acheter les bougies Lueur d’espoir dans un Jean Coutu participant. Pour chaque bougie vendue, le réseau de pharmacies et l’animatrice s’engagent à remettre chacun 4 $ à la Fondation petits trésors, qui soutient la recherche, les soins et le répit en santé mentale pédopsychiatrique et en autisme, notamment à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies. «On a reçu aussi des demandes de plein d’organismes qui viennent en aide aux enfants ayant des problèmes de santé mentale et à leurs familles. On voulait ratisser encore plus large, explique Chantal. La santé mentale des enfants, c’est le parent pauvre du système de santé. Le gouvernement alloue environ 5 % de son budget à la santé mentale, et le pourcentage qui va aux enfants est encore plus bas. On n’a pas de ressources, contrairement à d’autres causes.» 

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Plus de la moitié des maladies mentales apparaissent avant l’âge de 15 ans, selon l’Organisation mondiale de la santé. Et la période pandémique a entraîné une multiplication des cas: depuis 2020, 60 % des jeunes se disent anxieux, déprimés, désintéressés ou inquiets. «Depuis la pandémie, on est passés d’un enfant sur cinq à deux sur cinq qui risquent d’être touchés. J’ai discuté avec le personnel de l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, et on me disait que c’est fou le nombre d’enfants de sept ou huit ans qui sont là parce qu’ils ont fait des tentatives de suicide! C’est heavy, déplore-t-elle. Aussi, la pandémie a ébranlé beaucoup de parents, et ça a des répercussions sur les enfants.»

DES ÉVALUATIONS PSYCHOLOGIQUES AVANT DE TOURNER

D’ailleurs, depuis peu, les productions québécoises reçoivent un médecin spécialiste en santé mentale pour évaluer les artisans avant un tournage. «Auparavant, on ne passait qu’un test physique. Maintenant, on nous pose également des questions sur notre santé mentale. On nous demande si on est anxieux, si on a des problèmes d’angoisse, etc. Avant, on ne considérait pas ça, mais aujourd’hui l’enjeu est tellement grand!»

TOUCHÉE DE PRÈS

Chantal est touchée de près par la fragilité mentale que peut engendrer un événement dans la vie d’un enfant. «J’ai une copine dont la fille a subi de l’abus de la part d’un professeur. Les séquelles que ça laisse sur l’enfant sont énormes!» L’animatrice s’inquiète également pour sa fille de 12 ans, Camly. Au cours des dernières années, cette dernière a vécu la séparation de ses parents, la pandémie, puis l’incendie de leur maison. «Ç’a été une épreuve après l’autre. On est allées consulter. C’est Camly qui m’a dit à un moment donné: “Ça pourrait être bien que j’aille voir quelqu’un.” J’ai eu du mal à avoir un rendezvous! Heureusement, j’ai trouvé une travailleuse sociale. Ç’a été extrêmement bénéfique pour Camly, parce qu’elle a pu ventiler! Je fais de mon mieux comme parent, mais je n’avais pas nécessairement les mots ou les outils pour bien lui venir en aide. Quand ça vient de quelqu’un d’autre, ça renforce le discours, note-t-elle. Malgré tout, Camly et moi, on parle beaucoup. Je lui dis toujours: “Quand il y a quelque chose qui ne va pas, échange, partage-le, ne garde pas ça pour toi.” En plus, les jeunes vivent toute la pression sociale à l’école par rapport au fait de faire partie de la gang. Des fois, ce que tu vis à l’école continue même rendu à la maison, sur les réseaux sociaux. Ce sont des choses qui m’inquiètent, et j’en discute avec ma fille, même si je sens qu’elle va bien.»

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Photo : Bruno Petrozza / Les Pu
Photo : Bruno Petrozza / Les Pu

L’IMPORTANCE DU BONHEUR DANS SES PROJETS

Rappelons que Chantal Lacroix est derrière le programme Web A.I.M.E. avec une équipe On peut se procurer les bougies Lueur d’espoir dans un Jean Coutu participant jusqu’au 31 décembre, au profit de la Fondation petits trésors. d’experts qui ont pu aider de nombreux internautes. «Quand j’ai lancé ce programme, je voulais que ce soit le moins cher possible, parce que plusieurs personnes font face à des problèmes d’argent.»

Depuis quelques années, la productrice et animatrice ne désire faire que des projets où le bonheur est au rendez-vous. «Il faut que ça me nourrisse aussi. Je choisis des projets qui me permettent d’apprendre, d’évoluer comme être humain et de continuer à prendre soin de moi. Ma quête du bien-être m’a aussi fait réaliser ça. Je dis toujours que le bonheur, c’est la seule chose qu’on peut donner sans l’avoir et que c’est en le donnant qu’on l’acquiert. Mais il reste que mon bonheur ne peut pas juste passer par celui des autres, admet-elle. Oui, je pars à la découverte de plein de choses dans mes projets, ce qui contribue à mon bonheur; mais en même temps, ce ne sont pas des “calories vides” parce que ces choses peuvent aussi contribuer au bonheur des autres. Ce sera vraiment ça pour la suite de ma vie!»

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UNE NOUVELLE ÉMISSION EN PRÉPARATION

Chantal travaille sur une nouvelle émission dont elle ne peut rien révéler pour l’instant. «J’ai beaucoup attendu, parce que je voulais en faire moins et parce que ma collection m’accaparait énormément, tout comme mon programme Web. Je trouvais que j’en avais assez, et je n’étais pas prête à recommencer à faire de la télé. Là, je vais recommencer, mais avec un projet par année seulement. J’ai envie de continuer à vivre dans l’équilibre. Je trouve que ça bouscule les choses de se lancer dans des projets un par-dessus l’autre, alors la télé, oui, mais pas au même rythme qu’avant. Le projet qu’on va éventuellement annoncer va dans une veine qui contribue à mon bien-être.»

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