À quelques jours de la finale de la saison, Caroline Néron revient sur son rôle dans District 31
Marie-Hélène Goulet
Caroline Néron a fait son retour à la télévision par la grande porte, avec un rôle dans la populaire série District 31. Son personnage, Pascale Lanier, ne laisse personne indifférent! La comédienne nous en dit plus long sur son expérience.
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Caroline, est-ce vrai que vous ne connaissiez pas vraiment la série District 31 avant d’y décrocher un rôle?
Oui, c’est vrai. Je ne l’avais pas regardée, tout simplement parce que je ne regardais rien du tout. Je me suis complètement déconnectée de la télévision après Tribu.com. Ç’a donc été tout un défi d’apprendre les noms de tous les personnages rapidement, sans me tromper. Toutefois, j’avoue que je suis devenue accro à District 31, que je regarde avec ma fille.
Que saviez-vous de Pascale Lanier avant d’arriver sur le plateau?
Je n’avais pas beaucoup d’informations sur mon personnage pour le bâtir, et ç’a été tout un défi! Je savais que Pascale était une dure qui était impliquée dans certaines choses, mais j’ignorais quoi. On m’avait aussi informée qu’elle était dangereuse. C’est la première fois que je fais partie des méchants, et j’adore ça!
Comment votre première journée de tournage s’est-elle passée?
J’étais vraiment stressée, mais j’ai énormément apprécié la réaction des autres acteurs. Le plateau de District 31 est très chaleureux, malgré le rythme rapide du tournage. Les comédiens m’ont rassurée et m’ont révélé que tout le monde se sent nerveux lorsqu’il débarque sur ce plateau. Ça m’a permis de comprendre le rythme de cette quotidienne et de foncer.
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Quelles rencontres vous ont marquée sur le plateau?
Tout le monde est super, et l’énergie de travail est belle. On ne sent pas de compétition entre les acteurs ni de tensions pour des enjeux de production. Je tripe avec tout le monde, particulièrement avec Peter Miller et Mathieu Baron, parce que c’est agréable de jouer les méchants ensemble. Nous partageons des scènes qui ont du jus!
Qu’aimez-vous particulièrement de votre personnage?
J’aime le fait que Pascale est une femme forte. Elle a une parfaite maîtrise d’elle-même — contrairement à moi, qui pourrais piquer une crise. J’adore les dialogues que Luc m’écrit; ils m’obligent à utiliser un langage corporel très posé, jamais saccadé. Pascale est à la fois près et loin de moi. Elle a ma force de caractère, mais elle est aussi très croche, alors que je suis une femme excessivement droite.
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Pascale a demandé à se réfugier, avec sa mère, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Quel genre d’enfance lui avez-vous imaginée?
Pascale est une prostituée de luxe qui carbure à l’argent, mais elle n’est pas une victime de violence. C’est une fille intelligente. J’ai aimé qu’elle fasse allusion à sa mère dans le but de la protéger, car ça m’a montré qu’elle n’était pas insensible et qu’elle avait peut-être même une très belle relation avec sa mère, ce qui est important dans la vie. Par contre, j’ai hâte de comprendre son combat.
Trouvez-vous difficile de jouer sans en savoir beaucoup sur les intrigues?
C’est une bonne technique, de la part de Luc Dionne, de ne pas trop en révéler aux acteurs, parce que nous vivons la surprise avec nos personnages. C’est particulièrement intéressant pour Pascale et son entourage, car tout le monde est un peu malhonnête autour d’elle. Quelqu’un qui est son ami un jour peut devenir son ennemi le lendemain. C’est bon de garder le flou.
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Avez-vous eu un appel de Luc Dionne pour la suite des choses?
J’ai eu un bel appel de sa part à propos de mon travail dans la série. J’avais peur, au départ, car lorsque Luc appelle un comédien, c’est souvent pour lui annoncer la mort de son personnage. J’étais tellement sûre que c’était ça que j’ai pris un petit verre de vin et inspiré profondément à quelques reprises avant de le contacter après qu’il m’a laissé un message. J’ai commencé la discussion en le remerciant de la chance extraordinaire qu’il m’avait donnée et ajouté que je m’imaginais bien qu’il me téléphonait pour me parler de la mort de Pascale. Il m’a répondu: «Ben non, pas pantoute!» Il m’appelait pour me complimenter sur mon travail. Ç’a été un des plus beaux appels que j’ai reçus ces derniers mois!
