Catherine Proulx-Lemay bientôt en vedette dans une nouvelle série

Nathalie Slight

2022-10-23T13:00:00Z

Chaque semaine, Gildor Roy reçoit chez lui des personnalités avec lesquelles il échange sur différents sujets. Cette semaine, Catherine Proulx-Lemay a discuté de l’anxiété de séparation et de la difficulté à couper le cordon.

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Catherine, quand as-tu réalisé que tu avais de la difficulté à couper le cordon?
Très jeune, je faisais de l’angoisse de séparation. J’étais incapable de dormir dans ma chambre: je devais apporter mon matelas dans celle de mes parents pour trouver le sommeil. J’allais rarement dormir chez mes amis, parce que je m’ennuyais trop de papa et maman. 

Est-ce que cette anxiété t’a suivie à l’âge adulte?
Ça s’est estompé peu à peu, mais c’est revenu en force lors de mon premier grand voyage à l’étranger. À l’époque, j’étais en couple avec le comédien David Savard, le père de mes enfants. Nous sommes partis pour l’Argentine et, une fois que nous sommes arrivés là-bas, j’ai fait une méga crise d’anxiété. 

Pour quelle raison, selon toi?
C’était la première fois que je vivais un aussi grand dépaysement, un aussi gros choc culturel. Je ne me sentais pas bien, je cherchais les cabines téléphoniques pour appeler mes parents, je leur disais que je voulais absolument revenir à la maison. Ils étaient les seuls à pouvoir me rassurer, me calmer. Après cinq jours en sol argentin, j’ai enfin commencé à profiter de mon voyage.

As-tu arrêté de voyager à la suite de cette mésaventure?
Non, parce que mon envie de voyager était plus forte que ma peur de faire des crises de panique à l’étranger. J’ai travaille fort sur moi-même, je suis allée consulter dans une clinique spécialisée dans les problèmes d’anxiété. Le fait de comprendre d’où ça venait, pourquoi je réagissais de la sorte, m’a beaucoup aidée. J’ai aussi décidé de combattre la peur par la peur. 

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De quelle façon?
En continuant de planifier des escapades à l’extérieur du Québec. Chaque fois que je mettais les pieds à l’aéroport, c’était un défi pour moi, mais j’étais fière de me prouver à moi-même que ma peur ne m’empêchait pas d’avancer.

Et où en est ta situation aujourd’hui?
Au moment où vous lirez ces lignes, je serai au Maroc, puisque Noémie Yelle et moi sommes porte-paroles de la 21e édition du Trophée Rose des sables. Avant de partir, je n’étais aucunement dans l’angoisse, mais plutôt dans l’excitation.

Tu es maman de deux garçons. Ont-ils hérité de ton anxiété de séparation?
Mon grand est comme moi. J’ai un souvenir très clair du tournage de l’émission Partir autrement en famille, en 2016: es premiers jours là-bas, Milan me disait qu’il voulait retourner à la maison. Puis, trois semaines plus tard, il désirait rester en Italie! (rires) Mon plus jeune, lui, n’a pas hérité de ce gène-là: il est bien partout.

Ton métier de comédienne t’amène à traverser des deuils lorsque les productions sur lesquelles tu travailles se terminent. Comment vis-tu avec cet aspect de ton métier?
J’essaie d’être dans le moment présent, de regarder en avant, mais je trouve ça dur: j’haïs les fins. Et pas seulement mes fins, celles de mes enfants aussi! J’ai braillé ma vie lorsque mon plus grand a terminé son primaire; même chose lorsqu’il a fini son secondaire... Il vient de célébrer ses 18 ans, et ça m’est rentré dedans. Pourtant, je devrais me réjouir, parce que le but ultime d’être parent, c’est que nos enfants soient autonomes, qu’ils fassent leur vie. Mais je ne peux pas m’empêcher d’être nostalgique, j’ai de la difficulté à couper le cordon.

En terminant, qu’est-ce qui t’occupe en ce moment?
Je débute un nouveau projet de série jeunesse, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment, puisque l’émission n’a pas encore été officiellement annoncée. Je fais aussi beaucoup de doublage. Sienna Miller, Zoe Saldaña, Megan Fox et Olivia Wilde figurent parmi les actrices que je double. J’enregistre également la version audio du dernier tome des romans Anne... la maison aux pignons verts

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Pour des discussions aussi divertissantes que surprenantes, on rejoint Gildor Roy et ses invités à La Tour, du lundi au jeudi 19 h 30, à TVA.

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