Christine Beaulieu en vedette dans une nouvelle comédie au cinéma
Marie-Hélène Goulet
Dans Les tricheurs, Steve Laplante est André, «l’élément faible» d’un captivant quatuor de golf aussi composé de Florence, Hubert et Michel (Christine Beaulieu, Benoît Gouin et Alexandre Goyette). Le comédien nous parle du tournage et de son personnage dans cette comédie satirique hilarante qui se déroule le temps d’un 18 trous.
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Steve, qu’est-ce qui vous a happé dans le scénario des Tricheurs?
Il y a quelque chose d’un peu étrange et de captivant qui m’a accroché à l’histoire. En plus, comme l’auteur et réalisateur Louis Godbout est un ancien professeur de philosophie, le scénario va plus loin que la comédie et propose des réflexions intéressantes, par exemple sur le soin qu’on apporte aux personnes âgées.
Comment décririez-vous votre personnage d’André?
En parlant des failles de nos personnages avec les autres acteurs, nous sommes venus à la conclusion qu’André était un bon gars. Mais, en y repensant bien, ce n’est pas tellement vrai, car André est un faible. On a tendance à excuser ce trait de caractère pour protéger les gens qui le portent, mais ça demeure un défaut important. André est obligé de boire pour passer par-dessus ses barrières et manque de colonne vertébrale.
Êtes-vous aussi un golfeur, comme votre personnage?
Oui, mais avant de tourner le film, ça faisait 12 ans que je ne jouais plus, car j’ai eu des problèmes de dos très importants. J’avais donc dû ranger mon sac de golf, mais je me suis remis à jouer grâce aux Tricheurs. Naturellement, pendant les pauses, Christine, Benoît, Alexandre et moi, nous nous lancions des défis de golf, et ça m’a redonné la piqûre pour cette activité sportive.
André est un très mauvais joueur. Êtes-vous meilleur que lui?
Je ne suis pas un grand joueur, mais je suis meilleur qu’André. C’est drôle, car j’ai suivi des leçons de golf avec Ben Boudreau (professionnel de golf ) avant le tournage et il m’a abreuvé de conseils pour améliorer mon jeu, jusqu’à ce que je lui explique qu’André ne réussit pas un bon coup de tout le film. Il m’a alors donné plein de trucs pour rater mes coups. J’ai, entre autres, appris à faire rouler ma balle tout croche sur six verges, malgré un élan complet.
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Le parcours 18 trous des Tricheurs est rempli de rebondissements. Quelle scène restera gravée dans votre mémoire?
La scène qui m’a donné le plus d’adrénaline, c’est lorsqu’André détruit un vert de golf. Pour un golfeur, c’est un véritable sacrilège, car si un dommage au terrain n’est pas traité rapidement, ça peut prendre des années avant que le vert redevienne ce qu’il était. Je n’en revenais pas que nous ayons l’autorisation de tourner ça! Le marshal du Golf Château-Bromont était présent lors de la scène et il nous a dit solennellement: «Là, on va infliger une blessure à mon vert et, à cause de ça, mes 17 autres verts sont en danger.» Ça aurait été le cas si une bactérie s’était infiltrée dans la blessure, par exemple. J’avais donc une seule prise pour réussir mon coup et j’avais beaucoup de pression pour y arriver.
Les tricheurs prend l’affiche le 12 août.
