Les histoires surprenantes des coiffeurs mises de l'avant dans une nouvelle série documentaire

Mardi 10 novembre à 21 h 30, TV5 (Début)

Sophie Fouron
Sophie Fouron Photo: © TV5

Marie-Hélène Goulet

2020-11-05T05:00:00Z

La pandémie a fait réaliser à plusieurs qu’au-delà de leurs mèches rebelles ou d’une repousse disgracieuse, leur relation avec leur coiffeur les aidait à maintenir leur équilibre. Dans la série documentaire Tenir salon, Sophie Fouron va chaque semaine à la rencontre d’un coiffeur, d’une coiffeuse ou d’un barbier aux histoires surprenantes et chaleureuses. 

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Sophie, d’où vous est venue l’idée de Tenir salon?

Je l’ai eue au fil de mes tournages partout dans le monde, pour les émissions Ports d’attache et Chacun son île. Chaque fois que j’arrivais à un nouvel endroit, j’allais me faire coiffer, non seulement parce que c’était nécessaire, mais aussi parce que je me suis aperçue que c’était une excellente façon de prendre le pouls des lieux. Je dis souvent à mes amis qu’ils devraient aller se faire coiffer au lieu d’acheter des guides de voyage: ils en apprendraient bien plus sur les choses à voir. Chaque coiffeur est un merveilleux ambassadeur de son coin de pays.

Qu’allons-nous découvrir à l’émission?

La série se déroule dans les salons de coiffure, mais elle ne parle pas de traitements capillaires ou de coupe de cheveux. L’important, ce sont les rencontres avec les coiffeurs et leurs clients. On y parle de tout: de l’amitié, du vieillissement, de la retraite, des sacrifices... On jase aussi beaucoup d’immigration, car tous les protagonistes de l’émission en sont issus et ont des histoires touchantes à nous raconter à ce propos.

Tous les coiffeurs qui témoignent dans la série sont issus de l’immigration.
Tous les coiffeurs qui témoignent dans la série sont issus de l’immigration. Photo: © TV5

La rumeur selon laquelle on peut tout dire à son coiffeur est-elle vraie?

Je pense que oui; tous les salons sont, en quelque sorte, de petits confessionnaux. Les coiffeurs sont des psychologues à qui nous racontons tout, peut-être à cause de leur proximité avec nous, puisqu’ils nous touchent, ou parce que nous leur parlons à travers un miroir. Plusieurs d’entre eux m’ont dit que le fait de ne pas être les yeux dans les yeux avec leurs clients facilite les confidences.

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Photo: © TV5
Photo: © TV5

Pensez-vous qu’ils gardent les secrets de leur clientèle?

Ce sont des tombes! Ils m’ont tous parlé de l’importance de ne pas révéler les secrets de leurs clients. C’est en quelque sorte une règle non écrite de leur métier.

Photo: © TV5
Photo: © TV5

Les coiffeurs que vous avez rencontrés aiment-ils leur travail?

Ils m’ont tous dit qu’ils faisaient le plus beau métier du monde! Selon moi, ce qui les comble, c’est la diversité des univers qu’ils côtoient. Quand on y pense bien, on se rend compte que, dans la vie, on rencontre surtout des gens de notre cercle, alors qu’eux, ils ont accès à toutes sortes de gens et d’histoires.

Quel est le but de Tenir salon?

J’espère que, grâce à cette série, les gens n’hésiteront pas à pousser la porte d’un nouveau salon et qu’ils ne se sentiront plus intimidés parce que c’est le commerce d’une personne d’origine ethnique. Ce n’est pas parce que les gens n’ont pas les mêmes origines que nous n’avons rien en commun avec eux. C’est important d’aller à la rencontre de nos voisins et de leur tendre la main. Tenir salon est une invitation à découvrir l’autre.

Dans le premier épisode, vous faites la connaissance de Clermathe. Qui est-ce?

Clermathe, c’est une queen! Son salon est situé sur le boulevard Saint-Michel, et elle est très connue dans la communauté haïtienne. C’est une femme adorable! J’ai tourné seulement deux jours avec elle, mais je me suis ennuyée d’elle par la suite. Cet épisode parle beaucoup de succès, car Clermathe est une femme d’affaires qui n’a pas froid aux yeux. Son père aurait voulu qu’elle soit infirmière plutôt que coiffeuse, mais elle a foncé et a fondé un très beau salon. 

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Clermathe
Clermathe Photo: © TV5

Adieu, Fygaro!   

La pandémie a frappé fort l’industrie capillaire et a précipité la fermeture du barbier Fygaro. Cesare Barone et ses deux beaux-frères y tenaient salon depuis 59 ans lorsqu’ils ont décidé de cesser leurs activités et de prendre leur retraite. « Nous les avons filmés au dernier jour de Fygaro, lorsqu’ils ont mis la clé dans la porte après tant d’années de loyaux services. Ils nous ont tout raconté, de leurs débuts à leurs années fastes. Ils sont les vedettes de notre deuxième épisode », révèle Sophie Fouron.

Photo: © TV5
Photo: © TV5

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