José Gaudet fait de belles confidences sur sa relation avec sa conjointe, Andrea

Photo : Bruno Petrozza

Saskia Thuot

2021-12-15T11:00:00Z

J’attends mon invité avec impatience, ça fait longtemps que j’espère le recevoir chez moi. J’adore sa personnalité et je suis assurée de passer un super bon moment avec lui! José Gaudet n’a pas la langue dans sa poche, alors je suis prête à tout.

Bruno Petrozza
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On commence en riant de nos courbatures. Il faut dire qu’on s’est connus il y a déjà plus de 25 ans, alors que rien n’était à notre épreuve! Prendre de l’âge, quand on a l’impression d’avoir encore 20 ans, ce n’est pas évident. Celui qui a eu 50 ans cette année trouve ce passage un peu difficile à traverser. «Je trouve ça dur, 50 ans, même si je me fiche du chiffre! J’ai beau avoir toute l’énergie du monde, le corps ne suit plus. Il y a des jours où je me sens comme un deux litres de lait qui s’apprête à être passé date. La veille, tu étais bon, et le lendemain, il faut te jeter.» Cette prise de conscience est plus qu’importante pour José, car il sait que pour être en forme et en santé, c’est maintenant qu’il faut agir. «Je suis une vraie bibite à sucre, je pourrais me nourrir seulement avec de la tarte aux pacanes, matin, midi et soir. J’adore le sucre! Ado, c’était la pizza. Maintenant, ce sont les tartes aux pacanes. (rires) J’en suis fou! Le soir, en me couchant, s’il reste une pointe, je vais me mettre à en rêver. Si j’arrive à me retenir, le lendemain matin, je me garroche en bas pour la manger avec mon café!»

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PRISE DE CONSCIENCE
Celui qui s’est d’abord fait connaître à la radio grâce au succès des Grandes Gueules compte aujourd’hui près de 30 ans de carrière. Dans les trois dernières années, José a vécu un grand changement: il s’est séparé de la mère de ses enfants, avec qui il entretient, malgré tout, une très bonne relation. «Je me considère comme chanceux de voir que cette tempête n’a pas fait trop de ravages, même pour les enfants. Je suis du genre assez protecteur avec eux, mais je me rends compte que c’est aussi dans les épreuves qu’ils réussissent à évoluer et à s’outiller pour faire face à la vraie vie. Avec du recul, je considère avoir trop gâté mes enfants, dans le sens où, jusqu’à un certain point, j’ai oublié de leur montrer comment se débrouiller tout seuls. Mes parents n’étaient pas comme ça. Très jeune, j’étais plus débrouillard. 

Je faisais plein de choses sans eux. À 18 ans, par exemple, je suis parti seul porter une vieille Beetle en Floride et je suis revenu en avion. Je ne parlais pas un mot d’anglais. Je vois mal mes enfants faire ça. En tout cas, pas en ce moment!» En y pensant bien, nous étions en effet moins couvés par nos parents. José m’en parle avec un peu de nostalgie, parce qu’à notre époque, pendant qu’on désirait des choses, on se construisait. Ça nous a apporté une façon de réfléchir et de nous organiser pour atteindre nos buts. «Oui, et pour nos enfants, c’est différent. On leur a tout donné: une grande maison, une piscine, des voyages, une tonne d’activités, etc. On a voulu les protéger, mais de quoi au juste? Du rejet? Des déceptions? La vie n’est pas toujours rose. Je me dis qu’ils auront le temps de se reprendre, mais ç’aurait été encore mieux s’ils avaient appris tout ça plus jeunes. Par exemple, pourquoi, quand ton enfant joue au soccer, peu importe son niveau, reçoit-il un trophée? Ce n’est pas normal. Aussi, à l’école, mon fils avait de la difficulté. Il était dans un groupe assez fort académiquement parlant, mais moi, j’ai toujours pensé qu’il aurait dû être classé à un autre niveau, plus près de son rythme. Tout le monde égal, je ne pense pas que c’est la solution. Ça devrait être chacun à son rythme, selon sa force et sa personnalité. Ma fille, Satine, semble avoir trouvé sa voie: elle est à Dawson en cinéma. Elle aime ça, et je suis heureux pour elle. Issac a mis ses études sur pause. Il travaille au Go-kart électrique. Il n’a pas encore trouvé sa passion, mais une fois de plus, chacun à son rythme. Il trouvera en temps et lieu.» 

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Bruno Petrozza
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UN RÊVE DE JEUNESSE
Je suis tellement d’accord avec José, c’est tout un défi que de voir ses enfants trouver leur passion et, personnellement, avant 20 ans, je n’avais aucune idée de ce que je souhaitais faire dans la vie... José le savait dès l’âge de six ans. «Je voulais faire de la scène. J’ai vu Doctor Love de Jerry Lewis. Je voulais faire un savant fou avec les yeux croches qui faisait rire. J’ai tellement souvent regardé Les Tannants, j’adorais cette émission! Tu vois, j’ai toujours fait ce que j’aime.» Depuis maintenant neuf saisons, José coanime Ça finit bien la semaine aux côtés de Julie Bélanger. La chimie qu’on voit entre eux est bel et bien réelle. Malgré des agendas très chargés, ils entretiennent cette amitié dans la joie. «Sais-tu ce qui est le plus drôle là-dedans? C’est qu’au départ, j’étais convaincu que cette chaise ne m’était pas réservée. Au fond de moi, je préfère être l’invité. J’aime quand je peux déborder du cadre et improviser, mais j’ai vite appris à aimer mon nouveau rôle. J’aime le show et je pense que je fais bien mon travail. Une chance que j’ai Julie avec moi. Elle m’a montré ce qu’était le véritable travail d’équipe. Je me souviens d’un enregistrement; je n’allais pas bien, et elle l’a senti. Elle m’a dit: “On doit se parler et se dire si ça va ou pas pour que l’autre puisse faire attention et prendre les choses en charge... Travailler en équipe, c’est aussi ça.”» 

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LES AFFAIRES EN FAMILLE
Même si José ne manque pas de travail, il tenait à ajouter une corde à son arc: le monde des affaires. Il a acheté un salon de coiffure à La Prairie avec son frère Richard et sa sœur Martine. «Ma sœur a beaucoup d’expérience dans le domaine. Elle s’occupe de tout. Tu te demandes sûrement quel est le lien entre moi et un salon de coiffure... J’étais comme tanné du showbiz, j’ai vécu une période où j’étais un peu déçu, en fait. Je voulais me trouver une entreprise qui ne soit pas dans le show-business et avoir des revenus où on n’a pas besoin de me voir et de m’entendre. Et jusqu’à présent, ça se passe bien! Nous sommes très proches tous les trois. Quand je me suis séparé, on est d’ailleurs partis dans le Sud, sans conjoints et sans enfants. Ça nous a fait le plus grand bien. Je les adore!»

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DE RÊVE À RÉALITÉ
Depuis qu’il a cessé de faire de la scène, José ne rêve que d’une chose; écrire un spectacle solo. Mais avec la radio au quotidien et la télévision, le temps lui manque un peu, surtout qu’il veut préserver son énergie. (Il prend une pause.) «Mais j’ai sérieusement un filon dans ma tête, et ça prend de plus en plus de place. Si jamais j’y arrive, je sais déjà que ça ne sera pas une tournée de malade, mais juste assez pour que ce soit le fun!» Parlant de plaisir, on sent bien qu’il en a beaucoup aux côtés d’Isabelle Racicot et de Sébastien Benoit à son émission de radio à Rythme FM. «Si je veux être honnête, au départ, quand on m’a approché pour revenir à la radio, j’avais peur de Sébastien Benoit. Tu sais, le monsieur parfait. (rires)

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Je voulais travailler avec le Sébastien spontané, un peu fou fou! Moi, je suis le gars qui met du fun, du sparkle. Sébastien est super content parce qu’il se laisse aller. Isabelle, lui et moi, on fait un trio du tonnerre!» José travaille beaucoup et depuis longtemps. C’est avec une grande lucidité qu’il parle de son métier. Parce que, dans notre milieu, il y a une date d’expiration. «Mis à part quelques exceptions, comme Charles Aznavour ou Dominique Michel, je ne veux jamais devenir un artiste qui se bat pour rester hot. S’il le faut, je ferai autre chose. Je travaille fort, je suis bien là où je suis, j’aime ce que je fais, j’ai une belle carrière. Je veux juste des contrats le fun avec du monde le fun. Je ne pensais pas comme ça à 20 ni à 30 ans. 

Je sais aussi que ce qu’il y a de plus important dans ce métier est d’être bien entouré, et pour ça, je suis pas mal chanceux. J’ai plein d’amies de filles (Julie Bélanger, Marie-Christine Proulx, Isabelle Racicot et Lise Dion). Je peux jaser de tout avec elles. C’est un peu plate, car j’aurais aimé être un sex-symbol plutôt qu’un ami, mais bon. (rires)» 

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L’AMOUR À LONG TERME
Et son amoureuse dans tout ça? Elle arrive à trouver sa place? «Ma blonde connaît peu de choses du milieu dans lequel je travaille, elle est anglophone. Et tu sais quoi? C’est très correct comme ça. Ça fait 20 ans qu’on se connaît. Quand Andrea s’est séparée de son mari, je suis devenu célibataire. On est ensemble depuis deux ans et demi, mais nous sommes prêts à l’être pour la vie. Je l’aime énormément, je la trouve tellement belle. Elle m’apporte beaucoup de soutien. Elle fait énormément pour nous, pour le couple, pour les enfants... Et comme je suis bien dans de longues relations, elle est prise avec moi pour un bout. (rires) Sérieusement, elle amène le bonheur dans la maison.      

Ma blonde est très compréhensive, elle m’accepte comme je suis et, ces temps-ci, elle compose avec un gars qui est pas mal fatigué et qui a besoin, après une journée de 15 heures, de mettre la switch à off.» D’ailleurs, José a trouvé le meilleur exutoire pour décrocher véritablement: il adore partir en road trip. Là, il décroche pour vrai. «Ma blonde vient parfois avec moi. C’est cool, parce qu’on roule, mais on n’est pas obligés de se parler. J’écoute ma vieille cassette d’Elvis et je me sens bien. La journée parfaite pour moi, c’est de prendre le café dans la véranda le matin, de partir ensuite pour un petit road trip, de faire un peu de travail sur le terrain, les enfants, les amis, un petit martini, et voilà!» 

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SA RELATION AVEC SES ENFANTS
On comprend vite que la famille est très importante pour José. Il devient très émotif quand il parle de ses enfants. «Je ne sais pas pourquoi, mais je communique mieux avec ma fille, c’est plus fluide. Avec mon gars, c’est différent. La connexion est là, mais différemment. Je voudrais être plus proche de lui. C’est le genre d’affaire qui me fait pleurer. On se fait des câlins et on s’aime très fort, mais pour communiquer, c’est parfois plus difficile. Je pense que je vais l’amener prochainement faire un voyage dans le bois avec mes chums. Entre boys, ça va sûrement nous rapprocher.» Il faut dire que parfois, le fait d’avoir un parent connu et travaillant, ça peut intimider nos enfants, les complexer même. «Mes enfants ont mis du temps à comprendre ce que je faisais. Ils l’ont appris alors qu’ils étaient au primaire. J’étais à fond avec Les Grandes Gueules. C’était la folie: les spectacles, les voyages, la vie de rock star! C’est à l’école qu’ils ont réalisé que leur père était une personnalité connue. Mes enfants vont devenir des adultes, et je suis certain que ma relation avec eux sera de mieux en mieux... de mon côté comme du leur.» 

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C’est dans le calme et la paix que José espère accueillir 2022. «Dans ma tête, je suis en train de me déposer. Je suis rendu là, atterrir à la bonne place au bon moment. Vivre ma vie pas juste dans le showbiz. Je ne sais pas quand ça va arriver, mais ça va arriver... Je me dois d’honorer la chance que j’ai de mener une aussi bonne vie!» 

Ah, José, merci pour ce beau moment! À bientôt! xxxxx      

Ça finit bien la semaine, vendredi 19 h, à TVA. L’émission sera aussi de retour cet hiver, dès le 14 janvier.
Il anime Y’est 4 h quelque part avec Isabelle Racicot et Sébastien Benoit, du lundi au jeudi dès 16 h, à Rythme FM.
Pour en savoir plus sur le salon de coiffure Il y a La coupe, à La Prairie: ilyalacoupe.ca.

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