Mélanie Maynard fait de rares confidences sur son couple

Mari Photographe

Joël Legendre

2021-06-30T11:00:00Z

L’été est bel et bien arrivé dans la grande métropole. Les rayons du soleil qui entrent par la fenêtre du café où Mélanie s’apprête à se faire photographier sont doux et chauds. La personnalité éclatée de la morning woman y est pour beaucoup dans cette ambiance décontractée et remplie de joie de vivre qui régnera tout au long de notre entretien. Rencontre avec une femme plus vraie que nature.

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Mélanie, je veux qu’on parle d’abord de la fierté visible que tu éprouves envers ta fille, Rosalie Bonenfant, qui suit tes pas. De quoi es-tu le plus fière?
D’entrée de jeu, je te dirais que je ne suis pas plus fière de ma fille parce qu’elle fait le même métier que moi. Je ne glorifie pas mon métier à ce point-là. Ce que je remarque, c’est que j’ai toujours trouvé, comme toutes les mamans, j’imagine, que mes enfants étaient donc les plus beaux du monde! J’ai longtemps montré la photo de Rosalie à qui voulait bien la regarder, pour qu’ils voient à quel point je la trouvais belle. Et là, savoir qu’il y a une partie du Québec qui la voit et qui l’aime sans que j’aie besoin de sortir sa photo et de l’imposer à qui que ce soit, ça me remplit de fierté. Même chose pour mon fils: si un de ses professeurs me parle en bien de lui, je sens instantanément des larmes de fierté me monter aux yeux. 

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Es-tu la plus grande fan de ta Rosalie?
Certainement! Je ne manque aucune de ses présences à Deux hommes en or. Ça me trouble encore de la voir évoluer dans ce métier-là. Elle est vraiment une version améliorée de moi-même! (rires)

Tu as souvent parlé de ta culpabilité d’avoir été une mère différente. La réussite de ta fille dans ce métier vient-elle panser ces blessures?
Je crois que je me guéris de cette pensée envers moi-même au fur et à mesure que je regarde mes enfants vieillir. J’ai toujours voulu que le côté rebelle ou insoumis de Rosalie soit valorisé dans l’éducation que je lui ai transmise. J’ai souvent douté du fait que c’était la bonne chose à faire, mais aujourd’hui, je la regarde et je me dis que, dans le fond, j’ai bien fait d’écouter mon intuition de maman.

Est-ce que Rosalie est reconnaissante de l’éducation qu’elle a reçue?
Oui. Il y a une douceur qui s’est installée entre nous et elle me dit qu’elle apprécie la façon dont je l’ai élevée. La gratitude est en train de prendre le dessus, et ça, c’est un baume sur mes inquiétudes de mère.

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Crois-tu qu’un jour tu seras complètement libérée de ces incertitudes?
Je ne crois pas. Je me remets constamment en question. Et comme j’ai bâti ma personnalité sur mes failles, je vais toujours un peu continuer de douter. Je dis depuis longtemps que mon hymne national est De la main gauche, de Danielle Messia. C’est mon côté gauche qui m’a permis de me tailler une place et d’assumer qui je suis vraiment.

Comment expliques-tu que tu n’aies pas plus de filtre que ça?
Je pense que c’est ma volonté d’être vraie. Aussitôt que je sens qu’on ne dit pas les vraies affaires, ça vient me chercher au plus profond de moi-même. À ce jour, j’ai encore peur de ne pas être entière et pas tout à fait authentique. Par contre, ce n’est pas toujours le «pas de filtre de l’authenticité» qui se manifeste. Ça peut aussi être le «pas de filtre blessant»...      

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Comme tu n’as pas de secrets, tu parles ouvertement des petites chirurgies auxquelles tu as eu recours pour t’aimer davantage. Pourquoi?
J’ai été longtemps à ne pas vouloir en parler, car je n’aimais pas ce que ça véhiculait comme message. J’aime croire qu’on peut vraiment s’aimer sans passer par là, même si, pour moi, j’ai cru que ce serait une solution à un moment donné dans mon parcours. En parler librement des années plus tard témoigne encore d’une volonté d’être authentique, même dans mes contradictions.

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Tu parles aussi ouvertement de ton conjoint plus jeune que toi.
J’ai eu envie de m’affranchir par rapport à cette situation. Je sentais que c’était encore tabou qu’une femme ait un conjoint plus jeune. Ce fut extrêmement difficile à assumer pour moi. Lorsque j’ai été en paix avec ma situation, j’ai eu envie de m’exprimer pour que toutes celles qui vivaient la même situation que moi puissent l’assumer à leur tour.

À propos de tabou, tu parles aisément de tes thérapies...
Ben oui, je suis un livre ouvert! J’ai besoin de transparence et d’être totalement moi-même dans tous les aspects de ma vie.

Consultes-tu encore à ce jour?
Non! Et c’est drôle, parce que je me disais que je devrais y retourner bientôt. Un peu comme on fait un changement d’huile! (rires) J’y suis toujours allée en période de crise, et là, comme je suis heureuse, ça me permettrait d’en apprendre davantage sur moi. Aussi, je me rends compte qu’en vieillissant, je joue souvent le rôle de confidente pour les autres, sûrement à cause de ma grande sagesse! (rires) Ça me ferait aussi du bien d’aller voir ce que j’ai à dire.      

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Lorsque tu es seule, quelles sont les conversations que tu entretiens avec toi-même?
Je traîne encore les petites blessures que j’ai depuis le début de ma vie. Je me demande toujours si j’en fais trop ou pas assez ou si je suis une bonne personne. Il y a beaucoup de batailles intérieures en moi. Je me demande souvent si je me bats pour la bonne chose. Cela dit, je ne voudrais pas penser autrement, car je crois que c’est ma façon d’être une meilleure personne au jour le jour. 

La radio est devenue une passion pour toi. Qu’est-ce que ça t’apporte au quotidien?
Ça me permet d’être sans cesse créative et de toujours me renouveler. La proximité avec le public est indescriptible. Il y a vraiment une relation qui se crée et qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. De plus, le fait de travailler avec des gens jeunes — même mes patrons sont plus jeunes que moi — qui ont une nouvelle façon d’aborder le travail me donne l’impression d’être entendue et d’être complètement libre d’afficher qui je suis vraiment, ce que je ressentais un peu moins lorsque j’ai commencé dans ce métier, alors que les attentes étaient souvent plus encadrées et rigides. 

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On a appris que tu avais signé à WKND pour deux autres années. Est-ce que ça te sécurise?
C’est la première fois de ma vie que je sais deux années à l’avance de quoi mon quotidien sera fait. Je n’ai jamais voulu ça. J’avais même peur que ma flamme s’éteigne si je restais trop longtemps dans un job. Si j’ai décidé de m’engager à ce poste pour encore deux ans, ce n’est pas pour le salaire, c’est pour la mentalité de cette entreprise, à laquelle j’adhère à 100 %.

Justement, tu parles de salaire; quel est ton rapport à l’argent?
Je m’estime chanceuse d’être à une étape de ma vie où ce n’est plus quelque chose qui m’inquiète. Je dirais que j’ai été un bon petit écureuil. Pour avoir vu mes parents qui étaient très heureux en se contentant de peu, je crois que j’ai cette même façon d’entrevoir la vie. 

Tu as déjà dit que ton amoureux t’a apporté un regard neuf, une façon de vivre qui te ressemble davantage. Ça se traduit comment?
Mon chum, c’est un sage. Ses valeurs et ses observations par rapport au matérialisme, ses connaissances et ses perspectives sur le monde m’aident à grandir. Je me sens un plus bel humain à ses côtés. Il va toujours avoir une pensée pour ceux qui ont moins, et ça aide à relativiser nos petits tracas, qu’on voit souvent comme des problèmes insurmontables.     

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Qu’y a-t-il de spécial dans cette relation amoureuse?
Il a posé sur moi le regard le plus rassurant que je pouvais espérer dans ma vie. Il a une intelligence humaine qui m’a ramenée à ma nature profonde. Il a une grande conscience de l’essentiel, de ce qui est réellement important au final dans une vie.

Est-ce que c’est un bon beau-père?
Il est exceptionnel. Il n’a jamais rien forcé. Il me disait: «Tes enfants vont m’aimer à force de me connaître et non pas parce que je les emmène au zoo!» Il est rempli de bienveillance et il a beaucoup d’écoute, ce qui est très pratique au sein d’une dynamique familiale plutôt loquace! C’est vraiment quelqu’un de facile à aimer. Je me dis maintenant que s’il me quitte un jour, il m’aura apporté beaucoup plus que le chagrin causé par son départ. 

Dans quelle phase de ta vie te trouves-tu présentement?
Je suis dans l’adolescence de ma liberté! J’ai encore le feu sacré pour mon métier et je sais maintenant ce que je veux et ce que je ne veux pas, parce que j’ai une expérience de vie derrière moi. Le désir de faire ma place est assouvi et je ressens la fraîcheur que m’apporte le privilège de faire mes propres choix. Le chemin qu’il me reste à parcourir dans mon métier ou dans ma vie de femme est assurément la partie la plus intéressante du reste de mon existence, parce que je serai en accord complet avec ce que je suis.

Tu es donc dans une très belle période de ta vie?
Oui, mais comme une adolescente, j’ai encore parfois des boutons d’acné qui apparaissent! (rires) À peine sorti de ce bel entretien, alors que je me rends à mon scooter, je reçois un message de Mélanie sur mon cellulaire: «Merci Joël pour la belle rencontre.» Voilà qui en dit beaucoup sur la gentillesse que ressent le public de la part de Mélanie depuis toujours. Son intelligence et sa répartie légendaires résonnent encore en moi. Je suis donc rentré chez moi à la vitesse de l’éclair pour écrire ce texte. Je ne voulais rien perdre de l’inspiration que m’avait insufflée cette formidable rencontre. Merci, Mélanie, d’avoir choisi la voie de la vérité. Elle élève à coup sûr celles et ceux qui te côtoient, j’en suis la preuve vivante! 

On part ça d’même, du lundi au vendredi dès 5 h 30, à WKND 99,5 FM.

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