Décision importante pour la carrière de Laurent Duvernay-Tardif

Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-06-09T14:00:00Z

Laurent Duvernay-Tardif a longtemps priorisé le football, mais voilà que l’appel de la médecine se fait sentir. Le garde entamera sa résidence le 1er juillet tout en se gardant une porte ouverte pour sauter sur le terrain dans la NFL à l’automne si l’occasion se présente.

Photo Agence QMI, Dominick Gravel
Photo Agence QMI, Dominick Gravel

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Duvernay-Tardif, qui a joué de 2014 à 2021 avec les Chiefs de Kansas City, avant d’être échangé aux Jets de New York en novembre, est joueur autonome depuis mars. Il assure qu’il a discuté avec des équipes intéressées à ses services pour la saison prochaine et qu’il a même reçu trois offres fermes de clubs qu’il préfère ne pas identifier.

Toutefois, celui qui a obtenu son diplôme en médecine à l’Université McGill en mai 2018 doit commencer sa résidence s’il souhaite continuer dans cette voie. 

En novembre dernier, il a complété son processus de demande d’admission, car il s’agissait du dernier cycle sur lequel il pouvait postuler pour sa résidence. Accepté, il a récemment obtenu son permis de travail. Il entend maintenant se spécialiser en médecine familiale et en médecine d’urgence.

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« Le but a toujours été de faire de la médecine pour les 40 prochaines années. J’ai étiré le plus possible mon parcours pour maximiser le football, mais j’en suis rendu au point où la priorité doit être la médecine. On parle d’un programme de spécialisation de deux ans et sans la phase d’introduction, je risquerais de mettre mon parcours en péril », a confié Duvernay-Tardif, qui besognera dans le réseau de santé affilié à McGill. 

Une porte ouverte

Cette phase d’introduction en résidence s’étirera sur deux mois, ce qui fait en sorte qu’en septembre, si une équipe de la NFL se manifeste et que l’intérêt s’avère réciproque, il ne serait pas trop tard pour replonger dans le bain.

« Je continue de m’entraîner et je verrai en septembre comment je me sens, mais les équipes qui m’ont contacté sont à l’aise avec la situation. Je ne pouvais pas être plus transparent par rapport à ça. Je priorise la médecine tout en me laissant une porte ouverte », a noté Duvernay-Tardif.

Miser sur lui-même

Après avoir fait une croix sur la saison 2020 afin de prêter main-forte en CHSLD au Québec au début de la pandémie et avoir été laissé de côté par les Chiefs pendant deux mois, il est vite retombé sur ses pieds à New York.

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Photo courtoisie
Photo courtoisie

Loin du terrain pendant 18 mois, il a retrouvé son poste de partant après 10 jours seulement. Voilà qui fait dire au sympathique géant qu’il pourrait refaire le même coup, même en ratant le camp d’entraînement estival.

«Je ne suis pas prétentieux et je n’aime pas dire ça, mais j’ai décidé de miser sur moi. Après huit ans dans la NFL, j’ai gagné ce droit», a-t-il tranché. 

«Pendant toutes ces années au football, tu te fais dire que tu n’es pas indispensable, qu’on peut te remplacer et que tu es un pion sur l’échiquier. Je vais prendre la chance de changer ce narratif», a-t-il poursuivi.

Le Super Bowl avant tout

Dans ce contexte, Duvernay-Tardif continuera de tendre l’oreille si une opportunité se présente et le marché pour ses services ne sera pas un facteur. 

«Si j’y vais, c’est pour avoir une vraie opportunité de gagner un autre Super Bowl. L’argent ne jouera pas un rôle dans ma décision», a spécifié le garde.

En paix si c’est la fin sur les terrains  

Au fil des années depuis qu’il a été repêché dans la NFL, Laurent Duvernay-Tardif aura maintes fois prouvé qu’il vaut mieux ne pas parier contre lui. Si toutefois son parcours dans le football devait se terminer cette année, il serait pleinement à l’aise.

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«Je suis confortable à 100 % si c’est la fin, a-t-il assuré. 

«De manière très humble, je considère que j’ai fait ce que j’avais à faire au football. Si je continue de jouer, c’est uniquement parce que je suis mordu de ce sentiment d’être devant 80 000 personnes dans un stade électrisant et de gagner en équipe. Je n’ai pas tourné la page, mais s’il n’y a plus de football, il n’y a plus de football.»

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