Découvrez la passion surprenante de Jessie, la fille de Patrick Huard

Samuel Pradier

2022-09-30T12:00:00Z

Pour Jessie, qui a comme parents Lynda Lemay et Patrick Huard, la voie artistique était toute tracée. Tout en terminant ses études, la jeune femme passionnée de trapèze volant vient de fonder sa propre compagnie, Cirque Misfits, avec son amoureux, William Parenteau. Ils ont même donné leur premier spectacle de trapèze volant au début de septembre à Granby.

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Si Jessie Huard défie désormais la gravité du haut de son trapèze, c’est un peu la faute de sa mère, Lynda Lemay. «Ma sœur avait environ sept ans lorsqu’elle a vu le film Madagascar, dans lequel des animaux faisaient du trapèze volant, et elle a dit qu’elle voulait essayer d’en faire. Ma mère a trouvé une école et l’a accompagnée une première fois. La semaine suivante, elle a voulu y retourner, et ma mère m’a proposé de les accompagner. J’avais 16 ans et je ne voulais rien savoir. J’y suis allée pour leur faire plaisir en pensant juste regarder. Finalement, je me suis laissé tenter et j’ai eu immédiatement la piqûre.» 

Non seulement elle s’est découvert une passion, mais elle y a aussi plus tard rencontré celui qui est devenu son amoureux, William Parenteau. «J’ai arrêté et recommencé plusieurs fois, mais je dirais que ça fait environ quatre ans que je m’y suis mise plus sérieusement. Quand j’ai rencontré William, il faisait déjà des spectacles et le fait de m’apercevoir que ça pourrait être une possibilité, ça m’a motivée à pratiquer le plus possible afin d’avoir le niveau. On se motive l’un l’autre et on se pousse en ayant la même passion.» 

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SENSATIONS EXTRÊMES

Évoluer à plus de 25 ou 30 pi dans les airs procure inévitablement des sensations fortes. «Je dis souvent que c’est ma thérapie, avoue la jeune fille en rigolant. Quand tu vas faire du trapèze, tout ce qui fait partie de ta vie régulière — le travail, l’école ou les problèmes familiaux — s’efface instantanément. Il y a aussi un aspect social. Nos amis parmi les plus proches font aussi du trapèze. On est heureux d’être ensemble et de faire ça ensemble.» 

 

William explique que la pratique demande une telle concentration que le reste n’existe plus. «Tu n’as pas le choix d’être dans le moment présent quand tu fais du trapèze. Si tu penses à autre chose, c’est là que les blessures arrivent. Cette sensation de concentration intense, se mettre la tête à une seule chose, permet de déconnecter du reste, et on vit des émotions fortes.» 

L’apprentissage du trapèze volant demande beaucoup d’assiduité, de volonté et un travail acharné, mais chaque réussite se vit avec fierté. «Quand on commence, on a une ceinture et on est tenu par quelqu’un, explique Jessie. Puis on commence à le faire sans être attaché; c’est extrêmement stressant et épeurant. C’est éprouvant psychologiquement, même si c’est aussi très physique. Mais quand on a réussi à faire un mouvement, la fierté et le sentiment de toute-puissance que cela nous procure sont exceptionnels. Ce sont des émotions vraiment extrêmes.» 

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UNE COMPAGNIE MULTIDISCIPLINAIRE

William Parenteau a déjà fait partie d’une troupe de trapèze volant dans le passé. «L’endroit où j’ai commencé à faire du trapèze avait une compagnie. J’ai fait des spectacles avec eux. Cet été, Jessie, deux autres personnes et moi, on est allés travailler ensemble à l’étranger. On a ensuite obtenu le contrat pour un spectacle à Granby, et ils voulaient avoir une façon de nous présenter sur les réseaux sociaux. On a eu l’idée de démarrer une nouvelle compagnie.» 

Cirque Misfits est née de cette opportunité. «On espère que ce soit la base pour d’autres choses à venir, a indiqué Jessie. On espère pouvoir présenter ce projet à d’autres personnes et obtenir d’autres contrats. On voudrait que notre compagnie grandisse et ne soit pas nécessairement juste du trapèze volant. On voudrait aussi proposer du tissu aérien ou d’autres appareils de cirque.» D’ailleurs, la plupart des membres de la troupe font aussi du trampoline, de la sangle aérienne, de la balançoire russe ou du tissu aérien. «Quand on rentre dans le milieu du cirque, c’est rare qu’on ne fasse qu’une seule chose. Lorsqu’on s’entraîne, on est souvent entouré de gens qui font d’autres choses. On en apprend les bases, sans être un expert, mais plus on est multidisciplinaire, plus c’est facile.» 

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PEUR DU DANGER

Les parents des deux jeunes artistes de cirque accueillent leur passion avec plaisir, même s’ils ne réagissent pas tous de la même façon devant le danger de leur activité. «Mon père est le pire, avoue la fille de l’humoriste. Il devient vraiment stressé. Il m’a vue en spectacle deux fois. Même s’il avait des étoiles dans les yeux après la représentation, je sais que son cœur arrête chaque fois que je sors de la plateforme. Pour ma mère, vu qu’elle fait elle-même du trapèze, elle en comprend les mouvements et les dangers.» Même partage des peurs parentales du côté de chez William. «Ma mère m’a toujours encouragé à être un peu casse-cou. Quant à mon père, c’est d’abord grâce à lui que j’ai commencé, lors de vacances ensemble. Il m’a vu faire mes premières fois, mais, depuis, il ne m’a jamais vu en spectacle. Il est souvent en voyage; son agenda ne lui a jamais permis d’être présent.» Même si Jessie termine sa dernière année de bac en enseignement du français au secondaire et que William est prof de maths au secondaire, les deux aimeraient que leur passion du trapèze volant devienne leur activité principale. «On aimerait en faire une carrière, si c’est possible. N’importe qui aimerait vivre de sa passion. Il y a plusieurs occasions de développer la compagnie. On peut avoir des contrats de performance, mais aussi de coaching comme on le fait avec des camps durant l’été. Ça nous permet de nous entraîner beaucoup et on passe notre savoir à des enfants, à des ados ou à des adultes.» Avec la fin de la saison estivale, il est plus difficile pour les artistes de s’entraîner. Trouver un local ayant 40 pi de hauteur n’est pas évident, et ça coûte souvent très cher. Et les occasions de se produire sont aussi moins grandes. Mais retenez bien le nom du Cirque Misfits: vous pourriez bientôt les voir voler sur leur trapèze dans un événement ou un festival. 

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