Découvrez les deux nouveaux protagonistes d’Autiste, maintenant majeur

Début de la saison 2: MERCREDI 19 H 30, MOI ET CIE

MOI & CIE

Marie-Hélène Goulet

2020-09-17T12:00:00Z

Sophie Prégent s’est fait violence lorsqu’elle a ouvert les portes de sa maison à la caméra d’Autiste, bientôt majeur, l’an dernier. Sa plus grande crainte était que cette violation de sa vie privée ne serve à rien d’autre qu’à combler les voyeurs. L’histoire lui aura appris que son partage en a tellement valu la peine qu’elle trouve important de continuer l’aventure avec Autiste, maintenant majeur.

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Il n'a pas été aisé pour Sophie Prégent de côtoyer la caméra dans sa vie de famille. Même pour Autiste, maintenant majeur, elle continue de trouver difficile de montrer son quotidien et rappelle, mi-figue mi-raisin, que son conjoint, Charles Lafortune, a brisé le pacte qu’ils avaient scellé en laissant la télé entrer chez eux. Elle admet toutefois qu’il a été bénéfique de le faire. «Ça en vaut la peine, parce que les gens comprennent mieux l’autisme, qu’ils l’acceptent davantage sur le plan social et qu’ils se sentent interpellés par ces jeunes-là et leurs familles», explique-t-elle.

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Alors que Autiste, bientôt majeur traitait de la transition entre l’enfance et l’âge adulte chez les autistes, la deuxième saison explore plutôt la vie des autistes devenus grands. «On entend beaucoup parler des enfants autistes, mais on dirait qu’ils sortent du radar une fois qu’ils ont atteint la majorité. Pourtant, un autiste adulte évolue. C’est cette vie et l’atteinte de l’autonomie que nous présentons», raconte Sophie Prégent. Pour ce faire, on retrouve avec joie Benjamin, Raphaël, Maëlle, Laurent, Malika, Eliott, Mathis et leurs familles. On découvre aussi Charles-Antoine et Élie, et leurs proches.     

Bienvenue, Charles-Antoine et Élie
Charles-Antoine, 38 ans, s’apprête à quitter la maison. Aîné d’une fratrie de trois, il a toujours habité chez ses parents, même s’il est capable de rester seul plusieurs jours s’ils sont absents. Se voyant vieillir, ces derniers lui ont cherché plusieurs solutions d’hébergement futur sans jamais trouver le chez-soi idéal — jusqu’à ce qu’un de leurs fils leur propose d’acheter ensemble un triplex et que Charles-Antoine vive dans son propre appartement, devenant ainsi un voisin qu’il pourrait épauler au besoin. On suit avec Charles-Antoine ce changement de milieu.

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Quant à Élie, il a 24 ans et a quitté la maison familiale le 3 août. Ses parents étant des amis de Sophie Prégent et Charles Lafortune, la comédienne pose un regard privilégié sur cette nouvelle autonomie. «Élie est fonctionnel, il parle et réfléchit à sa manière, c’est un bon garçon! Il a quand même de très grands défis à relever; sa quête d’autonomie est difficile. C’est drôle, parce qu’en l’écoutant parler, je comprends parfois mieux mon fils, Mathis, qui est non verbal.»

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Une ère de changement
Comme bien d’autres parents de personnes autistes, Sophie a remarqué une plus grande ouverture du public envers elles depuis la diffusion d’Autiste, bientôt majeur. «Comme à peu près tout le monde cet été, nous avons fait le tour du Québec. 

Or, déraciner Mathis quelques jours n’est pas si simple. Quand sa routine est perturbée et qu’à 19 h, nous entrons dans un restaurant bondé, ça peut être difficile. Maintenant, sans vouloir nous montrer exigeants, nous nous faisons vite comprendre quand nous demandons si on peut lui apporter des frites pour l’aider à patienter. On le prend moins pour un jeune homme pas gentil et incapable d’attendre», explique-t-elle.

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Non seulement l’émission a transformé les mentalités, mais elle a aussi — et surtout — permis de changer la donne sur le plan politique. Le dernier budget québécois l’a prouvé, car des sommes massives ont été injectées pour les enfants autistes et leurs familles. «Nous avons aussi fait changer la Loi sur le curateur public. Avant, un seul parent avait le droit de devenir curateur à la majorité de son enfant. Cela faisait perdre tous ses droits à l’autre, qui n’avait plus qu’un droit de regard — au même titre qu’une cousine ou un grand- père — sur les décisions prises pour son enfant devenu adulte. C’était injuste. Bientôt, les deux parents pourront être curateurs», explique Sophie. La maman aimante de Mathis espère qu’Autiste, maintenant majeur permettra de remporter d’autres victoires. «Les prochaines étapes sont une meilleure intégration de ces enfants-là partout, la création d’espaces pour eux et de l’investissement dans la recherche», conclut-elle. 

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