Luc Dionne revient sur la finale déchirante de District 31

Il donne la mort à l’un de ses personnages préférés dans District 31

Le parcours de Virginie Francœur (Catherine-Audrey Lachapelle) dans District 31 n’a pas été un long fleuve tranquille.
Le parcours de Virginie Francœur (Catherine-Audrey Lachapelle) dans District 31 n’a pas été un long fleuve tranquille. Photo Karl Jessy
Photo portrait de Marc-André Lemieux

Marc-André Lemieux

2020-12-18T15:06:11Z

Écrire la finale automnale de District 31 n’a pas été une partie de plaisir pour Luc Dionne parce qu’il devait sceller le destin d’un personnage qu’il aimait profondément depuis cinq ans. 

• À lire aussi: District 31: Luc Dionne dit sa façon de penser aux détracteurs de Caroline Néron

• À lire aussi: Caroline Néron est victime de commentaires désobligeants et la production de District 31 intervient

Publicité

(Alerte aux divulgâcheurs: si vous accusez ne serait-ce qu’une demi-heure de retard dans District 31, stoppez immédiatement votre lecture.)

Ce que plusieurs téléspectateurs redoutaient est finalement survenu jeudi. Virginie Francœur a trouvé la mort. Campée avec brio par Catherine-Audrey Lachapelle depuis 2016, l’ex-escorte surnommée Nancy a vraisemblablement été assassinée pour avoir volé des diamants. On aurait souhaité que miss BBQ/Amélie Bérubé vienne la chercher pour l’amener en sécurité, mais hélas, son corps a été retrouvé sans vie dans le lit de Francis Garant (Frédérick De Grandpré), un autre à qui l’on donne peu de chances de revoir le printemps.

«Ça m’a fait beaucoup de peine de quitter ce personnage, déclare Luc Dionne en entrevue au Journal. Ça m’a fendu le cœur. J’ai eu toute la misère du monde à l’annoncer à Catherine-Audrey. Mais j’étais arrivé au bout du personnage.»

Au départ, la comédienne devait apparaître dans seulement trois ou quatre scènes de District 31, mais son énergie a convaincu l’auteur de prolonger son aventure.

«Elle avait une façon de dire les choses qui m’inspirait. Chaque fois que j’écrivais "Virginie Francœur" au début d’une séquence, je savais qu’elle me ferait rire avec ses répliques à double sens.»

Fausse retraite pour Jacob

L’épisode de jeudi est venu clôturer un automne riche en rebondissements pour District 31, devant et derrière la caméra.

Publicité

Côté intrigues, Nick Romano (Mathieu Baron), Pascale Lanier (Caroline Néron) et l’affaire Lemaire-Dujardin-Gadbois promettent de retenir l’attention au retour des Fêtes.

Normand Auclair (Hugo Giroux) et Pascale Lanier (Caroline Néron).
Normand Auclair (Hugo Giroux) et Pascale Lanier (Caroline Néron). Photo Karl Jessy

Sans compter le transfert d’Yves Jacob (Marc Fournier) au service des enquêtes indépendantes avec Mélissa Corbeil (Brigitte Paquet) et André Dallaire (Pierre-François Legendre). Ce revirement de situation (l’enquêteur aux affaires internes avait annoncé qu’il prenait sa retraite) laisse également présager un hiver tumultueux pour l’escouade du commandant Chiasson.

Yves Jacob (Marc Fournier) n’a pas dit son dernier mot.
Yves Jacob (Marc Fournier) n’a pas dit son dernier mot. Photo Karl Jessy

«Vous n’êtes pas au bout de vos surprises!» lance Luc Dionne au téléphone, ajoutant que l’arrivée de Jacob «cache peut-être beaucoup de choses».

«Un tour de force»

Côté coulisses, on apprenait plus tôt cette semaine qu’Aetios, le boîte de production de Fabienne Larouche et Michel Trudeau, avait interrompu les tournages du drame policier trois jours plus tôt que prévu à cause d’un premier cas de COVID-19.

«Fabienne n’a pas niaisé: tout le monde s’est fait tester et tout le monde va bien, raconte Luc Dionne. J’ai visité le plateau plus tôt cet automne. Tout le monde suivait les consignes. On avait des machines UV pour endiguer le moindre microbe. C’est un tour de force qu’ils réalisent à chaque jour.»

Publicité

Les tournages de District 31 doivent reprendre le 6 janvier. La série a enregistré une moyenne de 1 850 000 téléspectateurs cet automne, selon les données confirmées de Numéris.

District 31 retrouvera les ondes d’ICI Télé le lundi 4 janvier à 19h.

La réalité rejoint la fiction     

Vous trouvez que Patrick (Vincent-Guillaume Otis) et compagnie en mènent large dans District 31 cet automne? Ce n’est rien comparativement aux magouilles dans l’Unité permanente anticorruption (UPAC), assure Luc Dionne.

«Si j’écrivais une histoire semblable dans District 31, personne n’y croirait, c’est sûr! Les gens diraient que j’exagère», déclare l’auteur et bon ami de Guy Ouellette, l’homme politique arrêté de façon bâclée par l’UPAC en 2017 et contre lequel aucune accusation n’a été portée.

Photo Karl Jessy
Photo Karl Jessy

«À vomir»

Luc Dionne l’admet: la réalité a rejoint la fiction à quelques reprises au cours des derniers mois. Quand on regarde la poursuite intentée par Richard Despaties et Stéphane Bonhomme contre Québec, dans laquelle ils allèguent avoir été visés à tort par l’UPAC, les parallèles paraissent évidents. Fuite d’informations, chasse aux sorcières, fabrications de motifs... On croirait suivre un feuilleton.

«Je connais l’histoire de Despaties, indique Luc Dionne. C’est effrayant ce qu’ils lui ont fait! Ça n’a aucun bon sens! Et [Stéphane] Bonhomme, c’est 1000 fois pire. Il n’a tellement rien à voir avec tout ça. Ils ont été "framés" à l’os. De A à Z. J’espère qu’un jour, la vérité va sortir. Ce que vous savez, c’est même pas 10% de l’histoire. Le reste, c’est à vomir. Ça donne mal au cœur, c’est effrayant.»

À VOIR AUSSI: District 31: 20 fois où les comédiens nous ont amenés dans les coulisses de l'émission 

Publicité

Sur le même sujet