Pierre-Yves Roy-Desmarais fait de belles confidences sur sa vie personnelle et son parcours peu banal

Photo : Sébastien Sauvage / TV

Saskia Thuot

2021-11-26T17:00:00Z

Par un matin pluvieux d’automne, c’est avec bonheur que je prends la route, destination Montréal, pour rencontrer l’humoriste Pierre-Yves Roy-Desmarais. La jeune sensation nous fait beaucoup de bien avec ses vidéos drôles en ces temps de pandémie. Il arrive tout sourire, un café à la main. Je sais qu’il a un horaire plus que chargé et je me sens privilégiée de passer du temps avec lui. Il me regarde et me lance: «Je ne pouvais passer à côté d’un moment avec la mythique Saskia!» Ha, ha! Je suis déjà sous le charme.

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Photo : Sébastien Sauvage
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Très tôt dans sa vie, il aimait faire des spectacles. Sa sœur s’amusait à le déguiser, et il embarquait dans le jeu. «Quand j’étais tout petit, genre à deux ans et demi, mes parents m’encourageaient déjà à faire des spectacles parce qu’ils voyaient que j’aimais ça. J’étais, disons, très divertissant. Sérieusement, cette passion de la scène est en moi depuis toujours. En ayant le soutien de ma famille, j’ai rapidement mis ma passion de l’avant. Je leur en serai toujours reconnaissant.»
 

PROPULSÉ AU SOMMET
Celui qui a d’abord étudié au cégep en musique, puis à l’université en communications, a tout lâché pour faire l’École de l’humour. Heureusement pour nous d’ailleurs, car la relation entre l’humoriste et son public ne cesse de grandir. La pandémie est venue le propulser au rang des personnalités adulées par les familles québécoises, car PierreYves est aimé par les 7 à 77 ans. C’est avec une belle candeur qu’il apprivoise cette nouvelle popularité. «Ça m’a pris un méchant bout avant de me rendre compte du véritable impact des capsules vidéos que je partageais sur les réseaux sociaux. On était au début de la pandémie, en plein confinement. C’était difficile de se faire une tête, mais là, ça va. Je vis juste le beau là-dedans. Je suis privilégié de recevoir autant de bons mots et d’encouragements de la part de gens que je ne connais même pas!» 

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Photo : Sébastien Sauvage / TV
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APPRIVOISER LE SUCCÈS

Dans la vie de tous les jours, Pierre-Yves se considère comme un gars normal qui ne se prend pas au sérieux. «Je voudrais te rassurer: je ne suis pas toujours comme mon personnage dans mes vidéos. Même si j’ai un côté assez niaiseux, quand vient le temps de travailler, je deviens très rigoureux. Je suis quelqu’un de simple et de très spontané, je ne cherche pas à être autrement. Le plus important pour moi est de préserver le plaisir que j’ai à faire rire les autres.» En parlant de plaisir, l’humoriste a commencé dernièrement la tournée de son premier one man show. Malgré le stress qu’il ressent au moment de monter sur scène, il tente de gérer le tout comme il peut. 

«J’angoisse avant les shows, même si je sais que je suis prêt. C’est la première fois de ma vie que je vis un aussi grand stress, alors j’apprivoise la bête, tout doucement.» On a tous nos trucs pour arriver à diminuer notre stress. Certains vont faire du sport, alors que d’autres préfèrent décrocher avec une bonne bouteille de vin. Lui, c’est avec les Pokémon! «J’ai gardé ma vieille Nintendo DS avec les cassettes Pokémon. Ces temps-ci, je me garde une petite heure pour jouer et ça me fait vraiment du bien.» 

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Photo : Sébastien Sauvage
Photo : Sébastien Sauvage


LE BONHEUR À DEUX

Quand je vous dis que tout sourit au jeune humoriste, c’est vrai! J’ai su entre les branches qu’il est aussi en amour avec une certaine Anne-Marie. «Ouin, Saskia, tu es bien informée! Je suis plutôt discret sur ma vie privée. Ça fait trois ans qu’on est ensemble. On s’est rencontrés sur les galas ComediHa!... Mais elle est pas si fine que ça... Ben non! Ha, ha! Je l’aime et elle est extraordinaire. C’est la personne la plus gentille et drôle que je connaisse. Mais j’aimerais que tu écrives quand même que c’est une bitch. (Il rit.) C’est le genre d’affaires qui me fait rire!» On peut imaginer que PierreYves a su séduire sa douce grâce à son humour.

«Je ne suis pas certain que c’est ce qu’elle te dirait, mais comme elle est gentille, c’est possible. Dans ma vraie nature, je suis quelqu’un de doux et calme. Je pense être un bon amoureux, même si mon travail prend beaucoup de place dans ma vie. Je suis tellement motivé que j’ai de la difficulté à décrocher. Anne-Marie est patiente avec moi et elle comprend à quel point ça me tient à cœur. Quand elle me sent plus fragile, elle me propose d’aller jouer au Nintendo! Ha, ha!»
 

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SAISIR SA CHANCE

Beaucoup de travail et une bonne part de chance peuvent faire toute la différence, et notre jeune humoriste en est tout à fait conscient. «Je me considère comme très chanceux. En finissant l’École de l’humour, j’ai eu le privilège de performer au Club Soda devant une salle remplie de producteurs. Louis Morissette était là et il m’a abordé pour faire les auditions de Alt, qui m’ont amené à animer 14 miles, et ainsi de suite. D’ailleurs, Louis est devenu le producteur de mon show. J’ai tellement de respect pour ceux qui m’ont donné une chance! Ils ont vu quelque chose en moi que je ne voyais pas. J’étais juste un petit étudiant de l’école. Je vais toujours avoir beaucoup de respect pour eux.»

Ce qui est particulier, avec Pierre-Yves, c’est que la relation que nous avons développée avec lui a débuté en pleine pandémie, chacun en direct de notre maison. «Ça, c’est vraiment la chose qui me fascine le plus. Voir un public s’attacher à toi sans vraiment te connaître... Mon personnage, ce n’est pas totalement moi, mais comme il me permet de m’exprimer en faisant de l’humour, c’est ma manière d’être honnête, d’être vrai... Et tant mieux s’il y a un désir de connecter chez les gens.»
 

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S’INSPIRER DES PLUS GRANDS

L’humour est tellement thérapeutique que ce n’est pas étonnant de voir de nouveaux humoristes émerger de partout. «J’aimais beaucoup la musique au secondaire, je voulais être une rock star et avoir un groupe. C’est pour cette raison que je me suis inscrit en musique au cégep. Mais après un mois de cours, j’ai compris que ce ne serait pas ma voie.» Nous avons tous des modèles qui influencent nos choix de vie. Ceux-ci sont parfois si forts que même si on tente de s’en détacher, ils finissent par nous rattraper. 

Photo : Sébastien Sauvage / TVA
Photo : Sébastien Sauvage / TVA



«J’avais 11 ans la première fois que j’ai vu Louis-José Houde en spectacle et je pense que lui en avait 27. Je me souviens de m’être dit que moi aussi, à 27 ans, j’allais être sur scène pour y présenter mon propre spectacle. C’était ce que je voulais devenir. Je me souviens d’un spectacle au Bordel, j’animais un Open Mike. J’avais vu sur Instagram qu’il allait être sur le spectacle régulier. J’étais tellement stressé. Il est entré dans la salle pendant que j’étais sur scène et à partir de ce moment, je suis devenu tellement mauvais... Dans mon esprit, Louis-José est une figure mythique. J’aime son travail, sa façon de faire. On peut dire que c’est mon idole!» 

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RESTER BIEN ENTOURÉ

On peut aussi dire que Pierre-Yves a un point en commun avec son idole: il est aussi très rigoureux. «Quand j’ai travaillé sur le dernier gala des Gémeaux, je devais écrire un petit texte et l’envoyer à l’équipe. Comme c’est une émission regardée par des milliers et des milliers de personnes et que j’abordais un thème particulier, il fallait que je sois parfait. J’ai donc regardé des centaines de fois des extraits de L’amour est dans le pré. Je me suis donné à fond. Je ne fais rien à moitié. C’est comme ça que je suis, je m’investis énormément!»

Travailler aussi fort pour réussir est tout à son honneur, mais parfois, le succès a un prix. Par manque de temps, on doit faire des choix, et ce sont souvent nos proches qui écopent. «Saskia, ne t’inquiète pas pour moi. J’ai de très bons amis avec qui j’ai encore le temps de jaser. J’ai un très bon ami d’enfance qui se nomme Étienne. Un soir, il est venu me voir en spectacle à Terrebonne. Après le show, il est venu me rejoindre en arrière-scène pour me dire qu’il avait vraiment aimé l’ambiance du spectacle et l’équipe technique. Et comme il n’y a pas de hasard, je lui ai avoué que j’avais toujours voulu qu’on fasse quelque chose ensemble, de la tournée. Et là, après son bac en sociologie, il a fait ses études de technique de scène. Donc Étienne est devenu mon directeur de tournée, mon éclairagiste et mon partenaire de scène. C’est pas de la chance ça?»

En effet, c’est toute une chance d’avoir un entourage avec qui partager notre passion. Ces gens qui nous aiment inconditionnellement nous donnent des ailes et nous permettent de nous propulser vers nos rêves. Pierre-Yves Roy-Desmarais a l’intention de poursuivre sur la route de l’humour le plus longtemps possible. Il souhaite faire ce travail qu’il aime tant en gardant la tête froide et en se rappelant d’où il vient. Quel jeune homme inspirant! Merci pour la belle rencontre!
 

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Pour connaître les dates de spectacles de son one man show Jokes Chapeau Maman Magie Piano: pierreyvesroydesmarais.com. Il collabore à Véro et les Fantastiques, du lundi au jeudi à 15 h 55, à Rouge FM. Complètement lycée, dès le 7 décembre, sur noovo.ca. Il est également ambassadeur pour Nœudvembre.

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