Patrice Robitaille donne des détails sur le tournage épique de la nouvelle saison de C’est comme ça que je t’aime

Photo : Dominic Gouin

François Hamel

2021-11-08T12:00:00Z

Grâce au film Une révision, de Catherine Therrien, Patrice Robitaille incarne pour la première fois un professeur de philosophie, rôle dans lequel il est d’ailleurs très crédible. Cet Étienne tout en verbe est à l’opposé du discret William à qui il prête ses traits dans Au revoir le bonheur. Or dans un cas comme dans l’autre, le défi s’est avéré tout aussi stimulant qu’intéressant.

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Patrice, comment as-tu abordé le personnage d’Étienne Brasseur dans le film Une révision?
En fait, la genèse de ma participation à ce film est un peu particulière, c’est la première fois que ça m’arrivait. Catherine, la réalisatrice, m’avait d’abord contacté pour un autre film, un thriller qui allait complètement ailleurs. Mais après avoir lu le scénario, j’avais refusé.      

Le film s’est-il tout de même fait?
Non. Après mon refus, Catherine a tenu à me rencontrer, et j’ai beaucoup aimé notre conversation. Je l’ai trouvée brillante, porteuse d’une vision. Les choses en sont restées là, puis, un jour, elle m’a relancé avec le scénario d’Une révision, signé par Louis Godbout et Normand Corbeil. Je l’ai lu, et ça m’a tout de suite plu. D’un autre côté, je trouvais qu’il comportait des éléments délicats qu’il faudrait aborder avec doigté. Il y avait aussi des éléments moins habiles, qui ne sont finalement pas dans le film. Nous avons eu plusieurs rencontres et avons beaucoup travaillé, Catherine et moi. En fin de compte, je trouve qu’elle a très bien su naviguer malgré les écueils potentiels et qu’elle a parfaitement dosé le tout. 

Séville
Séville



Faut-il comprendre qu’il y a du Patrice Robitaille dans le scénario et la réalisation?
(Sourire) Je ne prendrais pas ce crédit-là... Mais les notes de Catherine et les miennes se sont croisées, nos visions se sont rencontrées, et ce, à propos de plusieurs aspects. Il y a eu beaucoup de réécriture.

Étienne Brasseur est un professeur de philosophie. On le voit enseigner Spinoza. La philosophie t’a-t-elle toujours intéressé?
Oui, mais en même temps, j’avoue que ce n’est pas mon type de lecture courant. Je ne pourrais pas dire que les livres de Spinoza sont sur ma table de chevet! (sourire)

T’es-tu inspiré de certains de tes anciens professeurs de philosophie?
Pas du tout. Ici, comme toujours, mon matériau de base, c’est le scénario. Oui, mes expériences de vie influencent le personnage que je crée, mais je ne chercherai jamais à faire un pastiche d’un monsieur en particulier. Et en fait, si je le faisais, je ne le dirais pas: ça demeurerait dans mon petit jardin secret!

Te souviens-tu de journées de tournage particulièrement exigeantes?
Nous avons entrepris le tournage en juillet 2020, en commençant par toutes les tirades philosophiques de mon personnage durant ses cours. En pensant aux premières journées de tournage, je me disais: «Tu vas en dire, du texte!»

Tu avais intérêt à être préparé!
Oui, et je l’étais. J’avais beaucoup travaillé à la maison, d’autant plus que je trouvais que ces scènes étaient parfaites pour jeter les bases du personnage. Pour moi, c’était très important qu’il ne soit pas plate, qu’il soit intelligible. Que les élèves aient le goût de rebondir sur ce qu’il dit. Mon défi était aussi de rendre la philosophie de Spinoza le fun pour les spectateurs.

Tu as réussi! Ton personnage a parfois des allures qui rappellent celles du professeur dans le film La société des poètes disparus.
Tant mieux, car La société des poètes disparus est un grand film! Je pense que c’est aussi ça, la fonction d’un prof: susciter l’intérêt de ses élèves, les stimuler, mettre le feu aux braises... 

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Éric Myre
Éric Myre



Après Une révision, tu as enchaîné avec le tournage d’un autre film, soit Au revoir le bonheur, de Ken Scott, qui met en scène quatre frères, dont ton personnage. Que peux-tu en dire?
C’est vraiment un film de famille qui aborde les relations interpersonnelles entre chacun de ses membres et le rôle respectif de chacun. 

Qu’est-ce qui caractérise ton personnage dans cette production?
Dans Au revoir le bonheur, je suis le plus discret et le plus effacé des quatre frères. Mon personnage parle à peine: il est beaucoup dans la retenue et essentiellement dans l’écoute. Il s’agit d’un auteur qui a écrit une pièce inspirée de sa dynamique familiale, ce qui a créé un froid au sein de sa famille. Je pense que je n’avais jamais eu à défendre un personnage de ce type, un gars un peu exclu qui ne parle pas.

Puis, le 6 octobre dernier, tu as terminé les tournages pour la deuxième saison de C’est comme ça que je t’aime. Y a-t-il un grand saut dans le temps entre les deux saisons?
La première saison se déroulait à l’été 1974, la deuxième se déroule à l’été 1975. L’action débute alors que nous retournons conduire nos enfants à leur camp de vacances! (sourire)

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Bertrand Calmeau
Bertrand Calmeau


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L’action de cette deuxième saison est-elle encore plus fournie?
Oui, il se passe vraiment beaucoup de choses! L’écriture de François (Létourneau) est foisonnante; c’est vraiment tripant! Cette année, on a tourné des scènes de mariage. Il y avait donc plusieurs personnes en même temps sur le plateau, toutes endimanchées en costumes d’époque. C’était épique! Il s’agit d’une production très ambitieuse. J’ai aussi tourné dans la série De Pierre en fille, la série de Julianne Côté dans laquelle elle joue également. J’y interprète Pierre, son père. 

Parlant de paternité, au-delà de tes nombreux rôles au petit et au grand écran, tu es aussi père de trois filles dans la vie...
C’est mon rôle le plus important! J’en suis très content. 

Quel âge ont-elles et décèles-tu déjà chez elles un intérêt pour les arts?
(Sourire) Elles ont 15, 7 et 6 ans. Pour ce qui est de leur intérêt pour les arts, je ne le sais pas. On verra. Je souhaite seulement qu’elles soient heureuses. 

Que fais-tu lorsque tu ne travailles pas?
Je lis, je bricole, je me promène avec mon chien. Et là, j’ai hâte que la saison de ski débute. Je trouve que c’est une belle activité à faire en famille.      

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Une révision, en salle dès maintenant.
Au revoir le bonheur prendra l’affiche le 17 décembre.
Les séries C’est comme ça que je t’aime (saison 2) et De Pierre en fille seront offertes au printemps 2022 sur Tou.tv Extra.

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