Frédérick De Grandpré donne des détails sur son rôle de Francis dans District 31

Karl Jessy

Marie-Hélène Goulet

2021-01-18T13:00:00Z

Trois ans après la fin de Mémoires vives, c’est avec beaucoup de bonheur que les téléspectateurs ont renoué avec le talentueux Frédérick De Grandpré dans District 31. De son côté, l’acteur a un plaisir fou à prêter ses traits à Francis Garand, l’ex-mari déchu de la lieutenante Gabrielle Simard. Rencontre avec le comédien, très heureux de retrouver les téléspectateurs.

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Frédérick, depuis quelques mois, nous vous retrouvons dans la peau de Francis Garand dans District 31. Comment ce rôle est-il arrivé dans votre vie?
Comme un cadeau! Ce jour-là, j’avais passé quelques heures avec mon ami et voisin Jeff Boudreault, qui m’avait demandé de l’aider à travailler quelques scènes de District 31, dans laquelle il joue Jean Brière. Il venait tout juste de partir quand mon agente m’a téléphoné pour me dire que, si j’étais disponible et intéressé, on m’offrait un rôle dans l’émission. Moi qui n’avais pas travaillé comme acteur depuis Mémoires vives, je trouvais que ce rôle arrivait juste à point. D’une certaine façon, je ne m’y attendais plus!      

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Connaissiez-vous alors l’importance que Francis Garand aurait dans l’intrigue de Luc Dionne?
Non. Dans l’équipe de District 31, tout le monde apprend les intrigues d’une semaine à l’autre. J’ai embarqué dans le jeu en ne sachant pas ce que Luc Dionne avait en tête. J’ai été très chanceux, car Francis Garand est un personnage super intéressant à jouer.

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Pour quelles raisons est-il si intéressant pour vous?
Dans ma carrière, j’ai souvent eu à jouer des personnages qui étaient dans l’œil du cyclone. C’était le cas, par exemple, dans Le Négociateur, où tout tournait autour de mon personnage, mais où c’étaient plutôt les personnages pris dans la tornade qui avaient les grandes émotions à jouer. Francis est au cœur de l’action de District 31, il est donc dramatiquement très intéressant à interpréter.

Comment avez-vous été accueilli sur le plateau de tournage?
Jeff Boudreault a été très gentil avec moi; il m’a, à son tour, aidé à préparer mes scènes, sachant à quel point la vitesse de travail est importante sur le plateau de District 31. Je suis donc arrivé prêt et j’ai tout de suite senti que les gens — autant les acteurs que les techniciens — avec qui j’avais travaillé dans le passé étaient contents de me revoir. J’ai eu l’impression de revenir dans des pantoufles bien confortables. 

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Ça vous a, entre autres, permis de retrouver votre collègue de Mémoires vives Gilles Renaud, avec qui vous avez des scènes assez intenses...
Oui, et c’est un bonheur de le retrouver, car Gilles est un acteur d’exception! Il arrive tellement préparé pour ses scènes, en plus d’avoir une qualité d’écoute exceptionnelle. C’est un homme que j’apprécie autant professionnellement que personnellement.

Francis n’a pas trouvé la meilleure façon de se faire des amis dans les dernières semaines. Lui avez-vous trouvé quelques qualités?
Je pense que c’est un gars de famille qui a fait des mauvais choix récemment, mais qui en a fait des bons pour les siens dans le passé. Je crois aussi qu’il était meilleur enquêteur qu’entrepreneur, car c’est un gars solide, qui n’a toutefois pas la vision à long terme que ça prend pour être un bon homme d’affaires. C’est un émotif ambitieux qui, par désir d’avoir un train de vie luxueux, s’est associé à son beau-père. Malheureusement pour lui, son impulsivité lui a fait prendre de mauvaises décisions, et là, il est complètement pris par ses problèmes.

Vous disiez plus haut que vous ne vous attendiez plus à un tel rôle. Étiez-vous sur le point de jeter la serviette quant à votre métier de comédien?
Pour faire une histoire courte, j’ai vécu une période très creuse après Le Négociateur. Ça a vraiment pris du temps avant que Mémoires vives arrive et, quand cette série s’est terminée, je ne voulais absolument pas retourner dans le même état d’esprit que celui dans lequel j’étais auparavant. Ça ne me tentait plus de seulement attendre après un autre rôle et d’être amer à propos de ma carrière. J’ai donc décidé de me former en philosophie à l’Université Laval. Depuis trois ans, j’anime des ateliers philosophiques dans des écoles et des entreprises. Ça m’a permis de développer autre chose en moi et de me réaliser autrement. C’est une discipline qui me passionne autant que le jeu et qui m’offre un meilleur équilibre. Ainsi, chaque fois qu’un personnage intéressant m’est proposé, je le vois comme un beau cadeau. 

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Karl Jessy
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Comment votre étude de la philosophie influence-t-elle votre travail de comédien?
D’une certaine façon, ce sont des domaines assez connexes. En philosophie, on travaille la vie en profondeur et on se questionne sur les liens qui existent entre soi, le monde et les autres. Lorsqu’on travaille un personnage, il faut se questionner en profondeur à son sujet et sur le message de l’auteur qui l’a créé. Ce sont des questionnements fondamentaux qui me permettent de pousser un peu plus loin le plaisir que j’ai à jouer un personnage et à essayer de mieux le comprendre.

Vos études influencent-elles aussi votre rôle de père?
Absolument! La philosophie est une pédagogie de la question. Depuis que je l’étudie, quand mes filles (Stella, neuf ans, et Mélina, sept ans) arrivent avec une problématique, je les questionne sur la solution qu’elles voudraient développer pour la régler. Ça encourage l’autonomie chez elles, car elles savent que papa ne leur donnera pas la réponse toute cuite dans le bec. Elles savent également qu’elles ont les outils et le pouvoir en elles pour dénouer leurs problèmes. Ça pousse leur raisonnement plus loin. 

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Comment avez-vous vécu la dernière année auprès d’elles?
Le premier confinement a été un chamboulement profond, puisque je suis vite passé de papa à professeur à la maison. Il a fallu nous asseoir pour discuter de cette nouvelle dynamique, mais mes filles ont été extrêmement généreuses avec moi. Non seulement elles ont fait ce qu’elles avaient à faire sur le plan académique, mais elles m’ont aussi fait le plaisir de partager ce qu’elles vivaient avec moi. Nous avons beaucoup discuté de la situation et l’avons mise en perspective. Malgré tout, nous avons réalisé la chance que nous avons de bien manger et de nous divertir malgré cette pandémie, comparativement aux personnes en zone de guerre qui n’ont pas ce luxe, par exemple. Cette réflexion leur a certainement inculqué un peu de sagesse.

Que peut-on vous souhaiter pour l’année 2021 qui commence?
Personnellement, je souhaite que District 31 continue de me gâter avec de belles scènes. Socialement, je nous souhaite tous un peu plus de patience et de bienveillance. Je comprends que tout le monde soit tanné de la pandémie, mais la bataille n’est pas terminée. Il faut continuer à être respectueux les uns envers les autres.      

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District 31, du lundi au jeudi à 19 h, à Radio-Canada.
Pour suivre les activités de l’artiste, rendez-vous sur sa page Facebook.

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