Communication interne: des entreprises font belle figure en temps de crise
Myriam Lefebvre
La crise sanitaire actuelle a mis en relief l’importance pour les entreprises de garder un contact avec leurs employés, et de comprendre comment se passe leur télétravail. Les plateformes de communication interne sont donc plus que jamais en demande.
Plusieurs données sur le télétravail ont été émises dans les derniers mois. Des sondages différents ont indiqué que 41% des travailleurs québécois sont prêts à changer d’emploi après la crise, 8% d’entre eux veulent retourner au bureau à temps plein, 64% s’ennuient de leurs collègues. Bref, les entreprises doivent se doter d’une communication interne irréprochable afin de conserver l’engagement de leurs employés.
«La communication interne, tout le monde sait que c’est important, mais ce n’est jamais prioritaire malheureusement jusqu’au jour où tu te rends compte que tout le monde va se retrouver en télétravail», lance Marc Salomé, directeur Amérique du Nord chez Steeple, un nouveau joueur français qui fait son entrée au Québec.
Progresser à vitesse grand V
Né en France il y a trois ans, Steeple se veut un outil de communication interne phygital dans la lignée des Peakon, TinyPulse ou Officevibe (gsoft). Avec la pandémie, la croissance de l’entreprise s’est accélérée sous différentes formes.
Les entreprises déjà clientes ont vu leurs employés faire une plus grande utilisation de la plateforme, entraînant une hausse du taux d’utilisation de 75% à 95% à certains moments pendant le confinement. En France seulement, une cinquantaine de nouveaux clients se sont ajoutés à la liste en quelques semaines, gonflant le nombre de clients à plus de 400.
Comment ça marche?
La plateforme Steeple, accessible pour les employés d’une même entreprise sur tablettes, téléphones portables et ordinateurs, se veut un «babillard numérique» misant sur le bien-être au travail. «On est un outil de vie au travail et non un outil de travail», précise M. Salomé.
Sur Steeple, les utilisateurs retrouvent différents types d’informations qui concernent la communication interne à proprement dit (actualités, résultats de l’entreprise, avancement de projets), les ressources humaines (nouvelles embauches, nominations, offres d’emploi), les derniers développements de la pandémie, ainsi qu’une catégorie spéciale pour que les employés y partagent des invitations, réflexions, bons coups, etc.
Les possibilités de Steeple sont multiples pour prendre le pouls des travailleurs. Les gestionnaires et responsables de la communication interne peuvent concevoir des sondages automatisés ou personnalisés, lancer des boîtes à idées, faire des liens avec la communication externe et même échanger de bonnes pratiques avec d’autres compagnies utilisatrices de la plateforme.
La rétention a un prix
Et l’objectif d’un outil comme Steeple va bien au-delà de la communication interne, il rejoint des enjeux de roulement de personnel, d’engagement et d’accès à l’information au sein d’une boîte. Une étude de Glassdoor mettait d’ailleurs de l’avant que la durée moyenne d’un employé au sein d’une entreprise est de 15 mois et qu’il en coûte de six à neuf mois de salaire pour remplacer une personne démissionnaire.
En ce sens, Marc Salomé estime que la communication interne croîtra indéniablement dans l’avenir. «À 150%, dit-il. [...] Comment on arrive, pour les employeurs, à retenir, séduire et répondre aux attentes de nouvelles générations sans laisser de côté les générations qui sont encore en selle?»