Zara revient sur ses premières semaines à l'Académie
Patrick Delisle-Crevier
Du haut de ses 16 ans, Zara a su charmer le public dimanche dernier avec sa version de J’ai douze ans, popularisée par Diane Dufresne, chanson qu’elle a chantée pour sa mère. Entrevue avec la jeune femme qui a su prouver qu’elle avait sa place à l’Académie après une semaine un peu plus difficile.
• À lire aussi: Audrey Gagnon de Star Académie 2005 prépare un nouvel album
• À lire aussi: Zara de Star Académie dédie son émouvante performance à sa mère
Zara, comment t’es-tu sentie au lendemain de ta victoire?
J’ai tellement bien dormi! Le stress que j’avais sur les épaules s’était évaporé. J’étais tellement contente de retourner à l’Académie! J’ai encore du mal à croire que j’ai obtenu le vote du public. C’est une immense surprise pour moi et je ne m’y attendais pas, parce que Charles et Rosalie ont offert de belles performances.
• À lire aussi: Voici l'identité du 2e candidat à devoir quitter Star Académie
Pourquoi avoir choisi la chanson J’ai douze ans?
C’était une chanson d’espoir pour tous les jeunes en ces temps bien spéciaux. C’est aussi une chanson que je voulais chanter pour ma mère, car je voulais lui dire à travers cette pièce toutes les choses que je n’ai jamais eu le courage de lui dire. J’ai aussi voulu chanter cette chanson pour les jeunes qui m’écrivent des mots d’encouragement. C’était ma façon à moi de les remercier.
On a l’impression que l’acclimatation à l’Académie a été difficile pour toi durant les premières semaines.
Absolument, j’ai trouvé ça difficile et j’ai eu besoin d’une période d’adaptation peutêtre un peu plus longue que pour les autres Académiciens, surtout durant la première semaine. C’est un changement de vie et de milieu très soudain. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi intense. Avant, j’avais une routine, j’allais à l’école chaque matin, je vivais avec mes parents et je pouvais leur parler plus d’une minute par jour. Donc, c’est un gros changement, mais la semaine dernière, je me suis vraiment concentrée et j’ai travaillé fort. Maintenant, je me sens beaucoup plus à ma place.
À quoi ressemblait ta vie avant Star Académie?
Je terminais mon secondaire et je faisais beaucoup de musique. Je m’exerçais à mes instruments tous les jours et je suivais des cours de chant classique au Conservatoire. J’avais une vie normale et très axée sur la musique. Je joue du hautbois, de la guitare, du piano, de la trompette et du ukulélé.
• À lire aussi: Revivez les moments marquants de l’édition 2012 de Star Académie
Quand on a 16 ans et qu’on veut participer à Star Académie, il faut mettre ses études en suspens. As-tu eu à convaincre tes parents de te laisser faire?
Oui, j’ai vraiment eu à les convaincre, mais cette année, avec la covid, les circonstances sont différentes. Avec les cours en ligne, c’est beaucoup plus calme. Si nous avions été en temps normal, je ne pense pas que j’aurais réussi à les convaincre. Et c’est clair que dès que je sors de Star Académie, je dois rattraper le temps perdu et reprendre mes études afin de terminer mon secondaire. Mais j’avais besoin d’un changement comme Star Académie pour avancer en tant qu’artiste et en tant que musicienne. Toute ma vie, j’ai été certaine à 100 % que je voulais être chanteuse et je me suis longtemps demandé si je voulais un plan B. Mon plan B, ce sera d’être musicienne. Je vais poursuivre des études en musique, parce que c’est la seule chose qui m’intéresse. J’ai eu à travailler fort pour prouver à mes parents que c’était mon chemin et mon destin.
Ce rêve de devenir chanteuse, tu le caresses depuis l’enfance?
Oui, je me souviens même que lors de mon septième anniversaire, j’ai soufflé les bougies de mon gâteau en faisant le souhait de devenir une chanteuse et je n’ai jamais cessé de faire ce vœu par la suite. J’ai aussi grandi dans un milieu musical, puisque mon grand-père et mon père faisaient de la musique. Je voyais plein d’artistes à l’œuvre et c’était inspirant! D’un autre côté, ma mère a aussi vu des artistes qui se retrouvaient ensuite devant rien une fois le succès passé. J’ai donc vraiment eu à la convaincre de me laisser faire ce métier. Elle était en mode protection durant toute mon enfance et elle ne voulait pas que sa fille ne fasse que ça. Mes parents m’ont tout de même fait suivre des cours de piano et de théorie musicale, mais pour eux, c’était avant tout un passe-temps. Je pense que lors du dernier Variété, j’ai pu prouver à mes deux parents que c’était un métier pour moi.
Pour toi, quel a été le déclic face à la musique?
Quand j’avais cinq ans, je chantais dans une chorale. Lors de mon premier concert, je me souviens que j’ai vu la salle remplie, que j’ai vu les flashs des appareils photo, que des gens souriaient... C’est comme si, à ce moment-là, tout le monde me regardait et était fier de moi. Ç’a été le déclic! Ce jour-là, j’ai découvert que j’aimais être sur scène et que je ne voulais plus la quitter.
Tes influences musicales, qui vont de Diana Krall à Elton John et à Ella Fitzgerald, ne sont pas celles d’une jeune fille de 16 ans. D’où tiens-tu ce goût pour ce genre musical?
Je le tiens de ma grand-mère. C’est avec elle que j’ai découvert la musique jazz. Elle n’est pas musicienne, mais elle aimait le jazz et mon grand-père faisait partie d’un groupe de jazz. Je me disais que je n’étais pas née à la bonne époque, car le jazz fait partie de moi.
