Dominic Paquet présente son quatrième spectacle

Photo : Patrick Seguin

Daniel Daignault

2022-01-07T14:00:00Z

Dominic Paquet avait hâte de retrouver le public et de présenter son nouveau spectacle, d’autant plus qu’il a été retardé durant près d’un an et demi. Nous l’avons rencontré peu de temps avant la mise en place des mesures sanitaires d’urgence, alors qu’il s’apprêtait à monter sur la scène de L’Olympia de Montréal pour y présenter son nouveau one man show, Laisse-moi partir.

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Dominic, l’attente a été longue! Quelles émotions as-tu vécues depuis un an et demi?
Écoute, on devait commencer à présenter ce spectacle au début de mai 2020, mais les coupures et les ajustements n’auraient pas été faits. Je l’avais moins en bouche, et comme l’humour est une question de timing, il faut parfois enlever une virgule, remplacer un mot, voir où il y a des longueurs... Le show aurait été prêt, mais je pense que je n’aurais pas été pleinement satisfait. En février 2020, j’ai décidé qu’on le présenterait à l’automne; ça me donnait tout l’été pour le jouer partout et tester des choses sur scène. Finalement, la pandémie est arrivée, et ce n’est que cet été que j’ai commencé à le présenter à la salle Maurice-O’Bready, à Sherbrooke. C’est une salle qui peut accueillir 1500 spectateurs, et j’ai joué quatre soirs de suite devant 250 personnes. En ce moment, les gens doivent porter des masques, mais c’est le fun de pouvoir entreprendre cette nouvelle tournée. 

Photo : Patrick Seguin
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As-tu quand même travaillé sur ce nouveau spectacle pendant l’arrêt forcé?
Pantoute! Moi, pour faire de l’humour, j’ai besoin du public. J’ai besoin d’être debout devant des gens et de tester mes gags, de voir leurs réactions, d’avoir leurs feelings et d’improviser avec les rires. Ça ne marche pas si je suis chez nous. En plus, j’habite en ville, et c’était déprimant. Il n’y avait rien qui me stimulait de ce côté-là, alors je me suis dit que j’allais attendre que tout recommence pour repartir le projet.

C’est déjà ton quatrième spectacle, n’est-ce pas?
Oui, il a pour titre Laisse-moi partir, comme le titre de la chanson de Nicole Martin. Mais mes titres de shows n’ont pas nécessairement rapport avec mes spectacles. Je ne fais jamais de show concept. Je n’ai rien contre ceux qui le font, mais moi, ça n’a jamais été ça. Je suis plus dans le style des stand-up américains, qui utilisent souvent un des gags de leurs spectacles comme titre.

Comment fonctionnes-tu pour écrire tes spectacles?
Je prends tout le temps des notes, et quand vient le temps de commencer à concevoir des numéros, je rassemble tout ça. Par exemple, je peux réaliser que trois gags auxquels j’ai pensé fittent ensemble, alors je les regroupe. Quand je prends des notes, c’est parce que quelque chose me fait beaucoup rire, ce ne sont pas des gags fabriqués. J’en parle à mes chums scripteurs, avec qui je travaille pour mes shows, et on part là-dessus. On lance des idées, et cet exercice me fait penser à d’autres gags.

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Photo : Patrick Seguin
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Fais-tu place à l’improvisation lors de tes spectacles?
Au début, quand je teste mon spectacle, oui. Mais tous mes shows ont été pas mal préparés en amont. J’aime ça ainsi, parce que je vois ça comme une pièce de théâtre: il y a des partitions, un début, un milieu et une fin, et chaque gag est bien placé. Puisque je joue beaucoup sur scène, que je fais des personnages, il faut que les choses soient placées, que l’éclairage soit à la bonne place. Cela dit, c’est sûr que s’il arrive quelque chose dans la salle, je vais laisser place à l’improvisation. Mais je ne recherche pas ça, parce que ça peut amener trop loin. Mon nouveau spectacle est le plus constant que j’ai fait jusqu’à maintenant. Les gens vont retenir certains numéros, mais surtout l’ensemble du show. J’ai du fun à faire tous les gags, et je ne parle pas de la pandémie. Mon but est que les gens s’amusent, qu’ils décrochent et qu’ils passent une bonne soirée. C’est aussi la première fois que je fais un show sans entracte. Je n’ai pas de première partie non plus, et je pense que les gens l’apprécient.

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Photo : Patrick Seguin
Photo : Patrick Seguin



Comment te sens-tu avant un spectacle? Es-tu stressé?
Non, parce que le show est pas mal rodé. Quand on connaît un peu la réaction des gens aux gags, ça donne confiance. Je sais que les gens vont beaucoup rire et que chaque gag fonctionne, alors je ne ressens plus de stress. Quand j’entends les gens applaudir avant que je monte sur scène, ça me donne une bonne dose de confiance et d’énergie.

Tu as donc hâte de te retrouver face au public?
Oui, j’ai hâte. Cinq minutes avant de monter sur scène, je déconne avec mes techniciens. C’est plutôt au tout début, quand il faut que je teste mon nouveau matériel dans les bars, que je vis le plus gros stress. Je suis sorti de l’École de l’humour en 1998. Donc, quand j’ai présenté mon premier spectacle en 2006, ça faisait sept, huit ans que j’écrivais du matériel. J’ai pris le meilleur et j’ai bâti un spectacle avec ça. Ma première tournée a duré à peu près un an, puis mon deuxième spectacle est sorti en 2010. J’avais fait trois ans de bars pour recueillir du matériel. Et ça continue! Ça fait maintenant 23 ans...

Quand tu pars en tournée à travers le Québec, voyages-tu avec tes techniciens?
Non, parce qu’ils ont le camion. Mais il arrive parfois qu’on décide d’embarquer ensemble. Tout dépend de mon horaire, des choses que j’ai à faire. 

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Photo : Patrick Seguin
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Est-ce que c’est excitant de commencer un nouveau spectacle en sachant que tu vas le présenter pendant deux ou trois ans?
On ne sait jamais combien de temps ça va durer, tout dépend des ventes de billets. Mais, tu vois, mon spectacle précédent a duré quatre ans. On devait arrêter après trois ans, mais, grâce à l’émission Mets-y le Paquet, mon producteur chez Entourage m’a dit un jour: «Les salles où tu dois jouer sont pleines partout. Si on refait un peu de promotion, veux-tu continuer?» On devait finir en mai 2018, mais on a finalement terminé en juin 2019. On aurait même pu continuer une autre année, mais la tournée avait commencé en 2015, on était rendus en 2019 et je voulais revenir avec un nouveau spectacle en 2020.

Y aura-t-il une nouvelle saison de Mets-y le Paquet?
Non, pas pour l’instant. C’est dur de faire des gags avec des gens qui ont un masque dans le visage. En plus, c’était déjà complexe de trouver des endroits où tourner et là, c’est pire!

Sinon fais-tu toujours de la radio?
Oui, je suis encore à l’émission À la semaine prochaine. Et à la télé, je tourne la troisième saison de La Maison-Bleue, réalisée par Ricardo Trogi. C’est tripant de tourner avec ce gars-là, il y a une ambiance de feu sur le plateau!

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Ton personnage a pris de l’importance, non?
Oui, j’ai participé à cinq épisodes dans la première saison, à neuf dans la deuxième, puis je suis dans les 10 épisodes de la troisième et dernière saison. C’est un grand plaisir de tourner avec Guy Nadon, Geneviève Schmidt et toute la gang. C’est juste du bonbon! À travers tout ça, je suis en train de travailler à l’écriture d’un film. Il n’y a rien de concret encore, on en est au tout début.

Au moment de mettre sous presse, la tournée de Dominic était suspendue jusqu’au 10 janvier. Pour connaître les dernières nouvelles, visitez sa page Facebook ou le site dominicpaquet.com. À la semaine prochaine, samedi 11 h, à la radio de Radio-Canada. La Maison-Bleue (saison 3), dès le 30 mars, sur Tou.tv Extra.



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