[VIDÉO] Elle crée des pièces de vêtements vintage uniques
François Breton-Champigny
Dans un monde où on consomme plus vite que son ombre, Érika Devile a décidé de faire sa part dans l’industrie du vêtement en lançant son entreprise Widow’s Blow .
Sur sa plateforme web et dans sa boutique la Caravane Vintage, qu’elle partage avec deux autres collègues, l’entrepreneure au coeur de rockeuse propose des morceaux vintage rares et des pièces uniques qu’elle confectionne elle-même.
«J’ai fait pas mal de jobs par le passé que je trouvais plates», confie la femme d’affaires.
Pour chasser l’ennui, Érika passait des heures dans les friperies pour dénicher des t-shirts de bands authentiques ou des vieux manteaux de cuir qu’elle retapait par la suite.
«Je tripais sur tout ce qui était textile et vintage. J’ai tout mis ça ensemble et j’ai démarré ma première collection. Ça l’a bien fonctionné et j’ai continué à en produire de plus en plus».
Une business responsable et complexe
Widow’s Blow s’inscrit dans le slow fashion, un mouvement qui vise à promouvoir la consommation et la production responsables de vêtements, selon l’entrepreneure.
«Je me considère comme une green punk. Oui je le fais d’abord par passion, mais c’est aussi important pour moi de revaloriser un vêtement afin qu’il ne se retrouve pas dans un dépotoir et que l’environnement en écope».
Les pièces d’Érika peuvent se vendre 10 fois le prix d’un item retrouvé dans une friperie comme le Renaissance ou le Village des Valeurs. «Je ne fais pas juste prendre un t-shirt et l’overpricer. Il y a une valeur qui s’explique par la recherche et la rareté du produit».
Même si en ce moment les affaires vont bon train, le futur reste incertain pour l’entrepreneure. «Pour l’instant je vis de ça. Dans un an, je ne sais pas. J’aimerais simplement continuer de produire en petites quantités et miser sur la qualité plutôt que la quantité».