Bianca Longpré dénonce les situations d'injustice pour les jeunes qui ont des diagnostics invisibles

Cassandre Caron

2021-09-03T16:11:05Z
2021-09-03T16:20:00Z

C'est la rentrée scolaire pour tous les jeunes de la province en cette première semaine de septembre.

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Si le cheminement scolaire est quelque chose de facile pour certains élèves, le parcours est tout autre pour les enfants qui ont des diagnostics invisibles, tels qu'un trouble déficitaire de l'attention, un trouble de l'attachement ou encore de la dyslexie.

À ce sujet, Bianca Longré en avait long à dire. Elle a partagé son opinion dans un statut Facebook qu'elle a partagé plus tôt vendredi matin. 

Elle dénonce entre autres l'injustice dont ces enfants sont victimes en milieu scolaire, parce que les intervenants minimisent trop souvent ces diagnostics, en plus de confondre incapacité et volonté.

Elle déplore que les enfants se fassent demander «de se concentrer davantage», comme si leur trouble n'était pas valable aux yeux des mêmes intervenants.

Voici son message intégral.

«**Statut de maman tigresse**
Les diagnostics invisibles sont tellement difficiles pour les enfants.
Combien de fois j’entends:
“Si votre enfant se concentrait plus aussi.”
Dans ma tête je me dis: “Mais qu’est ce que la personne ne comprend pas, calvaire?!”

Et ça arrive constamment.

Autisme, TDA, TDAH, tourette, dyslexie, dysorthographie, trouble de l’anxiété, trouble de l’attachement, troubles de santé mentale, TSAF (trouble alcoolisme fœtal)... sont tous des diagnostics VALABLES qui demandent que les intervenants scolaires mettent en place des adaptations. Pas l’inverse. 

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L’enfant, lui, n’a pas à se faire dire et redire de fonctionner “normalement”. 

Demanderait-on à un enfant qui vit avec un handicap physique de courir comme les autres?
Demanderait-on à un enfant diabétique d’arrêter de faire le capricieux avec le sucre?
Demanderait-on à un enfant épileptique d’arrêter de nous gosser avec ses crises?
À un enfant asthmatique de respirer normalement parce que ça dérange, sa respiration sifflante?

NON, on met en place une série d’adaptations pour ces jeunes afin qu’ils se sentent bien et inclus. 

Ça DOIT être pareil pour les diagnostics invisibles. 

Je n’accepte plus d’entendre ou qu’on dise à mon enfant qui a des diagnostics invisibles de se forcer à améliorer son diagnostic.

C’est l’équivalent de dire à un dépressif: “PRENDS-TOI DONC EN MAIN!”
ou a une personne qui fait une crise d’anxiété: “CALME TOÉ C’EST TOUTE!”

Il est temps que ça change. Ce n’est pas à nos enfants à se faire répéter qu’il ne fit pas dans le moule. 

Bienveillance, adaptations, encouragements, soutien et encadrement aident nos jeunes. 

Plusieurs intervenants comprennent et mettent en pratique de bonnes façons d’aider les élèves... mais on sait tous qu’il reste une bonne portion d’intervenants qui pensent encore que si l’enfant “se force” ou qu’il arrête de “faire exprès” ça va aller mieux...

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Se faire répéter de changer son diagnostic n’aide pas. Ça démolit l’estime de soi.
Ça démolit l’être humain. 

On ne démolit pas un enfant à coup de phrases quotidiennes. 

C’est ce que j’crois. 

P.-S. Je n’accepterai pas les commentaires du genre “qu’ils se forcent” ou “vous encouragez vos enfants à être paresseux”. Désolée, je n’encourage pas ce genre de stéréotypes face aux diagnostics.

P.-S. Mes enfants réussissent tous à l’école, mais 2 sur 3 de mes enfants vivent avec de nombreux diagnostics qui rendent le parcours scolaire laborieux. Réussir et “passer”, ce n’est pas tout. Le chemin pour y arriver peut laisser des traces... comme vous pouvez lire en commentaires.» 

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Sa publication a rapidement trouvé écho auprès de ses abonnés puisque, au moment de mettre en ligne, pas moins de 5000 personnes avaient appuyé sur le bouton J'aime.

On souhaite que son message se fasse entendre. 



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