Émily Bégin explique la touchante motivation qui la pousse à multiplier les projets

Eric Myer

Michèle Lemieux

2024-01-24T12:00:00Z

Réputée pour son tempérament énergique, Émily Bégin a démontré son insatiable appétit pour la vie. Pour avoir perdu un cousin de manière accidentelle à l’âge de 38 ans, la chanteuse et animatrice connaît pertinemment bien la valeur de l’existence. Celle qui prend les bouchées doubles, comme si demain n’existait pas, a trouvé chez son amoureux, Guillaume Lemay-Thivierge, le partenaire de vie idéal pour multiplier les projets.

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Émily, vous nous présentez une deuxième saison de la série Avec pas de plan!, un projet qui semble encore une fois un peu fou!

C’est toujours un peu fou dans la vie de Guillaume et Émily! (rires) Guillaume amène toujours ses idées farfelues, moi aussi. Nous avons eu beaucoup de plaisir à tourner cette émission. En fait, c’est notre vie, les projets que nous voulons réaliser. C’est pour cette raison que c’est un docuréalité: avec ou sans caméra, nous ferions quand même ces projets. Le fait que c’en soit un pour la télé nous pousse à le concrétiser. Dans la saison 1, nous avons construit un minichalet.

Qu’est-ce qui a inspiré cette deuxième saison?

À la fin de la pandémie, nous nous étions acheté un VR et nous avons passé un mois dans l’Ouest canadien. Nous avons traversé le Canada avec notre fils, Théodore. À Kelowna, nous avons fait du parasailing. À notre retour, sans m’en parler, Guillaume a commencé à magasiner pour lancer ce projet au Québec. Parfois, les idées de Guillaume semblent ne pas avoir d’allure, mais au bout du compte, nous avons un bateau de parasailing et nous avons ouvert un commerce, le premier du genre au Québec. Il a fallu que mon chum défriche le terrain. Pour ma part, je rêvais de développer un gin. J’adore le gin québécois! À Gaspé, avec la distillerie O’Dwyer, j’ai développé mon propre gin: Madame Émile. Durant la série, nous voyons tout le processus. Mon chum a aussi acheté une station d’essence-dépanneur à Mont-Louis, de même qu’une vieille bâtisse à côté, la Neigière. C’était l’endroit où on entreposait la neige afin d’en avoir à l’année pour les poissons. Nous avons décidé d’en faire une salle pour que les gens puissent s’y rassembler et nous l’avons rénovée. C’est vraiment mignon et les gens sont heureux. Nous avons à cœur de redonner à la population et faire travailler des gens dans la région.

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Songez-vous déjà à une troisième saison?

Nous avons commencé à tourner avant même que le diffuseur accepte le projet... Nous avons acheté nos caméras, notre équipement. Finalement, nous commençons à produire nos projets. Nous en profitons, car nous ne savons combien de temps ça peut durer dans notre métier. Mon chum est un entrepreneur. Il m’a appris à l’être. Je l’étais à ma façon en tant qu’artiste, mais il m’a montré à avoir moins peur de me lancer. C’est hyper motivant. Mon chum a toujours des idées et veut les mener à terme, mais il n’y a que 24 heures dans une journée. Parfois, je lui rappelle que c’est peut-être trop... C’est impossible de ne pas se sentir motivée, à côté de Guillaume.

Mais admettons quand même que ça lui prend une compagne de vie capable de le suivre!

Effectivement. La plupart de mes amies me demandent comment je fais. Guillaume n’a peur de rien! Nous avons aussi commencé à tourner la deuxième saison de Si on s’aimait encore. Avec les spectacles prévus pour les 20 ans de Star Académie, ça roule! En février, nous partirons pendant 18 jours à Bali avec Théodore. Manoé et Miro sont au secondaire; ils ne voulaient pas trop manquer l’école. Nous nous sommes dit que c’était le moment ou jamais de partir, car, bientôt, il ne sera plus possible de voyager avec Théodore, qui ne pourra pas manquer l’école. Je vais donc le prendre en charge pendant les vacances.

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Eric Myer
Eric Myer

Pourquoi avoir arrêté votre choix sur Bali?

Mon chum et moi avons fait la Grèce, l’Italie, la France... Nous nous sommes beaucoup promenés en Europe. Deux amis à nous sont allés à Bali et sont tombés en amour avec l’endroit. Ça nous rejoint. Mon chum aime surfer, nous aimons faire du yoga, bien manger. Nous aimons la mer. Même si tout va vite dans notre vie, en vacances, nous aimons l’esprit un peu zen. Nous comptons visiter quatre endroits différents. Théodore va pouvoir faire du yoga avec nous. Notre fils aura sept ans en février. Il est encore à l’âge où il suit et il tripe! Nous en profitons. Au retour, nous serons bien occupés, entre autres avec Chanteurs masqués et les répétitions du Matou. C’était donc le moment idéal pour partir. Et ça faisait tellement longtemps que nous voulions aller à Bali! 

Tout va si vite avec vous que vous semblez avoir déjà vécu trois vies!

Je dis souvent à mon chum que, même si je ne suis pas prête à partir, entre autres parce que je veux voir grandir mon fils et parce que j’ai encore de belles choses à vivre, j’ai déjà vécu plein de belles choses. Je suis vraiment privilégiée et je ne tiens rien pour acquis. J’ai un cousin, Martin, qui est décédé à l’âge de 38 ans dans un accident de travail sur un chantier de construction. Ça fait cinq ans déjà... La vie va tellement vite! Il a laissé derrière lui un petit garçon. J’étais très proche de mon cousin. Quand il est parti le matin, il a salué sa femme et son fils sans même savoir ce qui l’attendait. Depuis ce temps-là, on dirait que lorsque j’hésite, je pense à lui. C’est comme pour le voyage à Bali: je culpabilisais à l’idée que Théodore puisse rater quelques jours d’école. Comme ma mère me le disait si bien, s’il était malade, ce serait acceptable qu’il manque l’école. C’est évident qu’on se dirait que ce n’est pas grave, qu’il pourrait se reprendre plus tard. Nous, nous lui offrons un voyage, une expérience de vie! J’ai décidé qu’il fallait aller de l’avant, car en plus, on ne sait pas à quel moment cette opportunité se présentera à nouveau. La vie va trop vite... 

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Eric Myer
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On a annoncé récemment que Théodore tiendra le même rôle que son père dans Le Matou. Aviez-vous décelé le tempérament artistique de votre fils?

Ça fait un an et demi que les producteurs m’ont appelée pour me parler de la comédie musicale: on voulait que je joue Loretta, la mère de Monsieur Émile. J’ai à nouveau écouté le film avec mon chum. Je trouvais que c’était un beau clin d’œil à Guillaume. Puis on m’a parlé de Théodore... On l’avait vu dans Avec pas de plan! et on l’avait trouvé tellement drôle, vif, spontané. J’étais alors de la comédie musicale Annie. Théodore était venu me voir et il avait capoté! Il est très artistique. Il chante bien, il a une bonne oreille et il apprend vite. Mais je trouvais qu’il était trop petit... Je voulais le protéger.

Parce que vous connaissez les exigences du métier?

Oui, une comédie musicale, c’est live. Je sais ce que ça exige. Il faut être discipliné, en forme physiquement et vocalement. J’en ai parlé avec Guillaume. Lui, il a spontanément pensé que son fils allait être capable de relever ce défi. C’est donc mon chum qui m’a convaincue que Théodore serait capable. Guillaume et moi étions d’accord: nous ne pouvions pas refuser cette offre sans en parler à notre fils. Il est assez grand pour nous dire si ça le tente ou non. J’ai donc expliqué à Théodore que j’allais participer à une comédie musicale et qu’il y avait un rôle pour un petit garçon, le même que papa avait tenu. Il s’en souvenait. Je lui ai demandé si ça l’intéressait. Tout de suite, Théodore m’a dit qu’il en avait envie, qu’il voulait avoir du plaisir comme moi dans Annie. J’ai vite compris qu’il y avait un intérêt de sa part. 

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C’était important, pour vous, de sentir son enthousiasme?

Oui et, très rapidement, Théodore m’a demandé s’il allait avoir des sous... Quand je lui ai confirmé que oui, il m’a dit: «Je vais pouvoir aller à Walt Disney!» Quand il a rencontré Joël Legendre, le metteur en scène, Joël a craqué pour lui. Théodore a pris le soin de lui expliquer que parfois, après mes spectacles, je prenais un verre de vin et que lui, il aimerait bien avoir une slush... rouge et bleue! Joël lui a promis sa slush après chaque spectacle! (rires) Il y aura deux Monsieur Émile. C’est une règle de l’UDA. Les enfants vont alterner dans ce rôle et c’est très correct. Pour moi, c’est clair: comme c’est la première fois que Théodore vit une expérience semblable, si, pour quelque raison que ce soit, il ne veut plus tenir ce rôle ou s’il angoisse, ce sera terminé, il pourra se retirer. Je ne veux pas traumatiser mon enfant. Jouer, c’est un métier. Théodore le sait: c’est du jeu, mais ça reste quand même du travail. Cela étant dit, il sera peut-être comme un poisson dans l’eau. Je veux juste lui laisser une porte ouverte, car, après tout, c’est un enfant.

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Photo : Bruno Petrozza / TVA Pu
Photo : Bruno Petrozza / TVA Pu

Qu’il suive éventuellement vos traces vous inquiète-t-il?

Tant que mon enfant est heureux, ça me va. Théodore n’a jamais fait de spectacle, pas même à son école. Je sais que Guillaume sera très présent pour lui. Je ne pourrai pas être à la fois sur scène et m’occuper de lui en coulisses. Guillaume a une patience incroyable pour enseigner aux enfants. Il tient ça de son père qui a fait ça toute sa vie avec lui. C’est son père qui lui avait appris son texte dans Le Matou, car Guillaume ne lisait pas encore à l’époque. On dirait que Guillaume recrée cette situation avec son fils. Personnellement, ça me stresse, mais Guillaume est confiant: c’est lui qui aura la charge d’apprendre les textes à Théodore. Ce sera hyper touchant. Mais je vais ressentir un double stress: pour moi et pour mon fils.

Vous êtes aussi de retour avec Si on s’aimait encore.

Oui, nous terminerons les tournages de la deuxième saison de Si on s’aimait encore au début de l’année. Nous sommes tellement chanceux et privilégiés de travailler au sein d’un beau projet comme celui-là et avec une équipe extraordinaire! Nous adorons Louise (Sigouin)! Même chose pour Guillaume avec l’équipe de Chanteurs masqués. Nous avons la chance de travailler avec de belles gangs. Nous sommes très chanceux. 

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Eric Myer
Eric Myer

Émily, comment résumer la dernière année?

Malgré tous les projets, nous avons eu beaucoup de temps en famille. Nous avons vécu de beaux moments. Guillaume et moi avons fait un beau trek: le tour du mont Blanc. Ça, c’est notre genre de voyage en amoureux! Nous aimerions peut-être gravir le Machu Picchu en 2024. À 41 ans, j’ai enfin décroché un rôle principal dans une série qui sera en ondes à partir de la fin février sur Unis TV: FEM, réalisée par Marianne Farley. C’est un contrat que j’attendais depuis longtemps... En 2023, j’ai aussi célébré mes 20 ans de carrière. Ça m’a permis de réaliser que je n’avais pas chômé et que j’avais eu la chance de faire partie de beaux projets. 

Et pour l’année à venir, qu’est-ce qui vous porte?

En 2024, je nous souhaite une troisième saison d’Avec pas de plan!. Nous voulons vraiment aider des gens, leur donner un coup de pouce. Sur un plan plus personnel, nous avons un beau voyage au programme. Guillaume et moi créons de beaux projets ensemble. Nous travaillons sur une fiction. C’est un rêve que nous chérissons depuis longtemps. Nous espérons qu’elle verra le jour en 2024. Comme nous nous sommes mariés et qu’il n’y aura pas d’autre bébé, il ne reste qu’à continuer à prendre soin de nous, à évoluer ensemble, à nous aimer et à apprécier notre bonheur. Nous avons une belle vie... 

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La deuxième saison d’Avec pas de plan! est disponible sur la plateforme Vrai. La deuxième saison de Si on s’aimait encore prendra les ondes en 2024. La comédie musicale Le Matou sera présentée en première l’été prochain, à Sherbrooke et à Gatineau, avant de prendre l’affiche à l’automne à Montréal et à Québec, puis partira en tournée en 2025. Les billets sont en vente au lematou.ca.

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