Emy-Jade Greaves a «envisagé d'abandonner», lassée de sa maladie chronique
Sarah-Maude De Rive
Emy-Jade a publié un message poignant sur ses réseaux sociaux qui donne à ses abonnés un aperçu de ce qu'elle traverse au quotidien, confrontée à son syndrome des ovaires polykystiques.
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Il y a quelques mois, l'influenceuse a reçu son diagnostic de ce trouble chronique, qu'on connaît mieux sous son acronyme, SOPK (ou PCOS, en anglais. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, c'est un trouble hormonal qui peut causer des règles irrégulières, des taux excessifs d’androgènes (les hormones responsables des caractéristiques masculines), un manque d'ovulation et des kystes dans les ovaires. Cette condition qui touche plusieurs femmes autour du monde peut aussi engender d'autres symptômes à travers le corps, comme de l’acné, de la pilosité excessive, la perte des cheveux ou une prise de poids.
Depuis, Emy-Jade est en mission, apportant de nombreux changements à son mode de vie pour aider son système immunitaire à travers tout ça. Que ce soit par une alimentation saine et basse en additifs, ou encore par des activités sportives et des soins tous les jours, elle cherche à diminuer son stress et apaiser son système.
Toutefois, même alors que son séjour à l'étranger l'aide par ses produits frais à proximité et le coût plus bas des institutions sportives, elle a vécu un moment d'intense découragement, et a tenu à le partager. Dans une série de stories qui nous heurtent droit au coeur, qu'elle a éventuellement résumées dans la description d'un Reel, elle a mentionné que même en ayant accès à ces ressources d'aide, elle se posait énormément de questions:
«Je me sens privilégiée d'avoir accès à ces ressources, mais ça me pousse à réfléchir : que fait-on quand on a moins de temps ou de moyens pour prendre soin de soi?»
En effet, Emy-Jade, émotive, s'est inquiétée pour toutes les autres femmes qui vivent avec le SOPK et n'ont pas les mêmes opportunités qu'elle, tout en cherchant des réponses, comme elle. Il y a deux jours, tout ça a explosé pour elle dans un moment de vulnérabilité qu'elle vient de dévoiler:
«J'ai sérieusement envisagé d'abandonner : désolé du langage, mais tout cr*sser là et faire comme si on ne m'avait jamais diagnostiqué. J'avais des douleurs pelviennes tellement intenses, de la rétention d'eau et de l'enflure, beaucoup d'anxiété, et j'étais incapable de dormir.»
Elle a aussi révélé son anxiété liée à la médication qu'elle prend régulièrement:
«J'avoue que ça m'effraie parfois [...] je vérifie tout de manière obsessionnelle pour m'assurer de ne rien manquer: surveiller les symptômes, les changements dans mon corps, mon humeur, mes douleurs abdominales, ma faim, mon sommeil...»
Inutile de préciser que tout ça représente un énorme poids pour la créatrice de contenu, qui tente de faire preuve de patience et laisser son corps s'habituer à ses traitements, mais qui ne voit toujours pas de progrès significatifs sur l'ensemble des symptômes qui découlent du SOPK:
«Des fois, j'ai des pensées intrusives qui me disent que j'ai été mal diagnostiquée et que je suis en train de me rendre malade.»
En plus, Emy-Jade se bat aussi pour garder une relation saine avec la nourriture, tentant de trouver un équilibre sain entre respecter son nouveau régime, et se laisser le droit d'avoir du plaisir et d'aller prendre une bouchée au restaurant sans s'en faire. Le hic, c'est qu'une combinaison de certains aliments peuvent venir déclencher son système immunitaire, ce qui la fait prendre un pas de recul une fois de plus.
Comme elle l'explique, elle a heureusement la chance d'avoir un médecin près de chez elle qui l'aide beaucoup avec l'évolution de sa condition, mais reste que celle-ci peut se présenter de différentes manières chez différentes personnes, et qu'il lui reste encore beaucoup de pistes à explorer et de changements à vivre pour tenter de gérer son SOPK.
Elle ajoute qu'elle voit cependant une lueur d'espoir résidant dans le fait que son médecin avait dit avoir vu des patientes «renverser leur SOPK». Consciente que son moment de questionnement est quelque chose qui «arrive à tout le monde», elle voulait vider son sac et reste reconnaissante des avancées qu'elle a réalisées au cours des derniers mois.
«Je travaille fort pour me rappeler que ma valeur ne vient pas de ma beauté physique et que je suis beaucoup plus que ça. [...] Me ramener ici, les pieds dans ma vie. Être présente et prendre l'amour qu'on me donne sans douter que je le mérite.»
On lui lève notre chapeau pour cette belle perspective à laquelle elle s'accroche, et pour son message touchant et très important qui nous montre qu'on a tous et toutes le droit de se sentir dépassé.es par ce qui nous arrive. On lui souhaite de la douceur pour la suite!
Retrouvez sa série de stories ci-bas:
