Éric Bruneau revient sur ses 15 ans de carrière

JEAN LANGEVIN/TVA PUBLICATIONS

Michèle Lemieux

2021-08-16T11:00:00Z

Avec ses 15 ans de carrière en poche, Éric Bruneau peut être fier de son parcours. Même si son choix pouvait sembler a priori plutôt insécurisant pour ses proches, l’acteur a suivi les conseils de ses parents et écouté son cœur qui, telle une boussole, l’a guidé vers sa destinée professionnelle.

Photo : VALERIE BLUM
Photo : VALERIE BLUM


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Éric, quels sont les engagements professionnels qui t’occupent actuellement?
Je tourne La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, avec Xavier Dolan. C’est un privilège! Nous allons tourner une partie de l’été et jusqu’en novembre. C’est une pièce que nous avons présentée au TNM il y a deux ans. Xavier en a fait une série. C’est vraiment intéressant de travailler avec lui et son équipe.

Ta carrière ressemble-t-elle à celle dont tu avais rêvé?
Je ne sais pas si j’avais une vision aussi précise de la carrière que je voulais avoir, mais j’ai toujours voulu travailler et jouer beaucoup. Ce n’était pas si clair, car il y avait beaucoup d’innocence dans mon choix au départ. Je rêvais grand. Il faut continuer à rêver grand et ne pas attendre après les autres. Je me souviens d’un jour où j’allais jouer dans un show de théâtre. René Richard Cyr m’avait écrit que j’étais le seul qui pouvait me donner la liberté dont j’avais besoin.

Ç’a donc été une phrase marquante?
Oui; je l’ai gardée en tête. Dans ce métier, on existe dans le désir des autres, mais il faut continuer à aller de l’avant quoi qu’il arrive. Je travaille avec Xavier en ce moment et je vois comme il est ambitieux. Au Québec, on a parfois de la difficulté avec l’ambition, comme si c’était louche. Je le regarde aller et je constate que ça prend de l’ambition pour se rendre là où il s’est rendu. Je trouve ça beau, car c’est complètement décomplexé. Ça change du discours qui prétend qu’on est né pour un petit pain. Si on veut quelque chose, on peut aller le chercher.

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Photo : Yan Turcotte / RADIO-CANADA
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Photo : Serge Gauvin / RADIO-CANADA
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Photo : Vero Boncompagni / CLUB ILLICO
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Photo : Sebastien Raymond / ADDIK TV
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As-tu eu un modèle ou une inspiration dans ce métier?
Non, mais je me rappelle que ma grand-mère maternelle, Marie-Blanche, disait toujours: «N’abandonne jamais. Si tu as une idée, continue à avancer. Fais comme la rivière. Malgré les roches, l’eau continue à couler.» C’est surtout de cette image que je me suis inspiré. Et de ma mère. Elle m’a toujours encouragé à rêver et à avancer. Je peux dire que j’ai de super bons parents.

Comment est né ton désir de devenir acteur?
Je faisais de l’impro et du théâtre à l’école. Aussi, lorsque j’étais jeune, il y avait le grand débrouillage. Pendant toute une fin de semaine, j’avais accès à des making-of et des reportages où on pouvait voir comment les films se tournaient. Ça m’a toujours fasciné. Il m’arrive encore de regarder le making-of avant même de voir un film. J’aime les coulisses, j’aime voir le côté technique. Encore aujourd’hui, quand je vois des roulottes sur la rue, ça me touche. Autant de gens déployés pour un but commun, c’est quelque chose de très romantique à mes yeux.

Comment tes parents ont-ils réagi face à ton choix de carrière?
Avant de faire ce métier, j’ai fait du sport, et mes parents m’ont toujours encouragé. Mon père est décédé, mais je me souviens de lui avoir déjà demandé pourquoi il n’y avait pas eu de levée de boucliers face à mon choix de carrière. Il m’a dit avoir fait confiance à ma persévérance. Il m’avait vu aller dans le sport. Ce métier, il ne le connaissait pas et c’est vrai que ça l’insécurisait, mais puisque j’avais trouvé une passion qui me mobilisait, il allait m’encourager. Ça stressait mon père que je sois acteur. Il avait des appréhensions et c’est normal, car en tant que parent, on veut le meilleur pour notre enfant. Mais ultimement, mes parents m’ont toujours encouragé. 

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Photo : Yan Turcotte / TVA
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Photo : Vero Boncompagni / RADIO-CANADA
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Photo : Serge Gauvin / ADDIK TV
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Photo : Serge Gauvin / TVA
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Ta mère était-elle plus confiante face à ce métier?
Je dirais plutôt qu’à défaut de connaître ce métier, elle a toujours cru en moi. C’est ça qui donne des ailes. Elle ne m’a jamais dit de ne pas faire telle ou telle chose, au contraire! Elle a toujours été derrière moi. Je voyais autour de moi des parents qui voulaient que leur enfant étudie en sciences pures pour garder toutes les portes ouvertes. Moi, mes parents m’ont suggéré de suivre mon cœur, parce que c’était assurément la meilleure boussole pour moi. 

Quinze ans plus tard, es-tu satisfait de ce que tu as fait jusqu’à maintenant dans ta carrière?
Quinze ans... On dirait que ça fait cinq ans que je suis sorti de l’école! C’est une grande fierté, mais tout est toujours à recommencer dans ce milieu. Je ne suis pas du genre à regarder en arrière, je suis plutôt porté à regarder vers l’avant. Dans ce métier, tout peut s’arrêter d’un coup... et tout peut continuer. Je suis vraiment tourné vers l’avant et vers ce qui s’en vient.

Avec le temps, arrive-t-on à se détacher un peu de cette insécurité inhérente au métier?
Je vais citer Marc Messier: «L’insécurité dans ce métier, c’est comme la fumée dans la vie du pompier.» Nécessairement, on apprend à composer avec. Je présume que c’est pour cette raison que je travaille tant: pour ne pas faire face à cette insécurité. C’est un métier sur lequel on n’a pas d’emprise. La seule chose qu’on puisse faire, c’est d’essayer d’être le meilleur possible dans chacun de ses rôles. On est toujours aussi bon que son dernier rôle... 

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Comme tu es plus axé vers l’avenir que vers le passé, que voudrais-tu accomplir?
J’aimerais découvrir d’autres aspects du métier, écrire des trucs et les voir se concrétiser. J’ai beaucoup aimé jouer en anglais. Ç’a été une nouvelle expérience, avec de nouvelles personnes. Je vieillis. Ça m’ouvre à d’autres rôles intéressants. Je veux continuer à apprendre. Si tu es chanceux comme acteur, tu t’améliores avec le temps et d’autres rôles s’offrent à toi. Ça n’arrête jamais...      

Éric Bruneau est en vedette dans l’un des nouveaux épisodes de Patrick Senécal présente, qui seront diffusés sur Club illico dès le 28 octobre.
La série La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé sera offerte en exclusivité sur Club illico en 2022.

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