Face au décès imminent de son mari Serge Laprade, Daniel Arsenault lui tiendra la main «jusqu’à la fin»

Érick Rémy, Adapté pour le web par Pierre-Luc Houle

2024-01-18T11:00:00Z

(MISE À JOUR: Nous avons appris le décès de Serge Laprade jeudi le 18 janvier, en matinée)

Lorsque Daniel Arsenault m’a appelé, j’ai instinctivement su que ça n’était pas pour m’annoncer de bonnes nouvelles. Son célèbre conjoint, Serge Laprade, 83 ans, qu’il a épousé en octobre dernier, venait d’être admis aux soins palliatifs... Une récidive de cancer qu’il a eu à la jambe en 2021; cette fois, il s’est logé dans ses ganglions de l’aine droite et s’est transformé en carcinome épidermoïde cutané métastatique. En d’autres mots, ses heures sont comptées. C’est avec beaucoup d’émotion que Daniel s’est ouvert sur cette épreuve.

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«Ç’a été une surprise totale. Nous avons appris cette nouvelle tout à fait par hasard à la suite d’un examen demandé par l’oncologue de Serge. Elle nous a appelés pour nous dire que l’examen avait révélé une anomalie et qu’il fallait se rendre immédiatement à l’urgence afin d’avoir une seconde opinion. Ils ont gardé Serge deux semaines, durant lesquelles il a passé une batterie de tests. La dernière journée qu’il a passée à l’hôpital, ils l’ont envoyé passer un examen au CHUM de Montréal. Ensuite, il est revenu à la maison. Il dormait 16 heures par jour. D’abord, j’ai cru que c’était parce qu’il était très fatigué de son séjour à l’hôpital; il ne dormait pas bien là-bas. Chaque jour, toutefois, son appétit diminuait», relate Daniel Arsenault. 

Jusque-là, le couple, qui en avait vu d’autres, gardait espoir de traverser cette épreuve ensemble. Deux autres oncologues, l’une, chirurgienne, et l’autre, spécialisée en radiothérapie, les ont rencontrés. «La première nous a dit que, à cause de son âge et de sa condition, elle ne l’opérerait pas. Ce serait trop souffrant pour Serge et cela grugerait le peu d’énergie qui lui restait. Quelques jours plus tard, la deuxième nous a dit qu’elle accepterait de faire des traitements de radiations. Serge lui a demandé si cela le guérirait. Elle a répondu que non, mais que ça le soulagerait momentanément. Il a répondu: “Je n’en veux pas!” Serge a toujours aimé la vie et espérait vivre le plus longtemps possible, mais il ne voulait pas qu’on s’acharne.» 

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Photo : Patrick Seguin / TVA Pu
Photo : Patrick Seguin / TVA Pu

Après ces deux rencontres, il s’est écoulé deux semaines au cours desquelles ils attendaient l’appel du médecin soignant à la maison. «Lors de notre conversation, elle nous a dit que les deux oncologues étaient arrivées à la même conclusion: elles allaient prescrire des soins de confort. Serge a immédiatement choisi cette solution. Lui qui avait souffert toute sa vie de différents problèmes de santé ne voulait plus souffrir. À ce moment-là, lui et moi envisagions que nous aurions des mois, voire une année devant nous. Serge était très malade, mais pas mourant», souligne Daniel pour expliquer qu’ils étaient battus, mais pas vaincus.

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