«Tout le monde en parle»: Guy A. Lepage fait le bilan d'une saison pas comme les autres

Finale de la saison: Dimanche 24 mai 20 h, Radio-Canada

Marie-Hélène Goulet

2020-05-24T10:00:00Z
2023-10-12T23:40:02.962Z

Guy A. Lepage vient de traverser une année sans précédent à la barre de l’émission Tout le monde en parle, allongée de cinq rendez-vous en direct. Il est bien difficile d’en faire le bilan sans revenir constamment aux événements de ce printemps, qui donnent l’impression que les mois qui les ont précédés appartiennent à une autre vie.

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Bien qu’il avoue être crevé, Guy A. Lepage est fier de sa 16e année en tant que capitaine de Tout le monde en parle. Avant d’accepter de l’entamer, il s’était posé trois questions: «Est-ce que le diffuseur a le goût? Est-ce que le public a le goût? Est-ce que j’ai le goût?» Parce qu’il faut vraiment en avoir envie pour se lancer dans l’aventure de cet incontournable du dimanche soir. «Voilà 123 jours consécutifs que je travaille sur Tout le monde en parle, à temps plein ou à temps partiel, afin de me préparer et de prendre de l’avance. Il faut être en forme, et ça exige beaucoup d’abnégation des gens autour de moi», avoue-t-il.

Fier de son équipe
De quoi est-il le plus fier? «Je suis fier que l’émission porte toujours aussi bien son nom, Tout le monde en parle. Pour le reste, j’ai beaucoup de difficulté à carburer sur le malheur pour souligner un succès. Quand nous avons fait une émission en direct après les attentats de Paris en 2015 et qu’on nous avait félicités, j’ai eu du mal à être content d’avoir été obligé de faire ça. Avec la pandémie actuelle, je me sens un peu comme ça, même si je suis extrêmement fier de mon équipe. Je trouve que nous avons très bien réagi toutes les semaines», explique Guy A. Lepage.

Si, de son propre avis, le direct ne sert pas Tout le monde en parle aussi bien que le montage, l’animateur n’a jamais remis en question l’idée de continuer la saison de cette manière. «Les gens me demandent si je suis fatigué. Oui, je suis brûlé, mais que vouliez-vous que je fasse d’autre? Nous vivons une pandémie, nous sommes en crise, et je n’avais pas de plan B. Je n’allais pas jouer au poker à Las Vegas! Tout ce que je pouvais faire, c’était animer Tout le monde en parle. Ça cadre parfaitement avec la nature de cette émission», affirme-t-il.

Trouve-t-il difficile de composer avec cette nouvelle mécanique «sans filet»? «C’est beaucoup plus difficile d’animer en direct un Gala de l’ADISQ ou un spectacle de la Fête nationale avec une foule devant moi que d’être assis deux heures dans mon studio avec mon équipe, dont les membres m’accompagnent depuis le tout début. De plus, la réalisatrice et l’assistante sont des habituées du direct; je peux donc me reposer sur elles», explique l’animateur. 

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Et, bien que tout le Québec confiné le regarde attentivement, Guy A. Lepage n’a pas le trac à l’idée de faire son travail sans filet chaque dimanche. «Je n’ai jamais eu le trac. Avant l’émission, mon pouls doit être de 50. Si un travail me donnait mal au ventre, je ne le ferais pas. Ça ne m’intéresse pas de vomir en coulisses avant d’entrer en ondes ou d’être stressé pendant les trois jours précédents. Ça ne va pas avec mon tempérament — du moins pour le travail, parce que, dans la vie, il y a plein de choses qui m’énervent», avoue-t-il.

Tout le monde au rendez-vous
Même si les liens entre l’animateur et ses fidèles téléspectateurs sont tissés serré depuis longtemps, il a été étonné de la réaction du public à cette fin de saison inhabituelle. «D’habitude, après chaque émission, des gens nous écrivent pour nous dire qu’ils auraient fait les choses autrement, mais on aurait dit que ces mécontents avaient disparu. On a un taux de satisfaction de 97 %», souligne-t-il.

 En plus de rallier les téléspectateurs, Tout le monde en parle a aussi pu compter sur le dévouement des invités. «Les listes d’invités des dernières émissions se sont remplies en cinq minutes et, lorsque quelqu’un ne pouvait pas se libérer une semaine, il offrait de participer la semaine suivante. Pour ce qui est des prestations musicales, tous les gens que j’ai contactés ont accepté d’en donner, sauf une personne qui ne pouvait pas sortir de chez elle, parce qu’un membre de sa famille était à risque», se réjouit Guy A. Lepage.

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La 17e saison de Tout le monde en parle pourrait-elle être complètement en direct? Sûrement pas, selon le principal intéressé, mais il n’est pas question de l’écarter si l’actualité le demande. «J’espère seulement que ce ne sera pas uniquement pour des moments tragiques, mais plutôt pour des événements importants, comme une veille d’élection», conclut l’animateur. 

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