Harry et William réconciliés?

Depuis la disparition de la souveraine, qui avait récemment célébré ses 70 ans de règne, la monarchie a perdu une figure adorée du grand public. Un immense défi attend le roi Charles III, son successeur.

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La reine s’est éteinte à 96 ans dans l’intimité de sa demeure de Balmoral, en Écosse, entourée de tous les membres — ou presque — de sa famille. Malheureusement, le prince Harry n’a pas eu l’occasion de faire ses adieux à sa grand-mère. D’après le Sun, le duc de Sussex a reçu un appel de son père, Charles, pour l’informer que son épouse, Meghan Markle, «ne serait pas la bienvenue» à Balmoral, alors que la famille royale se réunissait pour vivre les derniers moments de la reine. 

LE RETOUR DES «QUATRE FANTASTIQUES»?

Harry a posé son jet privé à l’aéroport d’Aberdeen une quinzaine de minutes après la diffusion du communiqué officiel annonçant le décès d’Élisabeth II. Deux jours plus tard, le prince banni et sa femme ont créé la surprise en apparaissant, aux côtés de William et Kate, devant le château de Windsor, où le public était venu rendre hommage à la reine. Cela faisait deux ans que les deux couples, déjà surnommés «les quatre fantastiques», n’avaient plus été aperçus ensemble. Selon The Times, il a fallu «de longues négociations» entre les deux camps pour permettre au quatuor de se réunir en ce moment important de communion avec le peuple britannique. De son côté, Charles s’est lui aussi offert un bain de foule, juste après avoir été proclamé roi par le Conseil d’accession réuni à Londres pour cette cérémonie historique. 

DE LOURDES RESPONSABILITÉS

«Le règne de ma mère a été inégalé dans sa durée, son dévouement et sa dévotion. Je suis profondément conscient de ce grand héritage, des devoirs et des lourdes responsabilités de la souveraineté, qui me sont désormais transmis», a déclaré Charles III. «En assumant ces responsabilités, je m’efforcerai de suivre l’exemple inspirant qui m’a été donné», a-t-il ajouté, bien conscient de l’immense défi qui l’attend. En effet, il ne sera pas facile pour Charles de succéder à sa mère, qui a marqué l’histoire par la longévité de son règne. Lorsqu’Élisabeth II a accédé au trône, le 6 février 1952, à la mort de George VI, elle n’avait que 25 ans, et Winston Churchill était encore au pouvoir. La reine a vu se succéder pas moins de 15 premiers ministres, dont Liz Truss, qu’elle a officiellement nommée à Balmoral, quelques jours avant de rendre son dernier souffle. La disparition d’Élisabeth II marque, pour la Couronne britannique, la perte d’une figure adulée du grand public. Sa mort laissera un immense vide tant la reine aux 5000 chapeaux était aimée des Britanniques. Beaucoup ont même le sentiment d’avoir perdu «leur mamie». Par ailleurs, au fil des années, la souveraine était devenue une véritable icône de la culture populaire qui a inspiré de nombreuses fictions au grand comme au petit écran, notamment avec la série à succès The Crown, de Netflix. 

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L’HOMMAGE DE JAMES BOND

Élisabeth II n’a pas hésité à se mettre elle-même en scène dans des sketchs pleins d’humour, entre autres face à l’ours Paddington, pour la fête de son jubilé de platine en juillet dernier, ou accompagnée de James Bond, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres en 2012. «Elle laisse un héritage incomparable et nous manquera profondément», a écrit dans un communiqué Daniel Craig, qui a incarné le célèbre agent secret au service de Sa Majesté. À bientôt 74 ans, Charles III pourra-t-il devenir aussi populaire que sa «maman chérie», comme il l’appelait? Le nouveau souverain part d’assez loin... En 2021, à peine plus du tiers des Britanniques estimaient qu’il ferait un bon roi, alors que plus de 70 % d’entre eux avaient une opinion favorable de la reine. Pour faire face au défi qui l’attend, Charles III pourra compter sur son fils William, prince de Galles et héritier du trône, qui lui a apporté son soutien en même temps qu’il rendait un hommage émouvant à Élisabeth II. 

UN ESPOIR DE RÉCONCILIATION?

«Elle était à mes côtés dans mes moments les plus heureux. Et elle était à mes côtés pendant les jours les plus tristes de ma vie. Je savais que ce jour allait venir, mais il va me falloir du temps pour m’habituer à la réalité de la vie sans Mamie», a confié William, avant d’ajouter: «J’honorerai sa mémoire en soutenant mon père, le roi, de toutes les manières possibles.» Tout le monde se demande maintenant si le décès de la reine va permettre à la monarchie de retrouver un front uni. L’apparition de Meghan et Harry aux côtés de Kate et William devant le château de Windsor a fait naître l’espoir d’une réconciliation au sein d’une famille royale endeuillée. Les deux couples, en froid depuis l’exil ultramédiatisé des Sussex en Californie, vont-ils enterrer la hache de guerre définitivement? Nul doute que leurs moindres gestes seront scrutés à la loupe lors des funérailles de la reine Élisabeth II à l’abbaye de Westminster, le 19 septembre. 

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