Phil Bond heureux de voir sa famille s’agrandir bientôt

Eric Carriere

Pascale Wilhelmy

2021-08-15T20:08:12Z

La vie est bonne pour l’humoriste, qui a vécu une année intense, très occupée et porteuse de belles nouvelles. Déjà parents du petit Axel, âgé de trois ans, Philippe Bond et son amoureuse attendent la venue d’un autre enfant dans quelques jours. La famille s’agrandit, au grand bonheur de celui qui se décrit d’abord et avant tout comme un père de famille. «C’est mon rôle le plus important et le plus précieux», affirme-t-il.

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J’ai devant moi un homme heureux à l’horaire bien chargé. Philippe Bond a repris ses spectacles. Il arrive d’une tournée au Québec qui l’a mené jusqu’à Natashquan, où il a joué «devant une salle comble... de 34 personnes!» raconte-t-il en riant. Mais peu importe, il a renoué avec son public, et ça lui a fait du bien. Au fil de notre rencontre, il multiplie les anecdotes qui ont marqué cette tournée qu’il attendait. En même temps, il raconte être toujours heureux de rentrer à la maison pour retrouver sa conjointe, Stéphanie Couillard, et son fils, Axel, trois ans. Et il attend avec impatience l’arrivée de sa fille prévue à la mi-août. «Je ne me reconnais pas. Je suis devenu un grand sensible! Avant, ma blonde et moi, on regardait un film triste ensemble, puis elle me disait: “Ça ne te fait rien, tu ne pleures pas?” Maintenant, c’est moi qui pleure! Il y a quelques jours, je revenais de la Gaspésie. J’ai déposé mes techniciens et j’écoutais une chanson country — je tripe sur ce style — et là, je me suis mis à penser à mon gars, à ma grand-mère qui vient de partir, à mon père qui vieillit, à ma fille qui s’en vient... et je me suis mis à pleurer dans le camion.» 

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Philippe, le moins qu’on puisse dire, c’est que tu as parcouru beaucoup de kilomètres cet été...
Oui, on a fait la tournée que nous étions censés faire l’été dernier et qui, évidemment, avait été reportée. J’étais déçu, parce que j’aime faire des spectacles dans les régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Pendant la pandémie, j’ai mis sur papier la liste de toutes les villes où je devais présenter les spectacles et je l’ai épinglée juste à côté de mon bureau. Puis, un jour, j’ai appelé ma gérante, Valérie, pour lui dire que je voulais refaire les mêmes dates, mais en 2021. Et toutes les salles ont réservé mon spectacle. J’étais tellement content! On a fait Forestville, Havre-Saint-Pierre, Natashquan, Port-Cartier, Matane, Petite-Vallée, Pasbépiac, Amqui, Pont-Rouge et Péribonka. J’ai aussi fait une semaine au Vieux Clocher de Magog. Et là, c’était drôle, parce que j’ai dit à mes techniciens et à ma gérante: «On y va avec la famille.» Tout le monde est venu, avec les enfants. Le jour, j’étais G.O. à la piscine de l’hôtel, et le soir, je faisais des spectacles! 

Tu as recommencé tôt la scène...
Oui, dès que ç’a été possible, en mars. On a arrêté les spectacles une année complète, jour pour jour. J’ai commencé devant des salles limitées, et ce que je trouve le fun cet été, c’est que j’étais dans de petites salles aménagées pour recevoir en formule cabaret. Pour moi, c’était plus que des spectacles, c’était des retrouvailles avec les gens. J’aime rencontrer le monde. Si tu m’invites, ça se peut que j’aille chez toi pour manger... ou te rendre service. À Natashquan, j’étais prêt à 7 h du matin pour aider une gang à refaire une toiture. C’est naturel chez moi, et je ne le fais pas pour m’attirer du public, mais parce que je l’ai appris de mon père. Souvent, quand je lunchais avec lui, j’ai vu mon père, qui était directeur d’une caisse populaire, payer l’addition d’une personne seule au restaurant. Il passait à côté d’elle en lançant: «Bon appétit!» Jamais il ne disait qu’il avait payé le lunch, mais pour cette personne, c’est sûr que ça faisait sa journée. Maintenant, ça m’arrive aussi. Une fois par mois à peu près, je suis assis dans un restaurant, je mange et je sens que quelqu’un m’a reconnu sans vouloir me déranger. Ça m’est arrivé en Gaspésie; deux femmes me regardaient du coin de l’œil, et je me suis retourné pour leur souhaiter bon appétit. À la fin du repas, j’ai juste ramassé leur addition, et ça fait plaisir. Ça vient vraiment de mon père.      

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Est-ce que la générosité et la bonté sont des valeurs que tu veux inculquer à tes enfants?
Oui. Je suis à l’étape où je me pose plein de questions sur ce que je veux leur apprendre. Mon fils est déjà hyper poli, et c’est important pour moi, comme ce l’était pour mon père. Il était super bouffon, on riait beaucoup avec lui, mais il tenait à ce qu’on soit polis. Je n’ai jamais envoyé promener un professeur et je les vouvoyais tous. La gentillesse aussi, c’est important. Il est bon, mon gars, je le vois déjà. Il commence la garderie, et ma blonde a le cœur gros, même si on sait que c’est bien pour lui. Moi aussi, je trouve ça difficile. Là, je dois apprendre à briser la routine que j’avais avec lui, lui dire qu’il va avoir des amis et que papa ne pourra plus être à côté de lui une demi-heure quand il fait sa sieste...

Eric Carriere
Eric Carriere


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Je te regarde parler de lui, et tu sembles très heureux avec ton fils. Pensais-tu autant aimer être un papa?
Oui, et je l’ai toujours dit, je n’en ai jamais douté. Mes neveux ont 22, 20, 15 et 13 ans, et nous sommes proches. Je suis habitué avec les enfants, je les gardais les fins de semaine, je savais comment faire. C’était la même chose avec les enfants de mes amis, qui sont rendus à 14 et 15 ans. Ils savaient qu’avec moi, on s’amuse. Je pense que tu l’as ou tu l’as pas. Moi, c’est naturel. Et là, j’ai une petite fille qui s’en vient, et c’est tout un bonheur! Mon frère a deux garçons, ma sœur a aussi deux garçons, et moi, j’ai un fils. Cette fois-ci, quand ma blonde a su qu’elle était enceinte, je lui ai dit: «Tu sais que ça va être un gars!» Eh non, c’est une petite fille. La première de la famille Bond! Je peux te dire que ma sœur, ma belle-sœur, les deux grands-mères et ma blonde, qui a travaillé dans la mode, se sont lancées. J’ai fait un meeting en leur disant que je venais de faire construire une maison et que je n’allais pas en construire une autre pour les vêtements de ma fille! (rires) Ma fille a plus de linge que moi et elle n’est pas encore au monde!

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La dernière année a été intense pour vous. Au-delà de la pandémie, il y a aussi eu un déménagement...
Ce n’était pas tant le déménagement qui a été intense, mais surtout la construction de la maison. Celle qu’on avait à Sainte-Adèle était belle, je l’aimais, mais elle n’était pas divisée pour une famille. Une chambre au rez-de-chaussée, une autre en haut, une dans le sous-sol... On voulait les chambres au même étage. Nous avons commencé à dessiner des plans de maison et nous avons trouvé un terrain à Saint-Sauveur. Nous avons fait affaire avec un entrepreneur, mais je me suis finalement rendu compte que c’était un gestionnaire de projets, que c’était une autoconstruction et que c’était moi qui allais devoir travailler plus que je pensais! Ç’a été long et compliqué. Avec la livraison des matériaux, disons que la covid avait parfois le dos large... Puis, à travers tout ça, j’ai eu un flash et j’ai écrit sur un bout de papier As-tu une heure que je te raconte?, que j’ai présenté en spectacle virtuel à l’hiver. De plus, un mois avant la pandémie, j’ai reçu un appel d’Énergie pour prendre en charge l’émission C’t’encore drôle le midi avec Pierre Pagé. Disons qu’avec ma blonde enceinte, la construction de la maison, à un moment donné, c’était assez... Mais on est heureux, ma blonde et moi, c’est vraiment notre maison.

As-tu l’impression que vous faites votre nid?
Tout à fait! J’ai construit la maison en ayant en tête que, dans 25 ans, quand les enfants vont dire: «OK, on part en appartement, on s’en va à l’université» — ce serait mon vœu qu’ils aient plus de scolarité que leur père —, on se regarde, ma blonde et moi, et qu’on si dise: «Wow! on a passé un beau bout de temps ici! On la vend et on s’en va s’acheter un shack pour la pêche.» C’est vraiment une maison familiale, avec la piscine, le cabanon et un espace de jeu pour les enfants. J’ai fait faire deux garages, pour finalement me rendre compte que je n’en ai plus qu’un: l’autre sert aux jouets et aux vélos. Je suis là à chaque étape. En ce moment, les paysagistes sont à la maison, et moi, j’ai commencé à défricher dans la montagne, je travaille dehors.

Es-tu manuel?
Mon frère et mon père te diraient non. (rires) Mais le rough, je le fais. Moi, couper du bois, j’aime ça. Ma seule contrainte, c’est entre 1 h et 4 h, le temps que mon gars s’endorme et fasse sa sieste. Je me couche avec lui et je fais une petite sieste. Quand il se réveille, je lui mets son petit chapeau, et on s’en va dans le bois. Sinon, du matin au soir, je travaille dehors autour de la maison. C’est tellement libérateur! Le soir, je suis brûlé.

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Eric Carriere
Eric Carriere


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Et tu vas l’être aussi dans les prochains mois... (rires) C’est un gros automne qui s’annonce pour toi...
Oui, avec deux enfants, dont un bébé naissant, ce sera une autre dynamique. Mais j’ai le tour avec les poupons, j’aime m’en occuper, les bercer. Aussi, la radio revient le 23 août, et je suis vraiment très heureux. J’ai fait ça de 2010 à 2015 avec Mitsou et Pierre Pagé, le matin. J’ai arrêté, j’avais épuisé mes banques d’anecdotes, j’étais fatigué, l’horaire était très difficile. Je voulais juste mener une vie normale. J’ai recommencé à jouer au hockey dans une ligue de garage avec mes amis, j’ai recommencé à voir mes chums. Quelques mois avant la covid, quand Énergie nous a proposé un show le midi à Pierre et moi, j’ai dit oui. J’aime notre chimie et ça convient parfaitement à mon horaire de papa. Je me lève à 6 h, je déjeune, je joue avec mon fils. À 9 h 30, je saute dans mon auto, j’arrive à 10 h 30 à la station. On prépare l’émission pendant une heure, on peaufine nos interventions. Le show se termine à 13h. À 13h02 je suis dans la voiture et à 14 h, je suis de retour à la maison. Et il va encore y avoir des spectacles... 

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C’est beaucoup...
Oui, mais j’adore ce que je fais. De mes trois spectacles, celui que je fais maintenant, c’est mon show préféré. Il est plus près de moi, de ce que je suis. Le premier était très politically correct, je parlais de mon père, ma mère, ma famille. Au deuxième spectacle, je me suis dégourdi un peu et, dans celui-ci, j’explique qui je suis. Je raconte que j’aime faire le rough, mais que je ne suis pas capable de poser une tablette, et que je vieillis, que je suis rendu allergique aux abeilles. Je me promène avec un Epipen, alors que je n’ai jamais été malade de ma vie et que là, j’ai peur de ça! C’est la quarantaine... 

Eric Carriere
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La quarantaine et une certaine sensibilité...
Tellement! Je parle de ma blonde ouvertement. Dans ce show-là, de A à Z, je raconte que j’ai un enfant et que ma femme me dit de faire telle ou telle chose. À la fin du show, c’est rendu que les gens me disent: «Tu salueras ta blonde!» ou «On suit ton Facebook, t’es beau à voir avec ton gars...» Je suis devenu un homme de famille et un homme plus sensible. Je suis maintenant papa et je braille pour des choses qui ne m’auraient pas touché avant. L’autre affaire qui est très claire pour moi, c’est que je suis content de faire des spectacles, que j’adore être sur scène, mais que ma job maintenant, c’est celle de père de famille. Avant, c’était humoriste, et là, c’est père de famille. S’il arrive quoi que ce soit, je lâche tout, c’est sûr et certain. Mais tant que je pourrai tout faire, je vais continuer.

On peut donc dire que tu es un homme heureux!
Oh oui, vraiment! J’ai rencontré la fille parfaite. Ça n’a pas de bon sens. Avec tout ce qui est arrivé — les enfants, le déménagement... —, je sais que ça va être comme avec mes parents. À un moment donné, je vais la regarder, on va avoir 80 ans, et je vais lui dire: «On a fait un bon bout», et je vais être fier du chemin parcouru. 

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C’t’encore drôle, du lundi au vendredi de 11 h 30 à 13 h à Énergie 94,3, dès le 23 août.
Pour en savoir plus sur les dates de sa tournée Merci: philippebond.com.

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