Livia et Maxim Martin se confient avec émotion sur leur complicité

Julien Faugere

Michèle Lemieux

2021-05-30T20:48:17Z

Travailler avec un parent n’est pas donné à tous les enfants. Mais au boulot comme dans la vie, Maxim et Livia Martin, eux, sont en synergie, et plusieurs affinités les rassemblent: leur vivacité, leur humour... et leur TDA/H. Père et fille ont encore une fois uni leur talent pour nous offrir un balado aux allures de talk-show et qui porte leur nom.

• À lire aussi:
Un nouveau projet commun pour Maxim et Livia Martin

• À lire aussi:
Maxim Martin a retrouvé l'amour

Livia, comment est-ce de travailler avec votre père?

Livia: On a chacun notre personnalité, ce n’est pas toujours évident, mais c’est agréable d’œuvrer à un projet ensemble. On a du plaisir et on est dans une zone de confort. 

Publicité

C’est une chance d’être aussi complice avec lui?
L.:
Vraiment! Depuis qu’on travaille ensemble, on a appris à mieux gérer notre relation. On n’a pas le choix! On sait mieux comment se parler et comment s’y prendre l’un envers l’autre. Ç’a été un plus, mais ça nous a pris du temps avant d’en arriver là où on en est. Les gens sont tous au courant de la vie compliquée de Maxim Martin! (rires) Mon père a commencé à être sobre quand j’avais environ 10 ans. C’est à partir de ce moment qu’on a pu prendre entièrement possession de notre relation.
Martin: Notre relation a beaucoup changé. On a quand même deux caractères très forts... Comme on travaille ensemble, nos chicanes ne durent jamais longtemps, car on sait qu’on devra se reparler le lendemain. Je sais que je suis privilégié de vivre ça avec ma fille.      

En plus de l’amour, il y a aussi de l’admiration entre vous...
L.:
Oui, bien sûr! Je pense que pour un parent, c’est inné d’avoir de l’admiration et de l’amour envers son enfant. Et c’est partagé. Je suis très consciente du chemin que papa a fait. Avant, c’était quelque chose! Alors oui, j’éprouve de l’admiration, mais aussi de l’empathie pour lui. Même si j’étais trop petite pour comprendre, je constate qu’il a vécu une grande évolution. 

Qu’appréciez-vous le plus chez lui?
L.:
Le travail qu’il poursuit et l’évolution de notre relation. On y a mis de grands efforts, autant de son côté que du mien. J’aime la complicité qu’on a réussi à bâtir.

Demeure-t-il un beau modèle pour vous?
L.:
Oui, même s’il est parfois grognon et qu’il m’énerve. (rires) C’est normal! Comme on travaille ensemble, je m’en rends plus compte, mais je suis contente de pouvoir être à ses côtés.

Dans votre premier balado, vous mentionnez être tous deux aux prises avec un TDA/H.
L.:
Oui, et je suis pire que mon père! On est dans la lune. On est des placoteux et pas les plus organisés du monde. Moi, je suis médicamentée. Je suis un TDA/H sur deux pattes!

On évoque souvent les inconvénients de ce trouble, mais est-ce aussi un avantage dans votre métier?
L.:
Oui, mais ça prend plus de temps pour trouver un système de fonctionnement. Mon père et moi, on est des créateurs extrêmes. On est énergiques, allumés, on a plein d’idées, mais pour s’organiser, c’est deux fois plus compliqué. Ça a son charme... 

Publicité
VRAK
VRAK


• À lire aussi: 3 vedettes québécoises qui ont adopté un adorable berger australien

• À lire aussi:
Trois ans après son décès, Maxim et Livia Martin rendent hommage à la mémoire de Clément

Maxim, puisque vous êtes deux TDA/H, est-ce difficile de prendre la parole quand vous êtes ensemble?
M.: C’est impossible! C’est pour ça qu’on essaie de se voir le moins souvent possible! (rires) Au travail, on se lance des regards pour se rappeler de laisser la place aux autres. Le TDA/H de Livia est plus sévère que le mien, mais elle a trouvé une façon de le contrôler. On sait ce qu’elle a vécu il y a trois ans avec le décès de son chum; elle n’a pas eu peur de consulter pour passer au travers de ce deuil.      

Cela vous a-t-il rendu encore plus fier de votre fille?
M.:
Oui, fier de voir qu’elle est en mesure de faire face à ses problèmes, de chercher des solutions et d’aller de l’avant. Elle a beaucoup d’idées, c’est un vrai rayon de lumière et elle est drôle! Mon fils, William, prend lui aussi sa place. Lentement mais sûrement. Il a un sens de l’humour hallucinant! Mes enfants sont une belle source de fierté. J’ai su très tôt que Livia était spéciale et c’est formidable que j’aie été au premier rang pour la voir grandir. Les gens le voient à présent: Livia n’est pas «la fille de Maxim Martin». 

Elle a su prendre sa place?
M.:
Oui, elle a de l’assurance. Elle a remplacé Marie-Claude Savard à la radio avant les fêtes. Rien ne la dérange, tout lui vient facilement! Je lui ai toujours dit: «Le showbusiness, c’est un carré de sable.» Elle peut s’amuser avec le plus de jouets possible et c’est ce qu’elle fait: elle chante, elle joue, elle anime! Je ne la force pas. Elle avance à son rythme.

Y a-t-il parfois des conflits, des désaccords?
M.: Même si elle prend des décisions avec lesquelles je ne suis pas toujours d’accord, je les respecte, car c’est sa vie. Elle a 20 ans. Ce n’est plus la petite fille à qui je peux dire quoi faire... Parfois, c’est dur en tant que parent, mais on ne peut pas tout contrôler. De façon générale, elle fait bien les choses. Comme père, je dois travailler sur le lâcher-prise.

Livia se dit admirative de votre reprise en main...
M.: Ça serait le fun que ma fille me le dise au lieu de passer par les autres! (rires) Parfois, je me demande ce que je serais devenu si je ne l’avais pas fait. Peut-être que ma fille aurait eu honte de moi... Avoir repris le contrôle m’a donné accès à ce qu’on vit.

Allier les générations pour comprendre l’actualité
Depuis quelques années, et pour leur plus grand bonheur, père et fille travaillent ensemble. Leur collaboration a donné lieu à un balado intitulé Max et Livia: Le podcast, qui leur permet de toucher à différentes questions d’actualité avec des intervenants de divers domaines. «Au premier épisode, nous avons abordé la question de la covid, nous dit Livia. Nous avons reçu la neuropsychologue Catherine Raymond, P-A Méthot, et même un conspirationniste.» «Je trouvais intéressant de proposer ce projet père-fille, homme-femme, qui réunit deux générations, ajoute Maxim. Ça multiplie les angles. Il y a des moments sérieux, des moments légers, des moments d’humour. Je voulais que ce soit un amalgame d’émotions.»

Écoutez Max et Livia: Le balado sur hahaha.com/fr/maxetlivia.
Maxim coanime
Ça rentre au poste sur Énergie, en semaine dès 15 h.
Suivez les projets de Livia
sur Instagram.

À VOIR AUSSI: 35 ENFANTS DE VEDETTES QUÉBÉCOISES QUI SUIVENT LES TRACES DE LEURS PARENTS

Publicité

Sur le même sujet