Jean-Michel Anctil établit sa marque comme acteur

Photo : © Bruno Petrozza

Marjolaine Simard

2022-05-13T04:00:00Z

S’il a touché au jeu, l’artiste qui a d’abord acquis sa notoriété en humour – il a vendu plus d’un million de billets en carrière! – établit sa marque comme acteur depuis quelque temps. Et il nous offre des interprétations au registre varié. On pourra le voir à nouveau à l’automne dans des séries comme Portrait-robot et Plan B. Discussion avec un passionné.

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Jean-Michel le dit d’emblée: son souhait d’être acteur remonte à loin. «J’ai toujours voulu jouer! Avant de me lancer en humour, je faisais du théâtre à l’Université Laval. J’ai aussi passé des auditions pour devenir comédien. L’humour est arrivé par la bande, quand je faisais de l’improvisation. Un gars qui préparait un show d’humour m’a lancé: “T’es drôle, toi! Ça te tenterait d’embarquer dans mon projet?” J’ai commencé comme ça, et ça a déboulé. J’ai eu la piqûre pour le métier d’humoriste et j’ai eu un plaisir fou à le faire, tout en ayant le désir d’être acteur!»

Il précise que ce désir a toujours été présent. «Je me rappelle être allé voir Le mystère d’Irma Vep au théâtre, où Serge Postigo et Éric Bernier incarnaient plusieurs personnages avec d’impressionnants changements de costumes, et je me disais: “C’est vraiment le genre de chose que j’aimerais faire!” À mon grand bonheur, j’ai eu l’occasion de tenir plusieurs rôles sur scène en 2021 dans Des cailloux plein les poches avec André Robitaille. Mes rêves se réalisent!» 

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Briller tous azimuts
Le plaisir de toucher au métier d’acteur à la télé s’est présenté au début des années 2000, lorsque Claude Meunier lui a offert un petit rôle dans Détect.inc. Puis, les contrats se sont enchaînés: 450, chemin du Golf, Le cœur a ses raisons... En septembre 2005, Jean-Michel montait sur les planches dans Tout Shakespeare pour les nuls. Ses talents d’acteur ne sont pas passés inaperçus. «La productrice Denise Robert est venue me voir et m’a demandé: “T’es bon comédien, toi! Comment ça se fait que tu ne joues pas plus?” Je lui ai répondu qu’on ne m’appelait pas pour passer des auditions. Elle a donc proposé mon nom à Émile Gaudreault, qui se préparait à tourner le film De père en flic.» Comme il s’agissait de jouer un chef de bande de motards, le réalisateur était sceptique. «Émile ne me voyait pas tenir ce type de rôle avec ma baby face. Il m’associait à l’humour. Il m’a quand même vu en audition. Je venais de participer au Défi têtes rasées et j’avais laissé pousser ma moustache. Je pense qu’Émile a compris que je pouvais vraiment avoir l’air d’un dur!»

Plonger dans le drame
Travailler avec le réalisateur Émile Gaudreault offre à Jean-Michel une occasion en or d’en apprendre plus sur le jeu d’un personnage devant la caméra. «Il m’a bien expliqué qu’au cinéma, il ne faut pas jouer gros comme sur une scène. J’ai appris à diminuer mes ardeurs et à accepter les silences qui peuvent nous faire peur. Ces fameux silences qui permettent d’installer l’émotion!» 

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Depuis, il jongle habilement avec la comédie et le drame en se mettant dans la peau de personnages comme Romuald Dubé, un père anéanti après le suicide de son fils dans le film Répertoire des villes disparues, de Denis Côté, et Pierre, dans Les Barbares de La Malbaie. Récemment, on l’a vu camper Roger Boily, un ex-policier du 31 qui a bâclé une enquête dans District 31. À travers tous ses projets, celui qui part bientôt en tournée avec la pièce Les voisins fait la preuve de l’étendue de son talent. 

Occupé par les tournages

Après son passage dans District 31, on le verra dans une autre série policière, Portrait-robot. «Dans la deuxième saison, je joue Dominique Marquis, un pirate informatique qui commet un crime. J’aime l’univers un peu morose de cette série. On m’a aussi offert un rôle dans Plan B, dont j’ai adoré les trois saisons. Dans la quatrième, j’incarne le père d’une famille d’accueil; sa femme est interprétée par Josée Deschênes et son fils par Pier-Luc Funk, qui tient le rôle principal.»

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