Julie Marcoux honorée d’être nouvelle cheffe d’antenne à TVA

Photo : Sébastien Sauvage

Michèle Lemieux

2022-07-23T04:00:00Z
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Julie, comment abordez-vous ce nouveau mandat à l’information?
Quand un fauteuil qui a été occupé pendant 46 ans par Pierre Bruneau se libère, cela provoque un jeu de chaise musicale. Sophie Thibault remplace Pierre du lundi au jeudi. Pour ma part, j’ai le bonheur de continuer d’animer les après-midis à LCN du lundi au jeudi, mais j’assume aussi le bulletin de 17 h et de 18 h à TVA le vendredi. Je remplacerai aussi Sophie lorsqu’elle sera absente. Pour moi, c’est le bulletin phare de TVA Nouvelles. Compléter la semaine de Sophie est un honneur et une belle marque de confiance. J’aime beaucoup Sophie, qui est bienveillante, rigoureuse, travaillante et droite. C’est un beau modèle. J’ai beaucoup d’admiration pour elle. 

En 2017, Julie entourée de ses collègues de LCN, Denis Lévesque, Paul Larocque et Mario Dumont.
En 2017, Julie entourée de ses collègues de LCN, Denis Lévesque, Paul Larocque et Mario Dumont. Photo : Joël Lemay / Agence QMI

Comment ce nouvel horaire s’imbrique-t-il dans la vie familiale?
Mon garçon aura quatre ans en septembre. Avant d’accepter ce mandat, j’en ai parlé avec Jonathan, mon conjoint, car je trouve que c’est une décision familiale. Elle implique que je n’aille pas chercher mon fils à la garderie et qu’il aura déjà mangé lorsque je rentrerai. Mais tout cela me convient, car j’ai tous mes matins et mes soirs avec ma famille. 

On en déduit que vous avez bénéficié de son soutien?
Oui. Jonathan est un père hyper présent. Les tâches sont partagées, personne ne compte qui fait quoi. Il est très présent dans la vie d’Alex. Il était très content pour moi, car il savait que ça faisait partie de mes objectifs de carrière. Si j’acceptais le poste, il allait m’appuyer à 100 %. Alex va s’adapter, même si maman rentre plus tard. Lorsqu’il avait un an, j’animais une émission de soir et j’arrivais à 20 h 30. Ça a duré un an. Je trouvais ça difficile, car je ratais le souper, le bain, le dodo. Mais arriver chez nous un peu plus tard le vendredi soir ne me pose pas de problèmes. C’est un petit compromis. 

Son conjoint, Jonathan, partage toutes les tâches ménagères avec elle. «Il me soutient à 100 %.»
Son conjoint, Jonathan, partage toutes les tâches ménagères avec elle. «Il me soutient à 100 %.» Photo : © Instagram

Votre horaire vous donne accès au meilleur des deux mondes?
Oui, car j’ai toujours mon horaire d’après-midi du lundi au jeudi. Nous n’avons qu’un seul enfant et nous n’en aurons pas d’autres. Les femmes de notre génération veulent bien faire partout: être une super mère, une super blonde, performer au travail et avoir une maison impeccable... mais ce n’est pas possible. Ça demande une gestion des attentes et ces dernières années, j’ai appris à mieux les gérer. Si je rentre plus tard le soir, j’accepte que mon fils ait déjà soupé, de ne pas avoir été là, et c’est très correct. 

Photo : Sébastien Sauvage
Photo : Sébastien Sauvage

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Vous le voyez heureux à travers ça?
Effectivement. Mon fils est très bien à la garderie. Combien de fois je me suis dit que je pouvais aller le chercher plus tôt, mais je me suis souvenu de ce jour où j’étais arrivée à 16 h et qu’il m’avait dit: «Mais maman, qu’est-ce que tu fais là?» (rires) Il faut accepter que nos enfants sont très heureux à la garderie. Manifestement, quand on a un enfant, la culpabilité se multiplie! Il faut apprendre à composer avec l’imperfection. Même si je ne suis pas une mère parfaite, mon fils ne sera pas plus malheureux. 

Un savoureux moment estival mère-fils!
Un savoureux moment estival mère-fils! Photo : © Instagram

Nos enfants ne se construisent-ils pas aussi à partir de nos imperfections?
Il le faut! Nos parents étaient bien moins présents que nous le sommes. Si la première épreuve se franchit à l’âge de 18 ans, ça sera difficile pour l’enfant dans la vie. Il faut développer la débrouillardise et l’autonomie, des qualités qui ne se développent pas quand les parents ont été trop protecteurs. J’apprends à lâcher prise. Sur ce plan, il y a une certaine déformation professionnelle. 

Que voulez-vous dire?
Je ne parle que des mauvaises nouvelles: des enfants qui se noient, qui se font happer par une voiture à vélo, etc. Il faut faire la coupure et se dire que c’est irrationnel de penser que ça va arriver, mais ça reste dans notre angle mort. 

La maternité permet-elle de se dépasser comme être humain?
C’est la plus belle chose qui puisse arriver. Quand mon fils me dit qu’il m’aime, c’est formidable! Le voir évoluer, grandir, parler, être habile, ça me rend tellement fière! 

Julie, vous avez une histoire de mère particulière. Rappelez-nous dans quel contexte vous êtes tombée enceinte.
Avec son ex-conjointe, Jonathan a essayé d’avoir des enfants pendant 10 ans; moi, j’ai essayé avec mon ex-conjoint durant six ans. Quand nous nous sommes rencontrés, ça a fonctionné tout de suite. Nous avons un beau petit Alex, que nous avons eu sur le tard. J’ai accouché à 41 ans. Nous avons un garçon en santé qui est formidable. Il aime bouger, courir, grimper. Il adore les moteurs et les casques, il aime aider les autres. C’est un garçon minutieux qui pose toujours des questions.  

Son arrivée a-t-elle grandement bonifié votre vie?
Ça m’a mise au défi. Ne plus être centré sur sa personne a du bon. Je pense être devenue une meilleure personne depuis que nous avons eu Alex. Ça a mis de l’avant le meilleur de moi-même, pour mon chum aussi. Ma mère vit ses meilleures années grâce à Alex. J’ai découvert une grand-mère extraordinaire! Je vois un côté d’elle que je ne connaissais pas et que j’ai beaucoup de plaisir à découvrir. 

Julie est aux bulletins de LCN du lundi au jeudi de 14 h à 16 h. On la retrouve le vendredi à 17 h et à 18 h à TVA Nouvelles, sur les ondes de TVA.

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