Karine Vanasse: son fils la suit sur les plateaux

Photo : Eric Myre

Michèle Lemieux

2022-06-18T04:00:00Z

Les beaux projets s’enchaînent pour Karine Vanasse, qui tourne actuellement Avant le crash et qui entreprendra sous peu l’adaptation anglaise de Plan B. Mais entre-temps, c’est sur grand écran qu’on peut voir l’actrice, qui campe la garde-chasse Émilie dans le film Arsenault & Fils, un long métrage qui nous plonge à la fois dans l’univers singulier du braconnage et au cœur d’un drame familial. Installée dans la région du Témiscouata pour ce tournage, Karine a eu la chance d’amener son fils sur le plateau. Comme pour tous les parents, la conciliation travail-famille demeure au cœur de ses préoccupations.

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Karine, Arsenault & Fils nous propose une incursion dans le monde du braconnage. N’est-ce pas un univers singulier?
Oui, et c’est agréable quand un film nous propose de plonger dans un univers qu’on ne connaît pas. Mais Arsenault & Fils n’est pas un documentaire sur le braconnage et la chasse. (NDLR: Dans le film, les Arsenault, une famille tissée serré, tirent profit de la chasse illégale et font la loi depuis plusieurs générations dans un petit village du Bas-du-Fleuve.) Ce long métrage suscite la curiosité: est-ce que ça existe vraiment au Québec? Je trouve ça intéressant que le film aborde ces questions. 

Arsenault & Fils met aussi en vedette Luc Picard et Guillaume Cyr.
Arsenault & Fils met aussi en vedette Luc Picard et Guillaume Cyr. Photo : © MK2 MILE END

C’est un univers qui t’était étranger, je présume?
Absolument. Le braconnage est un monde que je ne connaissais pas, tout comme celui des gardes-chasse. Il y a plusieurs policiers autour de moi, mais pas de gardes-chasse. La dynamique familiale présentée dans le film est aussi intéressante. C’était précieux pour moi de pouvoir participer à ce projet du réalisateur Rafaël Ouellet. Nous nous étions rencontrés lors de la troisième saison de Blue Moon. J’étais fière de participer à son retour au cinéma. C’est une histoire qu’il portait depuis plusieurs années. 

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Dans quelle région du Québec le film a-t-il été tourné?
Nous avons tourné dans la région du Témiscouata. Nous avons été là-bas suffisamment longtemps pour que Guillaume (Cyr) amène ses enfants et que mon fils vienne lui aussi passer du temps avec mes parents. Nous étions tout le monde ensemble et c’était favorable à l’esprit d’équipe. Nous avons pu nous imprégner de l’environnement qui a nourri le réalisateur. Cette histoire vient de ce qu’il a vu en grandissant. 

Le fait de pouvoir intégrer ou non ta vie familiale à tes projets peut-il t’amener à accepter ou à refuser un projet?
Oui. La conciliation travail-famille nous concerne tous, peu importe notre métier. Avec Arsenault & Fils, j’ai pu amener mon fils sur place et lui montrer le plateau de tournage. Rafaël y était aussi avec sa fille. Mon métier d’actrice est plutôt abstrait par rapport à d’autres qui sont plus concrets. Alors ç’a été un super moment pour nous. J’ai vu plusieurs acteurs amener leurs enfants sur les plateaux. C’est une chance, quand même. Un plateau, c’est une véritable fourmilière. Mon fils verra le résultat final dans quelques années, mais il conservera peut-être un vague souvenir de ce qu’il aura vu. Je suis contente de partager cette expérience avec lui. 

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On a annoncé que Plan B sera adapté en anglais pour le réseau CBC et que tu seras de la distribution.
Oui, et j’en suis très heureuse. C’est la première fois que je vais participer à l’adaptation d’un projet. Je suis toujours contente de participer à des projets canadiens anglais qui rayonnent à l’international, mais en plus, le concept est québécois et suscite l’excitation. Je vais tourner avec Patrick J. Adams.

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As-tu déjà travaillé avec lui ou est-ce une première?
Non, je n’ai jamais tourné avec lui. Il est installé à Los Angeles et ses amis sont des gens avec qui j’ai déjà travaillé ou suivi des cours. Je trouve ça agréable de constater que ces univers se mélangent. Jusqu’à récemment, il jouait dans une pièce sur Broadway et je suis allée le voir à New York. Pour la première fois, je vais tourner en anglais à Montréal. Pour la conciliation travail-famille, ça aussi c’est super! 

Est-ce que ça reste une préoccupation?
Oui. En fait, on interroge souvent les actrices pour savoir comment elles gèrent la conciliation travail-famille, mais je crois que cette question concerne toutes les mamans et tous les parents. Tout le monde doit faire cette gymnastique. La garderie que mon fils fréquente offre un service de soir, car certains parents travaillent de soir ou de nuit. Nous avons vraiment avantage, quel que soit notre métier, à parler ouvertement de cette question. De nos jours, les réalités sont souvent différentes du traditionnel 9 à 5. Pour ma part, je suis bien entourée pour le moment, et l’horaire s’organise bien. 

Photo : Eric Myre
Photo : Eric Myre


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As-tu d’autres projets à l’agenda?
Nous sommes en train de tourner Avant le crash, la série d’Éric Bruneau et Kim Lizotte. Ils forment vraiment un beau duo et font une entrée en force avec cette première série. Je suis bien emballée d’en faire partie. 

Auras-tu la possibilité de prendre des vacances durant l’été?
J’habite dans les Cantons-de-l’Est, alors j’ai l’impression d’être en vacances dès que je sors de l’autoroute 10... (sourire) Pour le moment, j’arrive à bien en profiter. La pandémie a fait en sorte que plusieurs d’entre nous ont porté une attention particulière à ce qui se fait dans notre coin. Nous nous sommes mis à encourager toutes sortes d’initiatives. Pour ma part, j’ai découvert un restaurant qui est vraiment super: Parcelles, à Austin. Beaucoup de commerces et d’activités se sont développés en région. Finalement, ce n’est pas nécessaire d’aller très loin pour goûter au plaisir au quotidien. 

Que te reste-t-il de cette période?
Je crois que cela nous a ramenés à une vulnérabilité qui est commune à tout le monde. Quand le sentiment d’urgence sera estompé, que restera-t-il de tout ça? Qu’allons-nous retenir? Je l’ignore. J’ai plein d’amis qui vivent dans le même coin que moi. Actuellement, pouvoir passer du temps avec des gens qui sont importants pour nous, c’est déjà beaucoup. Je n’ai jamais vu autant de spectacles et de pièces de théâtre que récemment. Je suis contente de saisir ces occasions. Vivre des expériences ensemble, c’est précieux.

On sait que tu es une grande voyageuse. As-tu eu l’occasion de bouger récemment?
Pas vraiment. J’aime voyager pour le travail. Pour le moment, ça se passe plus ici et c’est très bien ainsi. J’ai eu quelques opportunités — je suis allée à New York notamment —, et j’étais contente de pouvoir le faire. Le plaisir du voyage réside dans le fait de ne pas avoir de repères. Cela fait en sorte qu’on est ouvert à tout. On peut cultiver ce sentiment ici en se forçant à être dans un état d’ouverture. 

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As-tu envie de faire découvrir le monde à ton fils?
Oui, mais j’ai aussi envie de cultiver chez lui l’ouverture au quotidien. Même si, avec la pandémie, il n’a pas eu la chance de voyager beaucoup, il vit des expériences qui l’amènent à être intéressé à des choses différentes.

Arsenault & Fils est en salle à travers le Québec.
La série
Avant le crash sera présentée cet automne à Radio-Canada.

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