Marie-Claude Guérin de L’Échappée a eu l’audace d’effectuer ce changement de carrière

Michèle Lemieux

2022-02-21T15:33:56Z

Elle aurait pu devenir danseuse, son premier champ d’expertise, mais le jeu l’appelait si fortement que Marie-Claude Guérin a eu l’audace d’effectuer ce changement de carrière. Et cela s’est révélé des plus bénéfique. Ce parcours n’a pas été vain, car ses acquis lui servent dans son métier. Une bonne discipline et une grande rigueur lui sont restées de ses années en danse.

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Marie-Claude, quels sont vos projets en ce début d’année?
J’avais du théâtre au programme, mais j’ignore ce qui adviendra. Il reste quand même pas mal d’incertitude sur ce plan. J’ai un beau projet télévisuel que j’ai porté, développé et coécrit: Libre échange. Cette série, qui met en vedette Louis Morissette et moi, est une adaptation d’un show britannique en 10 épisodes. Évidemment, L’Échappée se poursuit aussi. Sonia fera face à des défis concernant ses anciens démons, ses anciennes dépendances.

Radio-Canada
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À quel moment avez-vous senti que vous étiez destinée à faire ce métier?
Lorsque j’ai fini mes études en danse, j’avais 21 ans. Le théâtre m’appelait fortement. Je savais que je pouvais amener la danse, le travail du corps, au théâtre ou au cinéma. Ce n’était donc pas un deuil à faire. J’ai toujours fait des projets très physiques sur scène. Il faut vraiment être fort pour être danseur et en vivre. C’est encore plus dur que d’être acteur. On use notre corps, on arrête de travailler très jeune. J’étais consciente de cela, alors ce choix a été naturel. 

Cela n’a donc pas créé de commotion dans votre famille?
Non, en effet. J’ai fait mon chemin patiemment. Mes parents, comme toute ma famille, m’ont toujours encouragée. Ils voulaient que je fasse mon choix et que je sois heureuse. J’étais une enfant super expressive, je faisais tout le temps des spectacles et des numéros. Je pense que c’était évident pour eux. Même s’ils ne sont pas dans le domaine, ils m’ont soutenue.

Aviez-vous un public de frères et sœurs?
Non, je suis enfant unique, mais j’en avais de cœur; il y avait souvent beaucoup de monde chez nous. Je ne manquais donc pas de public! Encore aujourd’hui, mes amis sont comme mes frères et sœurs.

Quand on est enfant unique, est-ce important de se créer une famille?
Oui. Je l’ai remarqué chez des amis qui le sont aussi: il y a un besoin de s’entourer de gens qui prennent une grande importance dans notre vie. Je crois que mon choix de faire du théâtre n’est pas innocent. C’est un métier très familial. On est toujours avec des gens et des liens forts se créent.

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Danny Taillon
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Compte tenu de votre parcours, êtes-vous plutôt exigeante envers vous-même?
Ce n’est pas si mal... (rires) C’est l’une des raisons qui m’ont poussée à faire ce choix: je n’avais peut-être pas la discipline d’une danseuse classique, j’étais en danse contemporaine. Malgré mon parcours en danse, je suis exigeante dans mon travail, mais pas une obsédée de la perfection.

Êtes-vous restée très physique? Avez-vous besoin de vous entraîner?
Oui. Dans la vie de tous les jours, pour aller bien dans ma tête et dans mon corps, j’ai besoin de faire du sport, c’est nécessaire. Ça fait du bien à l’esprit, presque plus qu’au corps. C’est une question de bien-être général. Depuis le début de la pandémie, on l’a senti: jouer dehors nous permet de nous sentir mieux.

Qu’est-ce qui vous passionne en dehors du travail?
J’essaie de voir ce que les autres font et produisent comme spectacles, comme projets. J’ai des enfants, ça occupe une grande partie de mon temps. J’ai deux filles et deux belles-filles. Nous sommes une grande gang à la maison! (rires) La famille reste ma priorité et beaucoup de temps y est consacré. Mes filles grandissent, ça nous permet de partager nos loisirs et nos passions. Elles comprennent mieux mon travail.

Ont-elles les aptitudes de leur mère pour le jeu ou la danse?
Oui, ça les attire. Mais elles ne sont pas assez vieilles pour avoir à faire de choix sur ce plan. Je laisse toutes les portes ouvertes, car elles sont à l’étape où elles explorent différentes choses. Nous ne mettons pas l’accent là-dessus. Je ne tiens pas à ce que mes enfants fassent de la télé. Leur papa étant aussi comédien, les filles ont donc deux parents acteurs.

Les deux dernières années ont-elles été difficiles pour vous?
Je m’en suis bien sortie, je suis bien entourée et mes filles me gardent occupée. Je ne voulais pas qu’elles se sentent trop atteintes, et ça m’a éloignée de mes propres peurs. Nous sommes une famille qui a essayé de prendre soin les uns des autres. C’est l’incertitude liée à notre travail qui est anxiogène. Mais au bout du compte, je suis reconnaissante d’avoir été dans une maison pleine de vie...      

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Photo : Vero Boncompagni
Photo : Vero Boncompagni

Un air de famille
Marie-Claude explique qu’une fois entrée à l’école de théâtre, elle a vite su que c’était son désir. «Luc Guérin est mon oncle. Jeune, j’allais voir ses shows. Le jeu, c’était donc présent dans notre famille.» Elle a d’ailleurs tenu le rôle de Martine dans Unité 9, dans lequel son oncle incarnait le bienveillant psychologue Steven Picard.

Elle joue dans L’Échappée le lundi à 20 h, à TVA.
Les premiers épisodes de Libre échange seront offerts dès le 10 mars sur Tou.tv.

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