Victime de violence conjugale, Laurence Jalbert avoue avoir voulu en finir

Laurence Jalbert a offert un témoignage percutant, un peu plus tôt cette semaine, alors qu'elle s'est confiée pour la toute première fois sur sa terrible histoire de violence psychologique qui aura duré 11 ans.

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De passage à Tout le monde en parle dimanche soir, la chanteuse est revenue sur sa décision de prendre la parole sur le sujet, mais aussi sur l'élément déclencheur qui l'a fait aller chercher de l'aide.

«Je sentais que je n'étais plus la personne que j'étais. Je me forçais pour sourire, je jouais un rôle 24/7, même avec mes enfants. Jusqu'à la pandémie. J'ai pris le téléphone un soir, parce que je n'en pouvais plus d'être ce que j'étais devenue», a-t-elle expliqué. Même si elle était séparée depuis un bon moment déjà, elle ressentait encore les séquelles. C'est une publicité télévisée du gouvernement du Québec qui aura été l'élément déclencheur pour elle, car elle s'y est reconnue.

«Pour avoir conçu et écrit cette publicité, quelqu'un doit l'avoir vécu, car c'est exactement ce que j'ai vécu», a-t-elle ajouté, évidemment encore ébranlée. C'est après avoir vu cette publicité qu'elle a décidé de prendre son téléphone et contacter SOS Violence. Quelques jours plus tard, elle écrivait la lettre qu'elle a lue à la radio et qui est rapidement devenue virale.

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L'interprète de la pièce Encore et encore a donné un bref exemple de ce qu'elle a enduré pendant tant d'années.

«Mon père venait de mourir. J'avais de la peine, j'étais en deuil. Il m'avait réveillée pour me dire que j'avais fait du mal à mon père. Ça, c'est juste une fois, un exemple. Pendant 10 ans de ma vie, j'ai pleuré chaque jour. Je mettais mon masque», a-t-elle dit.

Elle ne cache pas avoir déjà eu des idées noires.

«C'est du délire, il jouait dans ma tête. Je n'en pouvais plus. Les idées suicidaires m'ont suivies. J'ai voulu mourir souvent», a-t-elle tristement admis.

À travers tout cela, Laurence Jalbert estime qu'elle a reçu une grande aide suite à son appel à SOS Violence, qui lui a permis d'entreprendre un processus de guérison.

«J'ai eu de l'aide. Je vous le jure les filles. J'ai pris le téléphone, je ne me suis pas nommée. J'étais en sanglots, je ne sais même pas comment ils ont fait pour me comprendre, mais j'ai été accueillie dans la bienveillance et la gentillesse.»

Présent sur le plateau, Guy A Lepage et Sam Breton, qui était dans le siège du fou du roi, ont souligné la force de la chanteuse.

Pour les victimes qui souhaitent parler à quelqu'un, vous pouvez contacter SOS violence conjugale par téléphone au 1 800 363-9010, par texto au 438 601-1211 ou même par clavardage en ligne.