Jean-Philippe Dion révèle le projet dont il est le plus fier

Photo : Eric Myre

Michèle Lemieux

2020-09-02T19:00:00Z

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, de 21 ans à 36 ans, Jean-Philippe Dion a vu son existence se transformer complètement! Il s’est installé tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Ensemble, nous avons remonté le fil des événements pour mettre en lumière ceux qui ont été les plus déterminants pour lui.

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Jean-Philippe, quels sont les plus grands événements qui ont jalonné votre parcours depuis 15 ans?

Ma vie a complètement changé! De 21 à 36 ans, il s’en passe des choses! C’est durant cette période que la vie personnelle et la vie professionnelle se mettent en place. J’ai la chance d’avoir construit quelque chose de solide sur les deux plans. Parmi les événements incontournables pour moi, il y a eu la naissance de mon filleul, en 2014. Ç’a été l’élément le plus important dans notre vie familiale; la venue au monde de Jules a changé notre dynamique. Ç’a été mon premier contact étroit avec un enfant, et c’est très important pour moi. Il grandit si vite! Et en 2005, je déménageais avec mon chum, Martin. Nous avions loué notre premier appartement ensemble.

Vous avez aussi connu des moments plus sombres...
Oui, ma grand-maman paternelle est décédée en 2016... Perdre quelqu’un de qui j’étais aussi proche a été ce qui m’a le plus attristé ces 15 dernières années. Elle était une personne significative dans ma vie. Quand ma maman a été malade, c’est elle qui a pris soin de moi. J’ai vécu les premiers mois de ma vie chez elle. Elle était ma meilleure amie. Nous avions de grandes discussions. Elle n’avait pas fait de grandes études, mais elle avait une intelligence aiguisée; c’est elle qui m’a initié au théâtre. Elle faisait des mots croisés quotidiennement, elle avait des tas de dictionnaires qu’elle consultait. Elle avait une belle réflexion sur les choses, les gens, la vie... C’était vraiment une femme exceptionnelle.

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Vous évoquez la maladie de votre mère, qui a une problématique de santé mentale. Vous avez choisi de prendre parole à ce sujet.
Oui, et j’ai produit le documentaire Bye, sur l’histoire d’Alexandre Taillefer et de son fils, qui s’est enlevé la vie. Même si j’éprouve une affection particulière pour La vraie nature, Bye reste le projet le plus pertinent et le plus utile que j’ai fait, celui dont je suis le plus fier. Puisque j’ai pris position dans le documentaire, j’ai eu une discussion avec ma mère, pour être sûr qu’elle soit à l’aise. J’ai toujours pris soin de dévoiler ma perspective, pas la sienne. C’est la vision d’un enfant né dans une famille dont un des parents vit une problématique de santé mentale. 

Qu’en a pensé votre mère?
Elle est fière de voir que cette carrière publique me donne une voix qui me permet de faire avancer cette cause. Je suis toujours porte-parole d’Avant de craquer, qui s’adresse aux proches d’une personne atteinte de cette problématique. Chaque fois que je publie quelque chose à ce sujet, les gens m’en parlent. Ceci étant dit, je ne suis pas un professionnel: je peux écouter les gens et les diriger vers des ressources, mais je m’abstiens de donner des conseils.

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Vous avez également beaucoup voyagé. Quelles ont été les aventures les plus mémorables?
Notre séjour en Espagne, en 2011. J’y étais avec mon chum, ma sœur, Marie-Andrée, et mon beau-frère. Nous avons fait la première portion du voyage en famille à Barcelone, puis Martin et moi avons poursuivi en tête à tête. Nous avons loué une voiture et visité de petits villages et des plages désertes. Ç’a été l’un de mes plus beaux voyages! Nous avons refait ça cet hiver, au Mexique: la première partie s’est vécue en famille, la seconde, en couple. Mon chum et moi sommes allés en Thaïlande en 2019. Ça aussi, c’est resté marquant: nous avons vécu un ouragan... Ç’a été rempli de péripéties! J’ai également beaucoup voyagé pour le travail. 

Entre autres lors de la tournée de Céline Dion...
C’est le genre de projet qu’on nous propose une fois dans une vie. À titre de producteur au contenu du film de la tournée Taking Chances, je suis parti pendant trois mois et demi, en 2008. Après, il a fallu monter et préparer le DVD. Je suis choyé d’avoir vécu ça.

Dans les hauts faits professionnels, qu’est-ce qui retient votre attention?
En 2008, c’est la première fois qu’on me faisait confiance comme animateur. C’était pour les auditions de Star Académie en prolongation, que je coanimais sur le Web avec Émily Bégin. Si j’avais refusé, je serais passé à côté de ma carrière. Par la suite, TVA m’a proposé d’être chroniqueur culturel à Salut Bonjour. J’ai donc appris mon métier en direct! C’est difficile pour la confiance en soi... Puis, ça s’est enchaîné. Mes années à Accès illimité ont été très formatrices. Avec La vraie nature, il y a aussi eu la sortie d’un livre et d’un disque. Ce projet m’a permis de rencontrer le public et m’a positionné comme animateur. Puis, il y a eu les galas Artis. Ces expériences m’ont façonné. Tout est arrivé rapidement.

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PHOTO COURTOISIE/Productions Déferlantes
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Que ressentez-vous en voyant le chemin parcouru?
Les astres se sont bien alignés. Oui, il y a beaucoup de travail, mais il y a aussi une part de chance. Il s’agit d’être à la bonne place au bon moment. Et même si j’avais peur, j’ai toujours sauté dans le train quand il passait. J’ai fait confiance et j’ai foncé.

Et sur quoi travaillez-vous, en ce moment?
Je suis producteur délégué de Star Académie, qui sera en ondes l’hiver prochain. C’est ce qui occupe le plus clair de mon temps. Les auditions se tiendront bientôt. Nous voudrions faire une autre saison de La vraie nature, mais c’est reporté à l’été 2021. Cette émission ne peut pas être tournée en respectant la distanciation physique. Nous avons aussi dû vendre le chalet; nous devrons donc nous habituer à un autre lieu. 

Pour connaître les dates et les villes où auront lieu les auditions de la nouvelle mouture de Star Académie, qu’on verra en 2021, visitez staracademie.ca. Jean-Philippe s’implique auprès de l’organisme Avant de craquer.

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