Isabel Richer revient sur les rencontres marquantes de sa carrière

Photo : Andreanne Gauthier / TV

Michèle Lemieux

2021-10-16T13:23:24Z

Lorsqu’elle était petite, il n’y avait aucun doute dans la tête de cette enfant: elle allait être comédienne et avoir un restaurant. Depuis, Isabel Richer concilie ses deux passions: elle joue et cuisine! Ensemble, nous avons remonté le cours de cette carrière exceptionnelle pour relater quelques-uns de ses moments forts.

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Isabel, quels sont les projets qui t’occupent?
L’hiver dernier, de janvier à mars, nous avons tourné La faille 2 à Québec. C’est au Château Frontenac que le premier corps est retrouvé, dans la baignoire, coulé dans le ciment. J’enquête avec une nouvelle partenaire, interprétée par Naïla Louidort. Alex a quitté Fairmont pour venir à Québec. Il est en choc post-traumatique à la suite du décès de sa femme, mais il essaie de m’aider dans mon enquête, de manière un peu illégale... 

Photo : Eric Myre / TVA
Photo : Eric Myre / TVA



As-tu autre chose au programme?
Actuellement, et jusqu’en décembre, je tourne La faille 3. Nous aurons donc tourné deux saisons en 2021 pour rattraper le temps perdu à cause de la covid. Nous tournons essentiellement dans la région des Cantons-de-l’Est et à Joliette. Je suis très contente de ce projet. Chaque année, c’est un univers différent. Ensuite, je ne sais pas ce qui m’attend.

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En effectuant un survol de ta carrière, as-tu le sentiment d’avoir participé à de beaux projets?
Vraiment. C’est rare qu’on ait l’occasion de faire ce genre d’exercice. Je suis tellement privilégiée! On me demande souvent quel est le rôle auquel je rêve. Or je ne rêve pas à un rôle en particulier, mais plutôt à être surprise par un rôle. J’aime les surprises, aller là où je ne suis jamais allée. J’ai été bien servie. As-tu su relativement tôt que c’était ce que tu voulais faire dans la vie? J’ai toujours su que je voulais jouer. Petite, je disais que je voulais être comédienne et que j’allais avoir un restaurant. À 55 ans, quand je ne tourne pas, je cuisine. Disons que j’ai de la suite dans les idées!

Est-ce un privilège de savoir aussi tôt ce qu’on veut faire dans la vie?
Je trouve que oui. Choisir de jouer ou d’ouvrir un restaurant, ce sont des choix qu’on fait avec le cœur et non avec la tête, car il n’y a aucune raison de vouloir choisir ces métiers. Si on décide d’essayer de le faire, c’est qu’on ne peut pas faire autrement. 

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Quand tu as verbalisé ton souhait, comment ton choix a-t-il été accueilli?
Mon père (l’auteur Gilles Richer) avait beaucoup de craintes. Il me disait que c’était un métier difficile, surtout pour les filles. Dans ma famille, il y a tellement d’artistes qu’il n’y avait personne pour me dire de ne pas faire ce choix. J’avais dit tellement souvent et depuis tellement longtemps que je voulais jouer que personne n’a été surpris. Ce n’est pas comme annoncer son choix après le cégep... Chez nous, ça n’a pas été une surprise. 

Photo : Andreanne Gauthier / TV
Photo : Andreanne Gauthier / TV


Quelles ont été les rencontres marquantes de ta carrière?
Je dirais d’abord Gilles Renaud, qui était directeur de l’École nationale quand j’ai été acceptée. Tout se passait dans le nondit, mais je sentais qu’il avait une grande confiance en moi. Je me sentais à ma place. Je sentais que je pouvais me tromper, faire des erreurs, tomber et me relever. C’était un terrain de jeu. Je sentais beaucoup de bienveillance de sa part. En 1998, après la première saison de L’ombre de l’épervier, j’ai été embauchée au Quat’Sous, un théâtre que j’adore. Je pense que j’avais neuf répliques... J’étais tellement contente de ne pas porter la responsabilité de cette pièce sur mes épaules! J’ai passé quelques mois à regarder travailler Élise Guilbault dans L’abdication, ç’a été un grand bonheur. J’ai beaucoup appris à la voir construire son personnage.

Comment prends-tu du recul par rapport au travail?
Je suis assez bonne pour le faire. J’ai souvent six mois de congé par année et je ne me suis jamais vraiment ennuyée, sauf quelques hivers quand mon fils avait grandi. Quand il était petit, je reprenais mon quotidien: la cuisine, l’entraînement, le cinéma, les amis, la lecture. J’ai beaucoup d’admiration pour les acteurs qui font quelques jours de tournage ici et là, et qui doivent constamment s’adapter à une nouvelle équipe. C’est un grand stress... Comme je n’ai jamais eu besoin de faire quatre projets en même temps, ça me donnait le privilège d’être une mère, d’avoir du temps. Au fond, je suis une paresseuse qui travaille... (rires)

La faille 2 est présentement disponible sur Club illico.

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