Macha Grenon revient sur les rôles marquants de sa carrière
Daniel Daignault
Macha Grenon est de retour dans la peau de la juge Lucie Dessureaux dans la seconde saison des Honorables, que l’on peut voir sur Club illico. Elle nous a confié qu’elle avait eu beaucoup de plaisir à retrouver ce personnage.
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Macha, ç’a été un bonheur pour toi de retrouver ton personnage dans Les Honorables ?
Oui, j’étais heureuse de retrouver mes camarades et de replonger dans ces sujets-là. Les Honorables, c’est un suspense et il y a une intensité qu’il faut soutenir. Il y a aussi une certaine complexité, car Mylène (Mackay) et moi étions beaucoup dans les explications juridiques. C’est quand même athlétique, Les Honorables, mais avec un chef comme Louis (Choquette), tu trouves ton sens et c’est un privilège. La beauté de tourner deux saisons, c’est qu’on évolue. On connaît le terrain, et la pandémie a fait en sorte que nous nous sommes retrouvés dans une authenticité totale. Ça donne lieu, dans le travail, à de grands moments d’abandon. C’est vraiment comme ça que je décrirais la relation qu’on avait sur le plateau de tournage. C’était vrai, c’était authentique. J’étais très contente de certaines scènes qu’on a tournées ensemble, Patrick (Huard) et moi.
Il me semble qu’on ne te voit pas assez à la télé ou au cinéma. C’est un choix personnel?
Parfois, ce sont des questions d’horaires. Pendant que tu fais quelque chose, tu ne peux pas faire un autre tournage en même temps. Et, mine de rien, je n’avais pas travaillé depuis le début de la pandémie jusqu’au tournage des Honorables, en avril 2021. C’était long. J’avais hâte que les choses reprennent, et je l’ai senti quand on a tourné cette seconde saison. Souvent, tu es brûlée à la fin d’un tournage, et là, avec toutes les exigences sanitaires, il y avait quelque chose d’athlétique. J’étais pleine d’énergie quand on a terminé. Je savais que c’était dû au fait que je venais de reprendre mon métier et que j’étais heureuse de le faire.
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Cette année, on célèbre les 30 ans de la série Scoop, dans laquelle tu tenais la vedette. Ce personnage a-t-il été marquant pour toi?
Sur le coup, j’étais juste impressionnée et je voulais faire un bon travail. J’en profitais aussi parce que c’était une belle gang, un plateau qui était très chouette. C’est avec le recul que je constate l’immense privilège que ç’a été et à quel point c’était l’fun d’avoir cette chance.
Tu confies que plusieurs jeunes femmes t’ont écrit pour te dire qu’elles avaient décidé de devenir journalistes grâce à ton personnage de Stéphanie Rousseau...
Oui, c’est très impressionnant. Sporadiquement, depuis 30 ans, quelqu’un me dit qu’il a étudié en communication grâce à Stéphanie. C’est quelque chose qui m’a toujours touchée et un peu dépassée, parce que ce n’était pas moi directement, c’était l’ensemble de ce personnage, écrit comme il l’était. Elle était fonceuse, autonome, et la série avait quelque chose de passionnant. Scoop donnait envie de faire du journalisme, pas juste Stéphanie.
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Ton personnage de Nathalie Lapointe dans Nouvelle adresse a également été marquant. C’était ton retour à la télé, en quelque sorte...
Absolument. J’avais fait des films durant plusieurs années, et ça faisait un bout de temps que je n’avais pas tourné à la télé. C’était tellement un beau rôle! Mon Dieu, encore là, quel beau cadeau! C’était une expérience unique, le mélange d’un thème qui était tellement plus grand que nous et d’une gang qui était là à cœur ouvert, des gens très créatifs. J’ai vécu quelque chose d’humainement très beau lors de ce tournage.
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Tu es au début de la cinquantaine. Qu’espères-tu des prochaines années sur le plan professionnel?
Ça fait 35 ans que je fais ce métier, et la passion ne change pas. J’ai le plaisir de faire toutes sortes de rencontres, avec des individus différents, créatifs, passionnés et passionnants. C’est un éventail de couleurs et c’est la beauté du métier. Dans chaque projet, c’est une nouvelle gang, de nouvelles personnes à apprivoiser. Je souhaite que tout ça continue, à la fois de faire mon métier et de faire des rencontres. J’ai un beau parcours, j’ai confiance qu’il y aura autre chose. Je me considère comme quelqu’un de privilégié dans ce sens-là, je n’ai tellement pas à me plaindre.
As-tu d’autres projets en vue?
Ah, je ne peux pas parler pour l’instant... mais je peux te dire que les choses reprennent.
La seconde saison des Honorables est disponible sur Club illico.
