Magalie Lépine-Blondeau donne des détails sur son rôle dans la nouvelle série de Fabienne Larouche

La comédienne Magalie Lépine-Blondeau est de retour dans la peau de la sexologue Sarah Lenoir, dans la seconde saison de Sans rendez-vous, un personnage dont elle parle avec beaucoup d’affection. Cet automne, on la verra également dans la série événement La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, réalisée par Xavier Dolan. Conversation avec une passionnée passionnante qui a beaucoup de projets à son agenda.

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Magalie, la série Sans rendez-vous est un peu comme des montagnes russes. Dans la seconde saison, on passe encore plus de la comédie au drame et aux moments touchants...

C’est vrai. J’ai du plaisir à jouer ce personnage. C’est vraiment un beau carré de sable pour moi. En fait, tout est dans l’écriture de Marie-Andrée (Labbé). Il y a tellement de tendresse dans ce qu’elle écrit que, oui, on fait de la comédie, mais l’émotion vient très rapidement parce qu’on s’est attaché aux personnages. Les enjeux sont tous réels et, si c’est de la comédie et que c’est drôle, c’est ancré dans de vraies problématiques comme la détresse, la fragilité, la vulnérabilité et l’intimité. C’est de ça que traite la série, donc l’émotion n’est jamais loin. 

As-tu du plaisir à tourner et à passer d’une émotion à l’autre?

On a tous évidemment énormément de plaisir à tourner les scènes comme telles. Vous avez vu les acteurs avec lesquels j’ai la chance de jouer? Tout le monde est tellement bon! Je pense qu’il y a ce vrai plaisir, entre acteurs, de se surprendre et d’arriver avec des petites trouvailles. La comédie, c’est de l’écoute, des réactions et du rythme. Et ça ne se trouve pas seul, ça se trouve avec les autres, donc ça crée une véritable chimie et une grande complicité entre nous très rapidement. C’est aussi le cas avec les acteurs et les personnages qui sont avec nous de façon épisodique.

La série a remporté un grand succès auprès du public. Est-ce que les gens t’en parlent beaucoup et te font des commentaires au sujet de ton personnage?

C’est étonnant, mais je pense que c’est le projet pour lequel on m’a le plus écrit. Même plus que pour District 31. Je pense qu’on avait besoin d’une série qui aborde ces thèmes-là. J’ai reçu tellement de témoignages de personnes qui se sentaient interpellées et touchées, des téléspectateurs qui se reconnaissaient dans la série ou qui l’apprécient, tout simplement. Il y a eu beaucoup de témoignages plus sensibles et c’était touchant. 

Lors du visionnement de presse, il a été question de la possibilité qu’il y ait une troisième saison...

C’est notre souhait depuis le début du projet. Je pense qu’on le voyait déjà se décliner sur plusieurs années, sans savoir si ça fonctionnerait et si le public serait au rendez-vous. C’était encore embryonnaire, évidemment, mais on dirait que je ne suis pas surprise. Le fait de savoir que le diffuseur, la productrice Fabienne Larouche et tout le monde sont derrière le projet nous rend fiers. 

As-tu d’autres projets sur lesquels tu travailles et qu’on va voir bientôt?

Oui, Les yeux fermés. C’est une production d’Aetios, de Fabienne (Larouche) et Michel (Trudeau); une série de six épisodes. Ça va sortir au printemps. Il y a aussi La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, qui sort bientôt sur Club illico. 

Parle-moi un peu de ton personnage dans Les yeux fermés...

Ça se passe à deux époques. Je joue le personnage d’Élise, dont le frère s’est enlevé la vie quand elle était enfant. Des années plus tard, il arrive un bouleversement qui fait en sorte qu’elle essaie de retracer le fil des événements qui ont mené à son suicide. On est vraiment dans un autre monde.

Chaque fois que tu joues, tu interprètes des rôles bien différents les uns des autres. Tu es vraiment une actrice polyvalente!

Ah, ça, je pense que c’est l’un des plus beaux compliments qu’on peut me faire! 

Avais-tu ce désir de pouvoir incarner plusieurs personnages différents?

C’était mon rêve, mon intention. C’est un moteur pour moi comme actrice, parce que j’ai envie de défendre des personnages et que ce soit eux qui soient mis en avant, et non pas moi. J’ai la chance de travailler avec des gens qui me laissent faire ça, qui ne me cantonnent pas dans un rôle, dans une seule proposition. Je Grand partenaire pense qu’ils voient en moi une possibilité d’incarner des personnages très différents et dans des tons différents. C’est bien beau que ce soit ma démarche, mais si on ne me donnait pas les rôles pour que ça éclose, ça n’arriverait pas.

Les auteurs et les producteurs savent que tu peux aller ailleurs, que tu peux tout jouer!

Je l’espère. Ça me fait vraiment plaisir... 

Parle-moi maintenant de ton personnage dans la série de Xavier Dolan, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé...

C’est l’histoire d’une famille dans laquelle il s’est passé un drame. Je suis annexée à cette famille parce que je joue le rôle de Chantal, la femme du personnage de Patrick Hivon. C’est vraiment une grosse composition de personnage. Ça part d’une création de Michel Marc Bouchard au théâtre, et c’est un personnage que j’avais eu beaucoup de plaisir à créer sur scène. C’est un rôle qui est très, très loin de moi. Et le fait de le retrouver sous la direction de Xavier dans une écriture différente, dans son univers, je pense que les gens vont être surpris de me voir comme ça.

Est-ce intéressant de reprendre un personnage comme celui-là et de l’amener complètement ailleurs?

C’est dans la continuité de ce qu’on avait fait, mais c’est un langage totalement différent. C’est le langage cinématographique, et il y a le déploiement de l’histoire que Xavier a fait sur plusieurs générations, alors que la pièce était au départ un huis clos. C’est une chance inouïe, je ne pense pas revivre quelque chose comme ça un jour.

As-tu des tournages à ton horaire?

Oui, je suis présentement en tournage pour le prochain film de Monia Chokri, Simple comme Sylvain. J’incarne le personnage principal. On tourne jusqu’à Noël. 

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