Marc Dupré est toujours présent dans le cœur du public après 30 ans de carrière

De l’humour à la musique, en passant par l’animation, Marc Dupré vit son rêve... et plus encore! À titre d’entrepreneur, il connaît aussi une éclatante réussite. Mais au-delà du succès, la joie de partager en famille reste prioritaire pour cet homme entièrement dédié à sa femme, Anne-Marie, et à leurs trois enfants.  

Marc, de toute évidence, tu as de beaux projets à venir pour l’été...

Oui. Les spectacles reprennent, et j’ai plusieurs beaux rendez-vous au programme: le 11 juin, je serai à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Je suis bien excité à l’idée de présenter mon spectacle dans cette salle mythique. Le 18 juin, je serai au Centre Vidéotron. Ça fait longtemps qu’on n’a pas rassemblé plein de monde. J’ai hâte de renouer avec cette énergie et de sentir que nous sommes en sécurité, même si nous sommes tous ensemble. 

Que nous réserves-tu pour ces événements?

Ces dernières années, j’ai fait plein de covers. Cette fois-ci, je me permets un show 100 % français. J’ai assez d’albums et de chansons connues pour le faire. Je pige dans mon nouvel album, mais aussi dans les huit autres. J’ai aussi des petites surprises au programme. Je travaille là-dessus. C’est agréable, car ça faisait un moment que je n’avais pas pris le temps de m’asseoir pour réfléchir à ce que j’ai envie de dire. 

Il faut quand même mentionner qu’avec ta cote d’amour, le public t’attend avec joie!

Je suis privilégié. J’ai 48 ans, j’ai commencé à 18 ans, ça fait donc 30 ans que je suis dans le métier. Je ne regarde pas en arrière, mais toujours en avant. Je ne suis pas en mode bilan. Je me concentre sur tout ce que je veux faire. Les deux années de pause n’ont pas été une pause professionnelle pour moi, ç’a plutôt été une pause de spectacles. Ça m’a fait du bien, car je pense que j’étais brûlé. J’avais donné beaucoup de shows et je cherchais comment me renouveler. La pause m’a permis de comprendre à quel point je m’ennuyais de ça. 

Avoir 30 ans de métier, c’est quand même un accomplissement extraordinaire à tes yeux?

Effectivement. À 18 ans, je n’avais ni de plan B ni de plan C. Mes parents trouvaient ça difficile de me voir me diriger vers un métier si peu concret. Personne dans ma famille ne faisait ce métier, et je n’y connaissais personne. Je volais de mes propres ailes. Il ne semblait pas y avoir d’avenir pour moi dans ce domaine. Tout ce que j’avais, c’était du talent, des rêves, et j’étais travaillant. J’étais un jeune adulte qui sortait, qui avait du fun. Je n’étais pas toujours à mon affaire. À 10 ans, j’avais dit à mon père que j’allais faire ça dans la vie et je n’ai jamais décroché de mon but. Chaque fois que j’avais des moments difficiles à l’adolescence, des peines d’amour ou autre, je transférais ça dans le travail. Je voulais prouver que j’étais capable de le faire. J’avais toujours cette pensée. Quand on veut quelque chose, il faut travailler pour l’obtenir et c’est encore ce que je fais aujourd’hui. 

Tu as quand même eu la chance de te diversifier.

Oui, j’ai touché à plein de choses. Mon siège à La Voix a donné un deuxième souffle à ma carrière. J’ai réalisé un album de Star Académie, j’ai écrit des chansons pour d’autres. J’ai toujours eu un projet qui faisait en sorte que je n’étais pas dans l’attente à angoisser. C’est comme l’animation: je n’aurais jamais imaginé animer Star Académie un jour! 

À cela s’ajoute le succès considérable que tu obtiens avec tes produits Cherry River.

Nous sommes rendus à une quarantaine de produits: vodkas, gins, sirops, liqueurs, bitters. Nous avons 18 produits à la SAQ. C’est parti d’une passion pour la mixologie; je trouve ça agréable de préparer un drink. Et quand j’aime quelque chose, je veux découvrir. Mon gérant, Francis, a eu des bars et a été impliqué dans plusieurs projets en lien avec la bière. Nous nous sommes lancés là-dedans pour le plaisir, et ç’a été un succès instantané. Nous avons lancé nos premiers produits il y a trois ans, et ça fait un an que la distillerie est ouverte. C’est mon garçon qui est sur place et qui fait visiter l’endroit aux gens. Il a déménagé à Magog, où il a un condo. Il est à la boutique tous les jours. Le fils de Francis y travaille aussi et ma fille se joint à nous. 

Finalement, c’est une affaire familiale?

Oui, nous faisons ça pour les bonnes raisons. C’est différent de mon métier, et heureusement que je suis bien entouré, car je consacre beaucoup de temps à mes autres projets. Mais je participe à tout: l’élaboration des produits, les bouteilles, la pub, etc. 

Crois-tu être un entrepreneur dans l’âme?

À certains égards, oui, mais ce n’est pas moi qui peux faire tourner une business, car je suis trop rêveur, trop dans ma tête. Une fois que ça roule, je passe à autre chose. J’ai besoin de gens pour coordonner les choses. Je suis passionné et j’y mets beaucoup d’ardeur, mais je ne sais pas à quel point je suis un entrepreneur. J’ai fait des essais-erreurs dans d’autres business et je me suis un peu fait avoir parce que je n’étais pas assez à mon affaire. Ça me prend une bonne équipe, et tu veux m’avoir dans ton équipe! (rires) 

As-tu un modèle d’entrepreneur qui t’inspire?

J’en ai plusieurs dans mon entourage, des amis qui sont partis de peu et qui ont bâti de grandes choses. Pour moi, ce sont des modèles, parce que ça n’a pas été facile. Ce qui m’impressionne le plus, ce sont les entreprises familiales. Les enfants y travaillent et prennent le relais. Pour moi, le succès passe par le bonheur de ma gang. Je n’ai pas envie d’avoir du succès seul, de ne pas le partager. En musique, je partage des moments avec Stella, qui a fait plein de shows avec moi. C’est un cadeau de pouvoir faire ça avec ma fille. Ça nous permet de passer du temps ensemble, des moments que nous n’aurions pas si elle n’avait pas cette passion. Il y a toujours quelqu’un de ma famille qui est avec moi. 

Comment comptes-tu profiter de ton été?

Nous nous sommes acheté un chalet juste avant la pandémie. Nous aimons y aller tous ensemble. Nous faisons du vélo, de la marche. Nous nous faisons des petites bouffes et nous aimons recevoir des amis. Je joue au golf avec mon plus jeune. Nous essayons de prendre du temps pour nous. 

Les enfants suivent-ils encore?

Bien sûr! Mon fils habite à Magog, mais dès qu’il a terminé son travail, il vient nous rejoindre. Nous aimons être ensemble et, dès que nous le pouvons, nous nous rejoignons. Nous avons une super belle relation. Les amis de mes enfants sont aussi les bienvenus. Je trouve ça beau de les voir aller, ma porte est toujours ouverte pour eux. Nous sommes amis avec nos enfants. 

C’est une grande satisfaction pour toi que d’avoir soudé cette famille comme tu l’as fait?

Vraiment. Je ne pourrais pas me passer de ça. Ma famille, c’est ma base, mon équilibre. C’est mon solage. Quand on est ensemble, on peut passer à travers n’importe quoi. Le mot ensemble est celui que je préfère. Anne-Marie aussi veut ses enfants autour d’elle.  

De retour à La Voix 

Marc Dupré va retrouver son fauteuil rouge et sera le vétéran de la nouvelle saison de La Voix à l’hiver 2023 à TVA. Trois nouveaux coachs seront à ses côtés: la star de la francophonie, Corneille — qui a déjà été mentor en 2017 —, la célèbre rockeuse, Marjo, et l’auteur-compositeur-interprète accompli, Mario Pelchat. Il était inconcevable pour Marc Dupré de refuser la proposition pour cette nouvelle édition. «J’ai un véritable attachement à La Voix. Je ne me voyais pas ne pas être là, je l’ai vécu un an et j’avais trouvé ça difficile.» Travailler avec les chanteurs, chercher des chansons pour les faire briller, Marc a hâte de revivre toute cette frénésie. «À La Voix, c’est un nouveau projet chaque fois qu’on se retourne pour quelqu’un. J’aime me lancer dans le vide et faire confiance à mon instinct. Ce sont des défis à chaque étape. Il faut y aller à fond dès le début. On n’a pas beaucoup de temps, il faut être instinctif, passionné et qu’on se fasse confiance tout de suite. On est dans l’apprentissage, mais tout est très rapide et condensé.» Les préauditions de La Voix se poursuivent actuellement dans la capitale jusqu’au 12 juin à l’hôtel Plaza Québec. Pour plus d’information, suivez les réseaux sociaux de La Voix: @lavoixtva. (S.P.)

► Pour connaître ses dates de spectacle: marcdupre.com. Pour en savoir plus sur les produits Cherry River: cherryriver.ca.