Ensemble depuis 25 ans, Marc Hervieux et sa conjointe se marieront après la pandémie

Photo : Bruno Petrozza

Daniel Daignault

2021-06-09T10:00:00Z

Marc Hervieux a la cote auprès du public. L’artiste multiplie les projets, et voilà qu’il vient de présenter un nouvel album, Nostalgia 2, et qu’il écrit un second livre. Heureux en amour et auprès de ses trois filles, que peut-il espérer de plus? Sans doute un retour à la normale pour pouvoir enfin renouer avec son large public, rencontrer les gens et discuter avec eux, comme il aime si bien le faire.

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Marc, sur votre nouvel album, vous reprenez She Believes in Me de Kenny Rogers pour votre père, et pas moins de trois chansons d’Engelbert Humperdinck pour votre mère, n’est-ce pas?
Oui, tout le monde avait ses goûts musicaux chez nous, mais Engelbert était celui qui faisait le pont entre mon père et ma mère. Mon père l’aimait aussi; il était bien impressionné par sa voix. Et puisqu’ils l’aimaient tous les deux, on entendait encore plus souvent ses chansons à la maison. Quand j’ai fait ma liste de titres pour mes albums Nostalgia, c’était ses chansons qui revenaient le plus souvent. 

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Photo : Bruno Petrozza
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Les fans de Michel Louvain seront bien heureux que vous ayez repris Un certain sourire et La belle vie. Était-ce planifié depuis longtemps?
On a décidé de faire ces chansons à l’automne dernier, lors de l’enregistrement de l’album. Je voulais m’asseoir avec Michel pour lui donner le disque et lui faire entendre les deux chansons. C’était un monsieur tellement fin. Moi, ça me fascine, les artistes — lui et certains autres que j’ai eu la chance de rencontrer — qui ont encore le feu sacré après tant d’années et qui éprouvent encore un tel plaisir au contact de leur public. Chaque fois que je l’ai vu, j’étais toujours impressionné par sa façon d’être.

La chanson Sweet Caroline, j’imagine que c’est un clin d’œil à votre blonde...
On a un groupe d’amis incroyable au chalet. Avant, on se voyait toute l’année; depuis un an, c’est une autre histoire... Mais chaque fois qu’on se voit, on chante en gang Sweet Caroline pour Caroline. L’un de mes voisins, Martin, a même fait des paroles en français pour la fête de Caro et, depuis ce temps-là, on chante sa version entre nous. C’est très drôle! Il était donc évident que je la mettrais sur l’album. Ç’a été une surprise pour elle. Quand j’ai reçu le mix final de l’album, je lui ai fait écouter la chanson dans l’auto, avec les filles. C’était drôle, on chantait fort tous ensemble. 

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J’imagine que vous avez eu des réactions des gens à la suite de la publication de votre livre et de votre album, Nostalgia?
Oui, on m’a envoyé de nombreux messages et commentaires sur les réseaux sociaux. J’ai aussi reçu beaucoup de photos de recettes que les gens ont réalisées à partir de mon livre: c’est la plus belle affaire qui m’est arrivée. Certains me disaient que telle recette leur rappelait des souvenirs.

Pensez-vous déjà à faire un troisième album de la série Nostalgia?
Oui. J’ai déjà un projet en tête: j’aimerais faire un disque nostalgie de Noël. Pour moi, Noël et nostalgie sont presque des synonymes. J’ai déjà une liste de chansons que j’ai envie d’enregistrer, dans le même style que mes deux derniers albums, avec les cordes et tout ça. En fait, ce ne sont pas les idées qui manquent.

Vous pourriez faire quantité d’albums du genre!
Exactement. Par exemple, je n’ai pas beaucoup exploité les chansons de Dean Martin: j’en ai seulement mis une sur le deuxième album, Retorna Me (Return to Me). Je pense aussi à Sinatra, à Nat King Cole, à James Taylor et à plusieurs autres. Il y a une tonne de chansons de différents interprètes que je pourrais enregistrer.

Avec le succès que vous connaissez, vous devez vous féliciter d’avoir un jour emprunté le chemin de la musique pop...
Au printemps, je devais participer à deux opéras. J’avais hâte de retourner jouer des personnages. C’est sûr que, si j’avais continué à faire de l’opéra à temps plein, je n’aurais jamais pu réaliser tous les projets que j’ai faits depuis 12 ans. Je ne regrette pas ma décision une seule seconde. J’ai plein de projets en tête que je suis déjà en train de préparer. J’écris déjà le deuxième livre. Et je me sens bien même si, très honnêtement, j’ai trouvé la pandémie beaucoup plus difficile cette année que l’an dernier, en ce qui a trait à l’organisation, aux spectacles et à mon horaire. Certains spectacles ont été remis trois, quatre fois, et beaucoup ont été annulés parce qu’on ne pouvait plus les remettre. C’était la fin de la tournée qu’on avait amorcée il y a trois ans; et remonter tout ça, c’est compliqué. C’est donc plus difficile cette année, mais en même temps, quand on se compare, on se console. Quand je pense à mes amis chanteurs d’opéra qui ne font que du classique, pour eux, c’est vraiment tough depuis un an et demi. Pour certains, ç’a été la détresse parce que tout était fermé. Ils ont fait très peu de spectacles. 

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Photo : Bruno Petrozza
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On peut donc dire que les choses s’améliorent au niveau de la santé...
Oui, j’ai vu mon médecin à plusieurs reprises et, en plus de mon arthrite qui va mieux et de ma perte de poids, j’ai eu une autre bonne nouvelle: j’ai appris que ma pression était super belle. Je viens d’une famille où tout le monde fait de la haute pression, et j’en faisais aussi. Mais maintenant ce n’est plus le cas! J’en suis bien heureux. En vieillissant, plus on traîne de poids, plus j’imagine qu’on se complique un peu la vie. Alors là, j’ai décidé de faire vraiment attention pour continuer à aller mieux.

Vous avez repoussé des spectacles, mais également votre mariage, n’est-ce pas?

Oui, on n’a pas le choix. Ce qui est primordial pour nous, c’est que ce soit un très gros party. Ça ne nous tente même pas de le faire dans les conditions actuelles. Caro et moi, on n’a pas une date précise qui marque le début de notre union, mais l’année prochaine, en juin, ça va faire 25 ans! Peut-être qu’on pourra se marier à ce moment-là. Ce serait cool que ça se fasse l’année de notre 25e anniversaire. On verra. Ma blonde m’accuse parfois de repousser ça, mais je lui réponds que ce n’est quand même pas de ma faute s’il y a une pandémie! (rires)

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Après tant d’années passées ensemble, est-ce que votre compagne continue toujours de vous étonner?
Vingt-quatre ans plus tard, qu’on soit au chalet ou dans un party, quand elle me demande de chanter, je me dis chaque fois: «Wow! elle aime encore m’entendre chanter! C’est vraiment cool!» Sinon, Caro est déterminée. Elle a un talent exceptionnel pour les langues. Elle a appris à parler le portugais trois semaines avant d’aller au Portugal, et une fois là-bas, elle pouvait déjà jaser avec les serveurs dans les restaurants! Présentement, elle a décidé de suivre des cours de piano. Elle apprend à une vitesse fulgurante. C’est une fille incroyablement intelligente! Elle m’impressionne vraiment. Elle excelle dans l’écoute, les conseils avec les enfants, bref, dans tout ce qui relève de la psychologie; elle a ça naturellement. Les gens qui la côtoient se confient à elle. Évidemment, elle me fait part de son opinion, par exemple, quand je fais des spectacles; c’est important pour moi. Mais pour mon livre, je ne l’ai pas consultée. C’était mon premier, et je n’avais pas assez confiance en moi. Caro et les filles ont pu lire ce que j’avais écrit le jour où je suis arrivé à la maison avec le livre entre les mains. 

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Vos filles connaissent-elles un peu leur père à titre de chanteur d’opéra?
Oui, un peu quand même. Peut-être moins Maxime, mais Loïane, la plus vieille qui va avoir 20 ans, et Chloé se rappellent m’avoir vu jouer. Et elles m’ont, bien sûr, vu l’an passé dans Nelligan. Loïane, en particulier, m’a entendu dans plusieurs opéras.

Vous avez d’ailleurs eu le bonheur de chanter sur scène avec vos filles récemment. Était-ce un rêve que vous réalisiez?

On chante souvent chez nous ou dans l’auto, mais sur scène, c’était vraiment tripant. On l’a fait pour le disque Nostalgia, puis dans le spectacle de Noël. Tout ça a commencé quand on a fait une petite vidéo, les filles et moi, chez mon pianiste Benoit Sarrasin. On a mis ça sur les réseaux, et c’est parti en fou. On en est maintenant à 500 000 vues! J’ai alors dit aux filles qu’on allait le faire pour vrai, dans le show virtuel de Noël. C’était cool. 

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Étaient-elles nerveuses?
Un petit peu, parce que tu sais, aucune de mes trois filles ne se dirige vers ce métier-là. En janvier, mon spectacle avec l’OSM a pu être présenté. C’était capoté qu’elles viennent chanter avec moi, alors qu’on était accompagnés par l’OSM! Quand je regarde le concert, je me dis: «My God! Quelle chance!» Quand j’ai reçu le spectacle sur vidéo pour approbation, j’étais seul chez moi à la maison et j’ai versé une petite larme. Il y a quelque chose de fabuleux dans tout ça. Pour le nouvel album, on a fait d’autres vidéos, avec les moyens du bord, mais je suis content du résultat. 

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Parmi tous vos projets, vous travaillez déjà sur un deuxième livre...
Oui, j’en ai à peu près la moitié d’écrite. Et le 5 juin, on va connaître le résultat de la finale mondiale à Paris du Gourmand World Cookbook Awards pour lequel mon livre est en nomination.

En fait, il faut dire que votre livre Bon vivant! a remporté deux prix l’an dernier: celui du meilleur livre de cuisine au Canada et celui du meilleur livre d’un cuisinier célèbre au Canada français...
Oui, et c’est ce qui fait que le livre va représenter le pays lors de cette finale qui récompense chaque année les meilleurs livres de cuisine et de vin. L’éditrice chez Flammarion ne m’avait même pas informé qu’elle avait soumis le livre à ce concours. Quand ils ont annoncé les premiers résultats par pays en novembre et que j’ai gagné deux prix au Canada, je n’en revenais pas! En février, ils ont annoncé les nominations pour les prix mondiaux, et je me suis retrouvé encore en lice! Je ne le crois pas encore. 

L’album Nostalgia 2 est en vente chez les détaillants et sur toutes les plateformes. Le livre Bon vivant! est publié aux éditions Flammarion. Pour en savoir plus sur ses projets: marchervieux.com.

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