Tout ce qu'il y a à savoir sur Marine Johnson

«J’ai tout de suite aimé l’univers du jeu»

Photo : Anne-Marie Baribeau

Annie Hogue

2021-04-15T04:00:00Z

Marine Johnson a commencé sa carrière au cinéma alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Elle a passé son adolescence loin des caméras et est revenue au jeu lorsqu’elle est entrée au cégep. La comédienne, qu’on a pu voir dans la série Mon fils, incarne Léa dans Bête noire. Elle nous parle de ce rôle et de ses projets. 

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Marine, comment t’es-tu retrouvée devant la caméra, la première fois?

Dans ma famille, les arts sont très importants. Pour Noël ou les anniversaires, mes parents m’offraient toujours des abonnements au théâtre. Plus jeune, j’allais à l’école Face. Je jouais du violon et, un jour, mon professeur m’a dit qu’on cherchait une jeune fille comme moi pour un court métrage. J’ai eu envie de passer l’audition pour le rôle, et on m’a engagée. Le film était Ina Litovsky, d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Je suis entrée par la grande porte! (rires) 

Tout s’est-il enchaîné par la suite?

Non, pas tout de suite. Après cette expérience, j’ai demandé à mes parents si je pouvais m’inscrire dans une agence. Ils ont refusé, car ils ne voulaient pas que je devienne une enfant actrice. Je comprends très bien leur point de vue. C’est donc plus tard que j’ai choisi d’aller en théâtre, au Cégep de Saint-Laurent. J’étais assez vieille pour m’inscrire dans une agence et, deux mois plus tard, j’ai obtenu un rôle dans le film Y’est où le paradis?. Par la suite, tout a déboulé.

Ta carrière a donc commencé avec Ina Litovsky. Quel souvenir gardes-tu de cette première expérience devant les caméras?

J’ai tout de suite aimé cet univers et j’étais bien épaulée. On me traitait comme une adulte, et c’était vraiment agréable de travailler avec tous ces gens, en équipe. 

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Pourquoi le jeu t’intéresse-t-il?

J’y vois une empathie prolongée. Il me permet de m’intéresser aux autres, de parler de sujets de toutes sortes et de me familiariser avec d’autres enjeux. J’aime la recherche qu’il y a derrière un personnage. De plus, le jeu est très vivant. 

As-tu toujours voulu pratiquer ce métier?

Enfant, je ne rêvais pas de jouer à la télévision ou au cinéma. Le théâtre me tentait davantage. Je pratique ce métier, mais j’aurais pu faire un tas d’autres choses. 

Quelles sont tes autres passions?

Je crois que si je n’étais pas comédienne, je serais dans le domaine de l’agriculture biologique, qui m’intéresse beaucoup. Parfois, je me dis que je pourrais encore étudier dans ce domaine et développer de gros projets liés à l’agriculture. En fait, je pourrais pratiquer les deux métiers. 

La musique a fait partie de ta vie pendant longtemps. Est-ce toujours le cas?

J’en joue encore, mais seulement pour mon plaisir. 

Quel a été ton premier rôle à la télévision?

Celui de Dania dans la série District 31. L’histoire tournait autour d’une jeune fille musulmane avec laquelle mon personnage était en couple. Elle venait habiter avec mon personnage et sa mère. 

Quel rôle a été le plus marquant dans ta carrière?

Au théâtre, c’est la pièce 21. On avait prévu une tournée, mais elle a été annulée en raison des conditions qu’on connaît. Au cinéma, c’est le film La petite fille qui aimait trop les allumettes

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Tu joues dans la série Bête noire. Peux-tu me parler de Léa, ton personnage?

Elle est en cinquième secondaire, et sa vie est agréable. C’est une fille populaire. Elle n’a que de petits problèmes d’ado. Elle vise toujours le sommet. Elle a un chum populaire et construit son statut social. 

Photo : Lou Scamble
Photo : Lou Scamble

Comment est-elle affectée par le terrible drame qui se produit?

Léa a des remords. Elle compose très mal avec ce qui s’est passé et cherche des explications. Dans la série, on suit sa chute, son deuil, et, dans des flashbacks, on voit qui elle était avant. Sa relation avec son frère était difficile. 

Quel genre de relation a-t-elle avec ses parents?

Elle a une belle relation avec son père, mais les choses sont un peu plus difficiles avec sa mère. Léa cache un gros secret...

Comment as-tu vécu le tournage de cette série?

C’est de loin le tournage le plus émotif que j’ai vécu! C’était le genre de plateau où il fallait arriver préparée et tenir le rythme pendant 30 jours. L’équipe a été géniale. C’était mon premier tournage depuis la pandémie et ça me faisait un peu peur au début, mais tout s’est bien passé. 

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Connaissais-tu certains de tes partenaires de jeu?

Nahéma (Ricci) est une bonne amie. Je la connais depuis plusieurs années, mais c’était la première fois que nous jouions ensemble. Je connaissais aussi un peu Lévi (Doré)

Comment as-tu obtenu le rôle de Léa?

J’étais en Colombie-Britannique quand Sophie (Deraspe, la réalisatrice de Bête noire) m’a appelée pour me dire qu’elle avait organisé des auditions, mais qu’elle n’avait pas trouvé sa Léa. Ça m’a surprise puisque, de prime abord, je ne croyais pas qu’on penserait à moi pour ce rôle. Habituellement, j’incarne des personnages plus androgynes. J’ai fait un essai en vidéo et je suis revenue au Québec. Le tournage a commencé peu de temps après. 

As-tu d’autres projets?

J’ai deux projets de télé pour la saison prochaine, mais je ne peux pas encore en parler. 

Tu as souvent joué des filles plus jeunes que toi. Aimerais-tu jouer quelqu’un de ton âge?

Oui. J’ai 22 ans et j’incarne souvent des adolescentes de 16 ans. J’aimerais camper une fille plus âgée, mais je suis consciente d’avoir un visage d’enfant. 

Aimerais-tu aussi essayer la comédie?

Oui, je serais intéressée. J’avoue qu’une émission de sketchs me plairait. 

Qu’est-ce que tu aimerais réaliser dans les prochaines années?

J’aimerais monter une pièce de théâtre avec des amis. Je me souhaite de pouvoir créer.

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