Mario Dumont a le sentiment du devoir accompli
Jean-François Brassard
Que ce soit à la télé, à la radio ou à l'écrit, Mario Dumont n'a pas manqué de matière, cette année! À quelques jours de prendre des vacances drôlement méritées, il avoue ressentir une certaine lassitude, mais aussi une forme de soulagement en se disant que le pire de la tempête est derrière nous.
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Le 10 mars, le Québec entrait dans une phase comme il n’en avait jamais connu. Que ce soit à l’antenne de LCN, au micro de QUB radio ou dans les pages du Journal de Montréal, Mario Dumont s’est relevé les manches comme jamais. «Au début de la pandémie, comme tout le monde, je n’étais pas capable de décrocher. Je travaille beaucoup mais, généralement, le soir et la fin de semaine, je décroche. Mais, du 10 mars au 10 mai, à LCN, on travaillait six jours par semaine. La septième journée, on regardait les chiffres ailleurs dans le monde. On ne prenait pas de répit, mais la population ne décrochait pas non plus! Tout le monde vivait quelque chose d’inédit. Le premier ministre Legault donnait une conférence de presse le dimanche, assis sur une chaise, et il avait les cotes d’écoute d’un Bye Bye! On ne reverra plus jamais ça.»
Depuis le premier jour, et d’heure en heure, une forme de communion s’est développée entre les médias, la population et les autorités. «On apprenait en même temps qu’on informait. Tout le monde avait besoin de savoir ce qui se passait et ce qui allait arriver. Je n’ai jamais vécu autant d’intensité.»
Devant l’inconnu, personne n’est au-dessus de la mêlée. «Travailler dans ces conditions est stimulant mais, en même temps, c’est lourd à porter. Je ne suis pas désincarné. Les fermetures, les “pas de rassemblements”, les “pas de restaurants”, on vit ça aussi. C’est quand même lourd.»
Au bout du compte, il dit avoir le sentiment du devoir accompli, et lève du même coup son chapeau à tous ses collègues qui œuvrent dans le domaine de l’information. Il se défend toutefois d’être workaholic. «Je fais beaucoup de choses, c’est vrai, mais je suis obligé de suivre l’actualité tout le temps. À partir de ça, j’en fais un bout à la télé, un autre à la radio et un autre dans le journal.»
Maintenant que l’année tire à sa fin, de façon globale, comment l’ancien politicien, devenu commentateur de l’actualité, évalue-t-il la gestion de la crise par nos gouvernements? Il se montre magnanime. «Réglons une chose: les gouvernements font ce qu’ils peuvent. S’il y a une période où il faut être indulgent envers eux, c’est maintenant. Que se lèvent ceux qui savaient comment gérer une pandémie!»
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Un temps des Fêtes difficiles
En cette fin d’année, Mario Dumont prendra congé de ses différentes tribunes du 18 décembre au 4 janvier. Une période de repos nécessaire pour celui qui ressent une certaine lassitude devant cette crise exceptionnellement longue. «Le pire est passé, mais il reste un certain nombre de mois qui ne seront pas faciles. Le temps des fêtes sera dur pour beaucoup de gens. C’est de là que vient ma lassitude. Quand, par exemple, on annonce qu’il y a une éclosion dans tel ou tel établissement, on sait ce qu’on va devoir annoncer dans deux ou trois semaines. On connaît les scénarios. Sur le plan humain, c’est difficile.»
Les fêtes seront tranquilles pour lui, sa femme, Marie-Claude Barrette, et leurs trois enfants. «Devant l’inconnu, on ne fait pas de plans. Les attentes sont au plancher», laisse tomber celui qui, le 19 mai, n’a pu fêter son 50e anniversaire de naissance autrement qu’entouré de sa famille immédiate. L’année 2021 sera meilleure pour tous. De ça, il est convaincu.
Pour les enfants handicapés
Mario Dumont est présentateur de l’événement Voce ’e Notte: Une voix dans la nuit, au profit de la Fondation Papillon, qui œuvre auprès d’enfants ayant un handicap. «Cette année, en raison des circonstances, la soirée se déroulera de façon virtuelle. On recueille des fonds pour aider les jeunes handicapés à avoir accès aux camps de vacances. La pandémie fait en sorte que les fondations ont plus de demandes, mais moins de capacités pour recueillir des fonds. On fait preuve d’imagination pour provoquer quelque chose.»
C’est le 15 décembre, à 19 h 45, qu’aura lieu l’événement qui mettra en vedette Jean Fabi, Daniela Fiorentino, Mike Melino et Guylaine Tanguay. L’accès général est de 25 $, et d’autres forfaits sont disponibles. Pour réserver sa place.
Lundi, Mario Dumont entamera sa dernière semaine à LCN, à QUB radio et au Journal de Montréal avant le congé des fêtes. Il sera de retour au travail le 4 janvier.
