Mélissa Bédard heureuse de faire enfin un retour en musique

Photo : Dominic Gouin

Daniel Daignault

2022-11-30T15:27:38Z

Dans quelques heures, le Cabaret du Casino de Montréal sera bondé, mais en ce moment, Mélissa Bédard est sur la scène pour le test de son. Vêtue d’un jean et d’un coton ouaté, très relax et légèrement grippée, elle interprète des extraits de quelques chansons, dont Faut pas que j’panique, de Marie Carmen, et Tu ne sauras jamais, des BB. Sa voix est juste et puissante, c’est à tomber par terre! En ce soir de première montréalaise, Mélissa est remarquablement calme.

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Mélissa, comment vis-tu cette première en étant grippée?
Ça n’a pas de bon sens! J’avais attrapé la covid comme tout le monde, mais ça faisait un bout que je n’avais pas été enrhumée. Ça fait trois jours, ça va passer. Peu importe comment je me sens, je vais me donner à 200 %. À la limite, les spectateurs apprendront que j’avais le rhume en lisant cette entrevue et ils vont se dire: «Ah, mon Dieu, elle était bonne quand même!» (rires)      

Donc après Mélissa la comédienne et l’animatrice, place enfin à la chanteuse?
Oui, elle est de retour! 

Comment te sens-tu en ce soir de première?
C’est la première fois que je vis ça, et j’essaie de ne pas me mettre de pression et de me dire que c’est juste un autre spectacle devant des gens que je ne connais pas. Ainsi, ça me stresse moins, et je vais me donner à 100 %, comme je le fais tout le temps. On va s’amuser, j’ai juste à rester naturelle.

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
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Il y a longtemps que les gens attendent de te voir sur scène, des spectateurs qui t’aiment depuis ton passage à Star Académie.
Oui! Ça fait un an que c’était prévu, mais j’ai eu des problèmes de voix, des nodules sur les cordes vocales. Je suis aussi excitée qu’eux d’être enfin de retour! C’est le fun aussi de savoir d’avance si la salle sera pleine et qui sera là. C’est toujours un petit et bon stress qu’il faut avoir et qu’on ne doit jamais perdre. Cette adrénaline, je m’en sers quand j’embarque sur scène pour captiver le public dès le début et le garder avec moi tout au long de la soirée. 

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Les gens sont toujours impressionnés par tes performances vocales. T’arrive-t-il de te mettre trop de pression pour les satisfaire?
J’appelle ça mon anxiété de performance. Quand j’arrive sur scène, je ne veux pas être moins que ce qu’ils ont vu à la télé. Quand j’ai commencé à être malade, ça m’angoissait, car je ne voulais pas leur donner moins que ce dont je suis capable. J’essaie de ne pas lire les commentaires, même s’ils sont positifs, parce que je suis une «éponge à commentaires». Par ailleurs, c’est toujours plaisant de se faire dire qu’on fait bien, que notre voix est belle qu’on a touché les gens. 

As-tu une routine particulière avant un spectacle?
J’échange avec les musiciens, on fait le test de son, c’est vraiment mollo. Il n’y a personne de stressé, tout le monde fait ses affaires. Je me maquille seule, on jase un peu et on soupe. 

Quel genre de spectacle présentes-tu?
Avant la pandémie, on avait eu le temps de commencer à répéter, et je suis à l’aise avec toutes les chansons qu’on a choisies. Elles correspondent à des moments de ma vie. Ça coule bien, et je pense que le milieu du spectacle, que j’appelle le «karaoké», est vraiment très drôle, c’est mon moment préféré. On fait trois tableaux que j’aime beaucoup, où il y a des changements de looks, et je m’amuse énormément. 

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Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
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Vivre une première à Montréal représente-t-il quelque chose de spécial pour toi?
Ça fait quand même big! On dirait que quand j’étais jeune et que je voyais la rentrée de Céline ou d’Isabelle Boulay à Montréal, c’était quelque chose de glam, mais surtout un événement dans leur carrière. Même si je n’aime pas dire ça, ça donne l’image d’une carrière établie. Quand on est rendu à faire des lancements ou des premières, notre chemin est tracé. 

Après le Casino, la prochaine étape sera le Centre Bell?
Ayoye! Wow! J’aime être en contact avec mon public, et le Centre Bell, pour y avoir fait un show de gang avec Star Académie, c’est gros! J’aimerais embarquer du monde dans mon trip, ne pas le faire toute seule. J’aime trop parler avec Mme Jacqueline ou M. Raymond qui est en avant... Les gens vont le voir ce soir: je m’amuse avec le public, et je ne pense pas que je pourrais avoir cette proximité dans un grand amphithéâtre. Mais parmi mes autres projets, j’aimerais aller en France, voir ce que ça pourrait donner, comment les gens pourraient m’apprécier là-bas. 

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Tes enfants seront-ils dans la salle?
Non, ils sont venus voir le spectacle à la salle Albert-Rousseau à Québec. Je ne leur ferai pas manquer d’école pour voir maman chanter. Là, c’est maman qui parle! 

As-tu une styliste pour tes tenues?
Non, je m’habille toute seule. Du haut de mes six pieds un pouce, je connais mon corps et je sais ce qui m’avantage ou non. Mon amie Caroline m’habille ici, et elle steame mon linge parce que je suis tellement naturelle que j’arriverais sur la scène avec des tenues fripées! (rires) Elle est là pour s’assurer que mes vêtements tombent bien. Je magasine toute seule, j’ai d’ailleurs acheté une de mes robes au marché Jean-Talon, à côté de chez nous. 

Les gens t’aiment parce que tu es talentueuse, mais aussi parce qu’ils se reconnaissent en toi par ta simplicité...
Je pense que suis accessible. On peut me croiser chez Tigre Géant pas de perruque, habillée comme madame Tout-le-monde, et je fais mes petites affaires. J’élève mes enfants comme ça aussi. J’aime jaser avec les gens. C’est peut-être dû au fait que j’ai deux vies séparées: plus de 200 kilomètres séparent mon travail à Montréal, où je suis la maman chanteuse et artiste, de la maison, avec six enfants. Le glamour, on oublie ça: je retombe vite dans la routine et on ne parle pas de travail à la maison. Pour moi, ce sont deux mondes complètement différents. 

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
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Es-tu étonnée, en cette fin de 2022, de voir où tu en es dans ta carrière?
Quand la série M’entends-tu? est arrivée, c’était à un moment de ma carrière où je me disais qu’il fallait que je me trouve un plan B. Je me disais que j’avais tout donné et que j’aurais beau cogner à toutes les portes, ça ne marcherait pas. M’entends-tu? est arrivée comme un cadeau; tout a recommencé. Je me suis même demandé: «Qu’est-ce que j’ai maintenant que je n’avais pas au début et que personne n’a vu?» Puis j’ai pensé: «Ferme ta boîte, enchaîne et prends ce qui passe.» Je n’ai jamais accepté des projets qui ne m’interpellaient pas. Je veux des projets qui me ressemblent et qui peuvent aussi aider les gens. L’émission Ma première maison m’a également aidée en maudit! C’était le fun parce que c’était bien documenté et j’ai fait connaître des produits d’ici qui peuvent permettre aux gens d’économiser des sous. J’ai aimé ce côté et je ne veux pas que ça s’arrête.

Que te disent les gens lorsqu’ils te rencontrent?
Ils me disent: «Je veux être ta meilleure amie!» (rires) Je pense qu’ils disent ça parce que je suis simple. C’est sûr que je suis toujours étonnée de l’entendre, de voir qu’avec la télé, les albums, on entre vraiment chez les gens. Au Saguenay, par exemple, c’était plein à craquer pour les quatre spectacles présentés. Quand les gens m’écrivent: «Tu m’as fait passer un moment où j’ai juste pensé à moi pendant 30 secondes, ça m’a fait du bien», ça fait ma semaine. Ça signifie que j’ai fait ma job comme du monde!

Es-tu du genre à te gâter après avoir offert un super bon spectacle?
Non, je suis plutôt du genre à dire: «Demain faudrait arranger ça», mais je ne me tape jamais sur la tête, par contre. S’il y a une chanson qui va moins bien, ça va moins bien. Il y a des jours comme ça et on passe à autre chose. C’est dans ma nature: j’aime refaire les chansons qui ont moins bien été, les répéter par la suite. Pour vrai, je suis tellement vidée quand je sors de scène, je me donne beaucoup trop! (rires) Mon but n’est pas d’en donner trop, mais de me calmer les nerfs de temps en temps. Quand les gens m’en donnent, j’en donne encore plus, je tripe beaucoup et j’ai du fun.

Comment s’annonce la prochaine année pour toi?
Il y a la tournée du spectacle, un peu de jeu aussi, parce que les tournages de La Confrérie recommencent, et un nouvel album à venir au début de l’année. On est déjà en studio avec des chansons que j’ai écrites.

Ce seront toutes des chansons originales?
Non. Il y a des chansons qu’on retrouve dans le spectacle ce soir, mais je ne veux pas voler le punch. Parmi les chansons originales, il y en aura au moins deux de moi. Quand on est arrivés en studio, je voulais des thèmes plus durs, plus tabous, et les amener vers le positif. Par exemple, il y a une chanson sur l’aide médicale à mourir qu’on a composée avec Roby Talbot, mon pianiste. C’est un sujet tabou, on voulait le rendre en beauté. Il y a tellement de suicides! On voulait la présenter comme une façon plus douce de mourir. Il y a quelque chose de lumineux et de beau malgré le fait que ça se termine par un décès et que ce soit triste. On voulait transposer tout ça en chanson. Sur l’album, il y a aussi des chansons sur l’estime de soi. Je suis beaucoup dans l’acceptation de soi, l’acceptation de son corps, de ses origines, du fait d’être une femme ronde, tout ça. Ce sont de beaux thèmes.      

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Mélissa poursuit sa tournée à travers le Québec. Pour en savoir plus ou se procurer des billets: melissabedard.com.
La deuxième saison de
La Confrérie sera diffusée dès janvier, à Noovo.

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