Patrick Zabé travaille sur sa biographie

Photo : Aurelie Girard

Michèle Lemieux

2020-08-12T12:00:00Z
2023-10-12T23:45:55.987Z

Homme choyé par les siens, Patrick Zabé se montre reconnaissant envers les femmes de sa vie. Sa fille, Kim Rusk, lui a donné une petite-fille adorable, Billie. Mona, sa compagne depuis 32 ans, l’entoure de mille attentions. C’est chez lui, à Québec, qu’il a réuni son clan qui l’aide à vivre heureux, malgré le parkinson.

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Monsieur Zabé, vous préparez une biographie. Mettre vos souvenirs sur papier exige-t-il bien du travail?
Patrick: Oui, les questions n’en finissent plus! Ça fait deux ans que j’y travaille avec un journaliste de Québec et ma fille, Kim. 

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Kim: Après avoir fait un portrait de mon père, ils ont décidé d’aller plus loin et de faire une biographie. Ils ont mené des entrevues et rassemblé des documents. Quand j’ai lu les premières ébauches, ça m’a touchée, entre autres parce que j’ai réalisé que j’ignorais plusieurs choses de la vie de mon père. Le fait qu’il parle de ce qu’il a vécu, c’est un grand cadeau pour moi. J’ai proposé d’y mettre mon grain de sel pour y ajouter un côté émotif. Il y a le chanteur, mais aussi l’homme d’affaires. Il a vécu des aventures de fou! À travers ce récit, on découvre les femmes de sa vie, ses fils, dont l’un est décédé à l’âge de neuf mois. En tant que maman, ce passage m’a beaucoup ébranlée...      

En dressant ce bilan, on voit, Monsieur Zabé, que vous êtes particulièrement bien entouré...
P.: Oui, et j’ai une nouvelle femme dans ma vie, Billie, qui aura deux ans en octobre. C’est la plus belle chose qui pouvait arriver! Outre ma fille et ma petite-fille, il y a ma femme, Mona. Elles forment une belle tribu. Je suis très très gâté...
K.: Lorsque nous venons les voir à Québec, Billie réclame son papi dès qu’elle sort du lit. Elle veut aller le chatouiller! Ma fille est très sociable. Pour un grand-parent, avoir une petite poupoune est un grand cadeau. C’est une enfant énergique. Elle ressemble à mon père, elle a ses yeux. En fait, elle me ressemble, mais comme je ressemble à mon père, les similarités sont évidentes. Mon père était présent à l’accouchement, tout comme Mona et ma mère. Ils ont vécu les premières minutes de vie de Billie. C’est précieux! Nous sommes une famille unie. Pour nous, c’est important de rester proches.

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Et ce, malgré la distance?
K.: Oui. Nous gardons le contact par FaceTime. Mon rêve serait que nous vivions plus proches, mais je me console en me disant que nous ne sommes qu’à deux heures de route les uns des autres... 

Patrick, Mona est votre compagne de vie, votre complice depuis si longtemps. Parlez-nous d’elle.
P.: C’est une femme formidable! Ça fait 32 ans que nous sommes ensemble. Je suis endurant... (sourire)
K.: Elle aussi! (rires)
P.: Mona et moi avons une complicité au travail et en amour.

Qu'est-ce qui fait en sorte que vous ayez conservé la flamme en dépit des années?
Mona: Entre nous, ça n’a jamais été difficile. Lorsque nous nous sommes rencontrés, ça allait de soi. Nous avons toujours été très complémentaires. Même quand on voyage, ça se passe bien. Nous sommes devenus fusionnels dans le travail. Si Patrick avait un projet, je pouvais le mener à terme. Il y a eu Zabé jeans, puis nous avons redémarré un autre commerce avec Jean-Patrick, le fils de Patrick, il y a 10 ans. Aujourd’hui, c’est l’âge et le parkinson qui le rattrapent. Parce que des projets, Patrick en élabore un par jour! Je l’ai toujours soutenu, mais j’ai commencé à mettre les freins.

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Kim, que pensez-vous de leur couple?
K.: Leurs tempéraments vont bien ensemble. Ce sont deux personnes optimistes, de bonne humeur, respectueuses. J’admire leur relation. C’est un exemple inspirant de partenariat. Évidemment, ils ont aussi leurs moments comme tout le monde, mais je ne me rappelle pas de les avoir vus se chicaner.

C’est rassurant de pouvoir compter sur l’autre dans les bons coups. Comment faites-vous face à la maladie?
M.: Dans un couple, on doit assumer le meilleur et le pire. Nous nous épaulons. Le parkinson est une maladie neurologique dégénérative. Ç’aurait pu être moi qui soit victime d’un accident ou aux prises avec une maladie. Patrick m'aurait soutenue. Face à cette situation, nous vivons au jour le jour. Il y a des périodes où nous avons plus de problèmes, plus de rendez-vous médicaux, puis subitement, nous connaissons un répit.

Quelle que soit l’épreuve, lorsqu’il y a de l’amour, du respect et le désir d’être ensemble, on peut tout vaincre, n’est-ce pas?
K.: C’est rare que des gens puissent vivre 24 heures sur 24 ensemble sans se tomber sur les nerfs...
P.: On se tombe sur les nerfs! (rires)
M.: Je suis très exigeante. Patrick n’a pas le choix: il faut qu’il se retrousse les manches...
K.: Mona, c’est une gagnante. Avec elle, il faut se prendre en main. Mona aime mon père, elle veut toujours qu’il soit à son meilleur. Leur couple est une belle réussite.

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Mona et Kim, vous avez aussi cultivé un lien belle-mère et belle-fille intéressant...
K.: C’est vrai. En tant qu’enfant, on ne veut pas que nos parents se séparent, mais ça ne marchait plus entre eux. Nous connaissions Mona par le travail. Elle s’est beaucoup occupée de nous. Elle était présente et impliquée. Moi qui suis une belle-mère aujourd’hui, je m’inspire beaucoup de ce modèle et je tends à le reproduire. Nous sommes toutes les deux entières et passionnées. S’occuper d’un enfant, c’est de l’amour! Avec le temps, Mona est devenue une confidente, quelqu’un à qui je me réfère pour tout ce que je vis. Nous sommes chanceux, mon frère et moi, de l’avoir. En plus, elle prend soin de notre père. 

Monsieur Zabé, comment auriez-vous réagi si votre épouse et vos enfants ne s’étaient pas bien entendus?
P.: C’était très important pour moi. Si ça n’avait pas été possible, je ne serais pas resté 32 ans avec elle... Lorsqu’il a été question de vivre ensemble, j’ai demandé à Mona de réfléchir: j’avais un garçon et une fille...
M.: Ce sont deux bons enfants... Quand je suis arrivée dans leur vie, ils avaient quatre et huit ans. Ç’aurait pu être la guerre, mais tout a été facile, même avec Marlène, leur mère. Nous avons toujours eu une bonne entente.
K.: Il y a eu beaucoup de maturité de part et d’autre. Nous sommes un beau modèle de famille. Nous célébrons Noël, tous ensemble. 

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Ça vous touche de voir la femme et l’artiste que Kim est devenue?
P.: Oui, ça me touche. Je suis très content de sa réussite. Elle s’est débrouillée toute seule. Après Loft Story, elle voulait prendre un appartement à Québec. Je lui ai suggéré de partir pour Montréal si elle voulait faire carrière. Elle a fait son chemin toute seule.
K.: J’ai toujours été encouragée. Je crois que Mona, Billie et moi avons un point commun: nous sommes des fonceuses, nous allons de l’avant. Dans notre famille, nous mordons dans la vie... 

À la rentrée, Kim sera de retour au micro du Boost, à Radio Énergie, le matin. Elle a publié deux livres et des capsules Web sur le TDAH. La biographie de Patrick Zabé sortira au printemps 2021, aux Éditions La Semaine. Découvrez la boutique de Patrick Zabé et Mona sur le site shop.baizenville.com.

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