Philo Lirette revient sur les ennuis de santé qui auraient pu lui coûter la vie

Photo: Bruno Petrozza
Photo portrait de Jordan Dupuis

Jordan Dupuis

2020-07-27T14:00:00Z
2023-10-12T23:44:00.727Z

Papa de deux enfants, morning man à Énergie et amoureux, Philo mène une vie bien remplie et est heureux malgré de récents ennuis de santé qui auraient pu lui coûter la vie. Maintenant rétabli, il nous donne des nouvelles de lui et de son père, Mario Lirette, hospitalisé au même établissement durant deux mois.

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Philo, en juin, tu as dû passer plusieurs jours à l’hôpital. Que s’est-il passé?
J’ai eu une cellulite avec lymphangite. J’ai eu très peur de perdre ma jambe, mais aussi d’avoir des séquelles permanentes au cerveau, car l’infection a également attaqué mon sang. Insuffisance rénale, perte d’équilibre, difficulté de concentration... Je me suis même demandé si j’allais être encore capable de faire de la radio! J’ai été hospitalisé quatre jours, durant lesquels j’étais sous perfusion, et ensuite, à la maison, je devais m’administrer moi-même mes antibiotiques via un cathéter.
 

Ton infection aurait pu te coûter la vie. Ça a dû remuer beaucoup de choses...
J’ai fait une grande introspection et je me suis posé plein de questions, jusqu’à me demander si j’allais être capable de revoir mes enfants. Car au-delà de cette bactérie, il y a aussi la covid-19. Je ne pouvais pas recevoir de visite et j’étais ravagé de l’intérieur à l’idée de contracter le virus. J’étais complètement seul. Les portes étaient barrées sur l’étage et on avait l’interdiction de sortir de notre chambre. J’ai trouvé ça très dur. Je tiens d’ailleurs à remercier les membres de l’équipe de l’Hôpital Pierre-Boucher; ils sont essentiels au moral des patients. Je suis convaincu que le bon moral et leur optimisme sont parmi les clés de la guérison.
 

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Tu as été soigné au même endroit que ton père, Mario. Comment va sa santé?
Il prend du mieux. C’est vraiment étrange que je me sois retrouvé hospitalisé pour la jambe gauche au même établissement que mon père, qui était là pour la même jambe, mais un étage en dessous! À cause de la pandémie, on ne pouvait même pas se visiter. C’était vraiment difficile. Dans son cas, c’est le diabète qui était la cause de son problème. Il a eu une lésion sur le pied, et ça s’est infecté. Ses orteils sont devenus noirs. Il a fallu lui en amputer deux, le 27 juin.
 

Comment va son moral?
Il a dû se faire à l’idée de l’amputation, mais ce n’était pas facile. Je reconnais les émotions de mon père par le ton de sa voix, et il y a quelques semaines, je le sentais que ça n’allait pas. Maintenant, son moral est bon et je le trouve fort, car il a passé deux mois à l’hôpital sans recevoir de visite à cause de la covid. Il a pu sortir au début juillet.
 

Tu es nouvellement en couple. Peux-tu nous parler de l’heureuse élue?
Elle s’appelle Marie-Pier Yelle. Elle est animatrice à Boom FM. Je la connais depuis un certain temps, mais le timing n’était jamais bon. J’étais en couple et elle aussi, mais on s’est retrouvés célibataires au même moment, et là c’est l’amour fou! Je dois avouer que j’ai travaillé fort pour la conquérir; c’est elle que je voulais comme blonde. Elle a 30 ans, elle n’a pas d’enfant et elle arrive dans la vie d’un papa. (Il a deux enfants: Arno, 10 ans, et Alex, 9 ans.) Mais elle s’adapte à merveille. Elle a la fibre maternelle. C’est elle qui a pris le relais avec les enfants quand j’étais hospitalisé. Elle a été parfaite. Elle habite maintenant avec nous, et les enfants l’adorent.
 

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Est-ce qu’elle souhaite avoir des enfants elle aussi?
Elle aimerait en avoir, mais la vie l’a emmenée ailleurs. J’ai deux beaux enfants et je suis super heureux, mais en avoir un troisième, je trouverais ça difficile. Marie-Pier a dû se demander si elle embarquait dans notre histoire en sachant qu’elle n’aurait pas d’enfant avec moi. Ce n’est pas une question banale... Je m’arrange pour qu’elle soit la plus heureuse possible là-dedans.
 

Trouves-tu ça difficile parfois d’être un père de famille monoparentale?
Pas du tout. Ma fille et mon garçon sont la prunelle de mes yeux. Mais la pause qu’on a une semaine sur deux est vraiment bénéfique pour les enfants. Je comprends que l’idéal, c’est une famille traditionnelle, mais la réalité est autre. Lorsqu’ils arrivent après une semaine chez leur mère, ils s’ennuient de moi, et moi, d’eux. Je leur donne du temps de qualité, chose que je ne pourrais pas leur donner tout le temps dans un autre contexte.
 

Quel type de parent es-tu?
Un papa cool et permissif, mais j’essaie de ne pas l’être trop. En jasant avec les autres pères, je réalise que je devrais peut-être être plus restrictif! Je ne veux pas les brimer, car les derniers mois n’ont pas été évidents pour eux. Je les ai trouvés bons durant le confinement!

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On te connaît grâce à la radio, mais tu ne fais pas de télé. Est-ce un choix?
J’ai fait de la télé quand j’étais jeune — de la publicité, des seconds rôles... —, mais j’ai vite compris que c’est un métier instable. J’ai donc abandonné l’idée de la télé. J’ai ensuite voyagé beaucoup et je suis allé à l’école de la vie. À mon retour, j’ai essayé de rentrer dans le rang en étant représentant des ventes en quincaillerie, mais j’étais malheureux. Puis j’ai décidé de m’essayer à la radio. Je me suis dit: «Ça passe ou ça casse!» J’ai donc fait des études dans ce domaine et je me suis lancé. En fin de compte, je suis un gars de radio et fier de l’être. Si on me propose un projet télé un jour, j’y repenserai, mais je suis pleinement heureux sans ça.
 

Comment es-tu arrivé à te détacher de ton père professionnellement?
Étrangement, je n’ai pas senti que je devais me détacher de lui. Je ne suis pas mon père. Ce qui a été le plus difficile a été de changer les attentes des gens envers moi. Mais quand ils comprennent ma personnalité, ils saisissent que je ne suis pas Mario! Le pire, ce n’est pas en ondes, mais hors d’ondes. Je me suis déjà retrouvé avec des critiques avant même d’avoir commencé à travailler! On pensait que j’étais un party animal comme mon père, alors on craignait de m’embaucher. Ça fait 17 ans que je fais de la radio et, chaque semaine, je me rappelle la chance que j’ai. Si dans la vie je n’ai qu’un dixième du succès de mon père, je serai content.
 

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Tu as beaucoup d’admiration pour lui.
Pour moi, c’est lui le numéro un! On se donne des conseils, on s’écoute... La radio, ça nous rejoint tous les deux. Ensemble, on parle de golf et de radio; ce sont nos sujets principaux! Tu animes le matin avec ta grande amie Kim et tu travailles avec Olivier Martineau et François Pérusse. Comment est l’ambiance en studio? On est une grande famille! Ce sont de vrais amis. Un matin, quand on sent que l’un de nous est plus irritable, on en prend soin. Ça prend une intelligence émotionnelle de groupe pour que ça marche et pour qu’on puisse faire tenir le bateau. Je m’impose de la pression pour que l’ambiance reste bonne, mais c’est un travail d’équipe. Une équipe de radio, c’est comme au hockey: un joueur seul ne vaut rien sans son équipe!
 

Écoutez la gang du Boost sur Énergie, avec Philo Lirette, Kim Rusk, Olivier Martineau, Martin Lemay et François Pérusse


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