Pierre-Yves Lord a visité le Cambodge avec son fils

Yvonne Defour

Michèle Lemieux

2020-06-02T10:00:00Z
2023-10-12T22:56:12.913Z

À 10 ans, Edouard, le fils de Pierre-Yves Lord, a eu la chance d’accompagner son père au Cambodge dans le cadre de l’émission Partir autrement en famille, diffusée à TV5. Père et fils se sont laissé séduire par une culture et un mode de vie différents du nôtre qui les a parfois sortis de leur zone de confort.

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Pierre-Yves, on sait que tu es un grand voyageur devant l’Éternel. Avais-tu déjà eu l’occasion de visiter le Cambodge?
Non. J’étais déjà allé en Thaïlande, mais le Cambodge, c’était une première pour moi. J’étais emballé à l’idée de retourner en Asie du Sud-Est avec mon fils qui, lui, n’avait jamais vu ce continent. C’était un beau dépaysement pour lui et c’était excitant pour moi de lui faire découvrir ce pays. Le voir exposé à une autre culture et à un rythme si différent, ç’a été mon grand plaisir. 

Pourquoi avoir choisi de voyager avec Edouard?
J’avais envie de vivre ces moments avec lui. Il vieillit, c’est un préado. Nous sommes encore dans la magie de l’enfance, mais pour bien peu de temps encore. Je sentais une urgence de vivre cette expérience ensemble, avant qu’il entre dans l’adolescence. C’était une belle occasion de me consacrer entièrement à lui.

Le Cambodge a-t-il été une belle découverte pour ton fils?
Oui, et nous sommes sortis de notre zone de confort. J’ai eu des discussions d’adulte avec Edouard. Le pays porte encore la trace de ses blessures. Inévitablement, le génocide fait partie du passé des Cambodgiens. Edouard a été exposé à ça et il a posé beaucoup de questions. Nous étions loin de Walt Disney! 

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Quels sont les endroits que vous avez visités?
Nous avons vu Kampot, qui est célèbre pour son poivre. Il a fait la renommée de l’endroit! Sur place, nous vivions à la Green House, un endroit tenu par un Français installé là-bas. Nous avons aussi visité Kep sur mer à la frontière vietnamienne, un endroit qui était autrefois une station balnéaire considérée comme le Saint-Tropez de l’Asie. À l’époque coloniale, la bourgeoisie française y profitait de la température clémente. L’architecture Art déco a été détruite par les Khmers rouges dans les années 1970, mais il en reste quelques vestiges. Ç’a été très enrichissant. J’ai vu la curiosité de mon fils se déployer. Il a pu saisir des concepts assez arides pour un jeune de 10 ans. Il a été un super compagnon de voyage! 

Qu’est-ce qui a le plus impressionné Edouard?
Le chaos. Chez nous, un ensemble de règles assure la fluidité de la circulation, mais pas là-bas. C’est un joyeux bordel! Tout ce qui était en lien avec les transports l’a beaucoup impressionné: les aéroports, les longs vols, l’identification des touristes, les douanes. Il a été surpris de constater l’écart entre les classes sociales. Je me souviens qu’Edouard m’a demandé si ce qu’on voyait, c’était des maisons. En tout respect, ça ressemblait à ce qu’on appelle des cabanons chez nous... Les gens vivent empilés dans des conditions qu’on considérerait comme inhumaines, ici. Ç’a été un choc pour lui et cela a entraîné de belles discussions. Comme ici nous vivons dans la ouate, dans le grand confort, j’étais heureux qu’il puisse voir cette autre réalité.

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Sens-tu que c’est un voyage qui change le regard sur la vie?
Oui et je souhaite que ça reste un voyage marquant pour Edouard. Pour un Nord-Américain, voyager en Asie, ça ne s’oublie pas. On ne peut pas oublier sa première fois. Tout est à découvrir: les odeurs, les saveurs, la gentillesse des gens, la douceur des peuples. Au-delà de la barrière de la langue, on saisit la gentillesse et l’humanité des gens, de même que leur bienveillance. Edouard a l’âge pour emmagasiner des souvenirs. Il a fait la preuve qu’il est un jeune voyageur, pas qu’un enfant accompagnateur.

Quelles activités avez-vous pratiquées pendant ces deux semaines?
Nous nous sommes promenés sur la rivière à Kampot, nous avons visité des plantations de poivre, nous sommes allés récolter du riz dans des champs. Nous sommes allés voir des buffles, avons visité des temples bouddhistes et des grottes. Que retiens-tu du Cambodge? La bonne bouffe et les odeurs du marché. La gentillesse et l’accueil des gens. À travers les célébrations bouddhistes auxquelles nous avons assisté, je suis revenu nourri par un sentiment animiste. Ça reconnecte avec la vie, les gens, les éléments naturels. Ce qui nous a le plus habités, c’est la proximité, le contact avec la nature sous toutes ses formes.

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