Quand le Québec passe en mode vanlife
Dominic Arpin
Les carnets de commandes des manufacturiers de vans débordent, les compagnies de location de campeurs font des affaires d’or et, partout au Québec, on s’arrache les plus beaux spots pour se stationner et dormir : c’est clair, la vanlife connaît une explosion de popularité sans précédent dans la province. Tout le monde tombe sous son charme... même un certain animateur télé !
« Quand j’aime une fois, j’aime pour toujours ». Je ne peux pas m’empêcher d’entendre les paroles de cette chanson de Richard Desjardins quand je songe à la place qu’occupe aujourd’hui la vanlife dans ma vie.
Un solide coup de foudre !
Dès mon premier voyage, j’ai su que je venais de trouver ce petit supplément d’âme que je cherchais à tâtons dans mon existence. Un mélange de simplicité, de liberté et d’aventure qui a rallumé une partie de moi éteinte par des années de routine et de confort.
C’est aussi l’épiphanie qu’a vécue Foster Huntington en 2011 lorsqu’il a quitté son emploi de designer chez Ralph Lauren pour aller vivre dans sa vieille Volkswagen Syncro 1987. En quelques mois, le New-Yorkais allait devenir le visage de ce mouvement après avoir créé le désormais célèbre mot-clic #vanlife.
Sur Instagram seulement, on compte plus de 9 millions de publications réunies autour de ce mot-clic. Essentiellement des photos idylliques de beaux jeunes gens étendus sur le lit de leur van dans un paysage de carte postale. Pas surprenant que les réseaux sociaux aient contribué autant à l’essor de la vanlife dans la dernière décennie.
Plus profondément, la vie en van est venue répondre à un besoin croissant de se rapprocher de la nature, de se départir du superflu et d’intégrer un peu de spontanéité dans notre quotidien réglé au quart de tour. Ajoutez à cela une pandémie mondiale et l’impossibilité de voyager à l’étranger, et vous obtenez un engouement historique !
La liste d’attente de certains manufacturiers québécois de vans est maintenant de près de deux ans ! Les compagnies spécialisées dans la location de campeurs rapportent aussi un intérêt hors de l’ordinaire. Leurs flottes sont déjà presque toutes louées pour cet été.
Si l’idée vous prend d’essayer la vanlife à votre tour, alors faites vite ! Mais attention, l’essayer c’est l’adopter. Vous êtes prévenus !
Le Airbnb de la vanlife
Après le succès phénoménal de la plateforme Airbnb, il fallait s’attendre à ce que ce modèle fasse des petits dans le monde de la vanlife. Des applications permettent aujourd’hui à des propriétaires de véhicules récréatifs de louer directement leur véhicule à des particuliers.
Outdoorsy est le plus important de ces services en Amérique du Nord. Au Québec, le site offre la location d’un peu plus de 525 VR.
L’entreprise canadienne RVezy fonctionne selon le même principe. Il suffit d’entrer un point de départ dans le moteur de recherche pour que s’affichent tous les véhicules à louer dans votre secteur et le coût de la location.
- Calculez de 100 $ à 250 $ par jour pour la location d’une van. Vive l’économie de partage !
- Outdoorsy : ca.outdoorsy.com
- RVezy : rvezy.com
Longue-Rive, le paradis des vanlifers
En plus d’être le paradis des amateurs de sport de voile, la petite municipalité de Longue-Rive sur la Côte-Nord s’efforce aussi de devenir une destination de rêve pour les vanlifers.
Un petit camping avec toilette et douche a été aménagé directement sur la plage. J’y ai passé deux journées incroyables durant un tournage de Van Aventure. Il faut toutefois être membre du club de kite Air-Lib pour bénéficier des installations. Un abonnement annuel coûte 50 $ pour une personne et 100 $ pour une famille. Sinon, les autorités de Longue-Rive permettent aussi de se stationner gratuitement dans un immense terrain vague tout juste à côté du camping ainsi qu’au parc municipal, situé dans le village.
Y’a pas à dire, on sait vraiment recevoir à Longue-Rive !
- Air-Lib : airlib.ca
- Municipalité de Longue-Rive : 418-231-2344
- Le camping est situé au bout du chemin du Barrage, par la route 138.