Rencontre avec Sam Trammell, de «Transgressions»

La nouvelle série policière Transgressions dresse le portrait de deux pères de famille hantés par de vieux démons, avec en toile de fond le meurtre d’une jeune fille victime d’un tueur en série. L’ex-vedette de True Blood Sam Trammell, qui campe Leo, l’un des deux personnages principaux de ce drame psychologique haletant, s’est confiée à TV Hebdo.

Vous incarnez Leo Doyle, un conseiller en orientation et père de famille qui semble cacher de lourds secrets. Comment le présenteriez-vous sans divulgâcher l’intrigue?

Leo a beaucoup de facettes différentes. Il est à la fois un mari génial, un père de famille, un conseiller en orientation et un coach. C’est aussi un homme blessé qui lutte pour surmonter la disparition violente et déchirante de sa mère. Il a de bonnes intentions et a bon cœur, mais il est aussi très dangereux. 

Avez-vous quelques points communs avec lui?

Je peux m’identifier à lui dans sa capacité à s’adapter à plusieurs groupes de personnes. Il peut porter différents chapeaux et rester très à l’aise.

Avez-vous un intérêt particulier pour les histoires de tueurs en série?

J’ai lu quelques bouquins sur le sujet. J’ai beaucoup aimé Un tueur si proche, d’Ann Rule (sur le tueur en série Ted Bundy), qui est de loin le meilleur livre que j’ai lu dans ce domaine. 

Vous avez campé un chauffard récidiviste et alcoolique dans un épisode de Dexter au début de votre carrière. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience?

J’ai participé au deuxième épisode de la première saison. La série n’était pas encore le phénomène qu’elle est devenue. J’ai pris beaucoup de plaisir à incarner ce type qui semblait ne pas avoir de conscience ni d’empathie pour les gens à qui il avait fait du mal. C’est toujours amusant de jouer des méchants.

Comment expliquez-vous la fascination du public pour les tueurs en série?

Je ne peux pas parler au nom de tout le monde, mais je pense que ce qui attire les gens, c’est d’essayer de comprendre l’inexplicable et ce qui dépasse leurs capacités. 

Dans Transgressions, vous donnez la réplique à Aden Young, qui joue un flic hanté par un tueur en série qu’il n’a jamais pu attraper. Comment s’est passé le tournage avec lui? 

J’ai adoré travailler avec Aden. C’est quelqu’un de très profond et attentionné. Il apporte beaucoup à son personnage. Il propose toujours toutes sortes d’idées sur le plateau et s’engage à 110 % dans toutes les scènes qu’il tourne pour donner le meilleur de lui-même.

L’histoire se déroule dans une petite ville côtière du nord de la Californie, mais la série a été entièrement tournée en Australie. En avez-vous profité pour découvrir le pays?

J’ai beaucoup aimé Sydney, particulièrement Manly Beach, où je suis resté pendant tout le tournage. Je suis un surfeur et, plus généralement, un amateur de grand air. J’ai trouvé la côte nord de l’Australie absolument incroyable. J’ai passé beaucoup de temps à explorer le coin.

Vous avez eu le privilège d’incarner le président des États-Unis dans la dernière saison de Homeland, juste après le tournage de Transgressions. La transition entre les deux séries a-t-elle été compliquée? 

Jouer le président des États-Unis dans une série comme Homeland a été incroyablement intimidant. Heureusement, sur le plateau, je connaissais déjà pas mal de gens avec qui j’avais travaillé à l’époque de True Blood; ça m’a aidé. C’était un vrai honneur pour moi de jouer dans Homeland. C’était un rôle en or dans une série en or. 

Vous avez évoqué True Blood, qui vous a révélé au grand public dans le rôle de Sam Merlotte. Les moments passés dans la ville de Bon Temps, en Louisiane, vous manquent-ils, et seriez-vous partant pour jouer dans une série dérivée de True Blood?

Bien sûr! True Blood a été une expérience extraordinaire. Alan Ball (qui a créé la série, ainsi que Six pieds sous terre) est l’un des meilleurs scénaristes de la télé. Je n’hésiterais pas une seconde à retravailler avec lui!

▶ La série Transgressions (VF de Reckoning) est présentée le jeudi à 20 h, à MAX.