Après une rémission d’un an, Renée Martel sent sa vie retourner à la normale

Carolyn Richard

2021-06-26T17:29:18Z

Les dernières années ont été difficiles pour Renée Martel, dont la santé a été ébranlée - et qui reste très fragile, après une rémission de presqu'un an, elle sent sa vie retourner à la normale. Elle désire plus que jamais mener à terme ses projets professionnels, tout en enrichissant sa vie personnelle.

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Renée, depuis plus d’un an, la situation est difficile pour tout le monde à cause de la pandémie. Comment allez-vous à travers tout ça?

C’est une situation vraiment déstabilisante et inquiétante, et tout le monde est affecté, mais je vais bien malgré tout, je ne peux pas me plaindre. Je crois qu’on va vivre un été avec plus de liberté, et ça va faire du bien. On va recommencer à respirer, à voir notre monde et à sortir un peu plus. Le domaine artistique a été terriblement affecté, car on a été les premiers à cesser nos activités, et on sera les derniers à les reprendre. Là, il semble y avoir une lumière au bout de ce long tunnel, et on se croise les doigts pour que tout se passe bien.

Votre santé semble aller beaucoup mieux depuis quelque temps...

Oui, je suis particulièrement heureuse depuis quelques semaines, car je vais de mieux en mieux, au point où j’ai presque repris un rythme normal au quotidien. Mon énergie n’est pas encore revenue à 100 %, mais ce n’est pas loin. J’ai recommencé à faire des choses que je ne faisais plus depuis quelque temps: par exemple, je sors un peu, je vais à mes rendez-vous, et juste me retrouver de nouveau à conduire ma voiture, ça me fait un bien énorme. J’ai le sentiment que tout se remet peu à peu en place.

Ce sont de bonnes nouvelles, ça!

Oui, vraiment! Je dis souvent que tout ce qu’on vit est temporaire. J’ai eu une période très difficile, mais ça fera bientôt un an que mon cancer est en rémission, et je vais très bien. Dans la vie, même si on a les plus beaux projets du monde, quand la santé ne va plus, on n’a vraiment pas le choix de tout mettre en veilleuse. 

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Photo : Eric Myre / Echos Vedet
Photo : Eric Myre / Echos Vedet



C’est ce que vous avez fait?

Je n’ai pas eu le choix. Quand j’ai reçu le diagnostic de cancer, j’avais besoin d’un projet en tête ou d’un but bien précis pour m’accrocher et me motiver pour aller mieux, afin de passer à travers cette épreuve. À l’époque, j’avais pensé faire un album avec mon grand ami Paul Daraîche, et il avait pensé la même chose de son côté, mais c’est moi la première qui l’ai dit à haute voix! (rires) C’est important de rester stimulé par des choses qu’on veut réaliser, même quand on fait face à la maladie. Pendant ma maladie, Paul me répétait souvent: «Renée, n’oublie pas qu’on a un beau et gros projet à réaliser ensemble. Pense à l’album qu’on fera ensemble.» Alors je m’accrochais à ça, et c’est ce projet qui m’a beaucoup aidée à rester positive.

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Malgré la maladie, c’est important de continuer à rêver...
C’est essentiel! Quand on cesse de rêver, on ne s’accroche plus à rien, alors la vie est plate, on se laisse aller... et qu’est-ce qu’on fait? On attend la fin? Non, merci! Aujourd’hui, je sens que ma santé me permet de remettre tout ça en marche, en plus des autres projets que j’avais en tête, alors ça me stimule, et j’ai très hâte.

Justement, en parlant de projet, vous chantez
Chansons d’amour sur l’album Les cowboys du Québec. Pourquoi avoir choisi cette chanson?
J’ai enregistré cette chanson que j’aime beaucoup il y a quelques années, et c’était dans le cadre d’un hommage à Sweet People. Je suis bien contente que ça se retrouve sur cet album, que Mario Pelchat produit.

À quoi ressemble votre relation avec Mario Pelchat?

Mario est une belle personne, et je l’aime beaucoup. À la base, c’est un chanteur merveilleux, mais on se connaît surtout grâce à des projets dont il est le producteur, tel que l’album que je fais avec Paul Daraîche. J’ai beaucoup d’admiration pour Mario. Comme producteur, il a un flair extraordinaire, et en plus il est d’une grande gentillesse. C’est toujours agréable d’être en sa compagnie, et j’adore son sens de l’humour!

On sent qu’avoir renoué avec le travail, ça vous fait un bien incroyable!

Oui, tellement! C’est vrai que je vais mieux, mais j’ai dit à mon gérant, Martin Leclerc, que je ne veux quand même pas «partir en peur» et trop en faire trop vite, car je ne veux pas retomber malade. Je respecte mon rythme, car je veux être là encore longtemps. Avant, je disais toujours oui à une multitude de beaux projets, mais maintenant, je n’ai pas le choix, je dois apprendre à dire non à plusieurs choses, et ce n’est pas toujours facile. En plus, ce qui n’aide pas, c’est que j’ai un gérant qui a toujours des projets plein la tête! (rires)

Vous semblez avoir une belle relation avec votre gérant...

Oui, absolument, et ça dure depuis 14 ans environ. On a une grande complicité, et je dois dire que Martin est un homme adorable. Sa qualité première est la loyauté qu’il a envers ses artistes. On a une base solide, nous deux. J’ai développé une grande affection pour lui, et on est aujourd’hui des amis. Il y a un grand lien de confiance qui s’est tissé entre nous, et on forme une bonne équipe. Je sais qu’il ne me laisserait jamais tomber. Martin a su prendre sous son aile des artistes qui étaient quelque peu oubliés et qui travaillaient moins. Dans les dernières années, il a décidé de produire des spectacles avec des artistes d’exception qui avaient été mis au rancart, et ces spectacles sont de grands succès.

Vous avez une carrière impressionnante. Vous avez réalisé tellement de choses! Qu’aimeriez-vous faire que vous n’avez pas encore fait?
(Elle réfléchit un instant.) Sincèrement, je n’en ai aucune idée. Je pourrais dire que je voudrais faire le Centre Bell, mais quand j’y pense, ce n’est pas très intime, et je ne crois pas que ça me tenterait. (rires) J’ai toujours été grandement gâtée par le public et par toutes les collaborations auxquelles j’ai participé dans ma carrière, mais ce que j’aimerais peut-être faire, c’est un album avec deux autres chanteuses, un trip de filles... pourquoi pas? J’ai plein de noms qui me viennent en tête, et je pense que ce genre de projet, si je le présente à Martin Leclerc, va tout de suite être mis en branle! (rires)

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Renée, vous mentionnez vos amitiés avec Paul Daraîche et Martin Leclerc, mais dernièrement, vous avez perdu un bon ami à la suite du départ soudain de Michel Louvain. Est-ce que ç’a été un choc pour vous?

Un très grand choc! J’ai encore beaucoup de difficulté à réaliser qu’il nous a quittés. Michel était un ami précieux, on s’adorait tous les deux. Michel et moi, on se respectait grandement, on s’aimait. J’admirais énormément Michel. On a évolué dans le milieu en même temps, on célébrait régulièrement nos fêtes ensemble, car seulement deux semaines séparaient nos anniversaires.

Il vous manque beaucoup, n’est-ce pas?
Non seulement je peux dire que Michel me manque, mais aussi que je pense souvent à lui et que je lui parle régulièrement. Juste hier, je faisais le ménage dans mes messages, et je suis tombée sur des textos que Michel m’avait envoyés. Ça m’a fait tout drôle, mais je les garde précieusement. Michel a une belle place dans mon cœur.

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Renée, l’été commence, alors dites-moi comment vous comptez vivre la belle saison cette année...
Je crois que je vais passer un bel été. J’ai entre autres loué un beau condo à Baie-Saint-Paul, dans la région de Charlevoix, et j’ai très hâte de passer du temps là-bas, car c’est magnifique, et c’est un coin de pays que j’aime beaucoup. Je vais m’y promener et explorer entre autres les galeries d’art, et je vais essayer de ne pas m’acheter un autre tableau. (rires) C’est évident que, cet été, je vais passer du temps avec mes enfants et mes quatre petits-enfants; ça va nous faire un bien incroyable de nous retrouver enfin en famille! Je vois mon fils à l’occasion, car il vient m’aider à la maison, mais je n’ai pas vu ma fille depuis mon anniversaire, l’été dernier. Alors, comme on peut maintenant se rassembler à plusieurs, on va en profiter!

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