Rosalie Simard souhaite devenir maman

Patrick Delisle-Crevier

2022-09-25T23:29:22Z

La mère et la fille se retrouvent cet automne à la barre d’une émission, Des familles comme les autres, sur la chaîne AMI-Télé. C’est l’occasion idéale pour discuter avec elles de leur grande complicité et prendre des nouvelles de la famille.

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Rosalie et Marie-Josée, comment allez-vous à la veille de l’automne?

Rosalie: Je vais très bien, je suis contente de participer à l’émission Des familles comme les autres avec ma maman. On a tellement de fun à travailler ensemble. Après avoir donné des conférences ensemble, nous avions le goût de nous atteler nous avions le goût de nous atteler à un projet télévisuel.

Marie-Josée: Moi aussi, je vais bien. J’ai passé un super été à tourner cette émission, mais aussi à profiter du temps en famille. Mon fils, Olivier, et sa petite famille habitent avec nous le temps que leur maison soit construite. Nous passons donc beaucoup de temps ensemble. Nous en sommes ravis, René et moi, puisque nous voyons ainsi grandir notre petite-fille, Chloé. Je suis aussi contente de faire ce projet télévisuel avec Rosalie, car c’est tellement facile pour nous deux de faire équipe.

Bruno Petrozza
Bruno Petrozza

Comment est né ce projet?

M.-J.: Rosalie et moi avons développé quelques concepts de projets télévisuels, puis nous avons contacté la maison de production de France Beaudoin, Pamplemousse. Guylaine Guay quittait l’animation de Des familles comme les autres, après trois saisons. Ils ont pensé à nous deux et nous ont proposé de la remplacer. Le thème de l’émission et l’idée de le faire avec Rosalie m’ont convaincue d’accepter.

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Parlez-nous de l’émission.

M.-J.: Nous allons à la rencontre de gens qui ont vécu des situations dramatiques parce que la vie les a frappés d’une façon foudroyante. Leur force et leur résilience nous bouleversent positivement. À mon âge, j’aime les choses vraies et la bonté dans la vie. Lorsque nous avons eu nos enfants, René et moi, leur différence a demandé une adaptation. Mais, sans savoir où nous mèneraient nos efforts, nous avons pris la décision de rendre nos enfants heureux coûte que coûte. De voir ces familles déployer autant d’énergie et d’amour pour apprivoiser ce tournant de vie suscite mon admiration.

R.: Nous aimons toutes les deux rencontrer des gens et écouter leurs histoires. C’est passionnant! Oui, ils ont dû traverser des épreuves, mais ils l’ont fait avec courage. Ils sont inspirants. Ces gens vivent avec un handicap ou sont atteints d’une maladie rare, mais restent positifs et mènent leur existence de façon impressionnante. Ça me rejoint beaucoup. J’ai eu moi-même à apprendre à vivre avec un handicap, et j’ai trouvé que leurs défis étaient souvent plus grands que les miens. 

Comment vous partagez-vous l’animation d’une telle émission?

M.-J.: Nous rencontrons la famille à deux, mais il y a des capsules où Rosalie parle seule à la caméra, et parfois c’est moi. Il y a aussi des entrevues que nous réalisons chacune de notre côté et, à la fin de l’émission, il y a un segment où elle et moi récapitulons notre journée. 

R.: Je partage mon vécu, mais parfois il y a aussi des intervenants avec nous, des spécialistes, des psychologues. Il y a aussi des artistes connus, dont Martin Matte, qui viennent nous parler de leur drame et de leur expérience. C’est fort intéressant. 

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Bruno Petrozza
Bruno Petrozza

Qu’est-ce que ça représente pour vous de travailler ensemble?

R.: C’est un magnifique cadeau pour moi de pouvoir travailler avec ma mère. C’est notre premier vrai projet télévisuel, si on exclut l’expérience de danse qu’on a vécue ensemble au Match des étoiles. On vit de beaux moments. On fait aussi de beaux road trips; ma mère adore conduire! Dans l’auto, on parle de tout. On se comprend et on se complète toutes les deux. On va magasiner et on passe des soirées à jaser dans notre chambre d’hôtel. J’adore être avec ma mère!

M.-J.: J’ai longtemps travaillé avec ma mère à la télévision et j’en garde de magnifiques souvenirs. Ç’a été des moments si précieux! Et maintenant que j’ai l’occasion de faire ça à mon tour avec ma fille, c’est merveilleux! Après avoir travaillé avec ma mère, j’avais l’impression que je n’allais jamais à nouveau former un duo semblable. Et voilà que je retrouve ça avec ma fille! Je suis choyée. Et en fait, ma mère et Rosalie se ressemblent beaucoup, carelles ont une vision beaucoup plus globale des choses, alors que moi je suis dans les détails. Je retrouve le même équilibre avec ma fille qu’avec ma mère. Rosalie me fait tellement rire: c’est un bouffon qui a toujours le sourire fendu jusqu’aux oreilles. On a beaucoup de points en commun: on est toutes les deux travaillantes et très généreuses. 

À quoi ressemble une journée sans travail avec vous?

R.: On embarque dans sa Mini Cooper décapotable, les cheveux au vent. Que ce soit pour aller à la campagne, dans les vergers ou pour s’arrêter dans un bon resto, on a de belles discussions. On marche aussi beaucoup. Et parfois, on devient un peu folles à magasiner! On a une belle communication. 

Qui est la plus mature des deux?

R.: C’est probablement ma mère. Moi, je suis la boss, la copilote, je gère le GPS, je gère aussi le temps, parce que ma mère est vraiment dans le moment présent et perd parfois la notion du temps! À bien y penser, finalement, je suis peut-être la plus mature des deux! 

Marie-Josée, est-ce que tu voulais absolument avoir une fille un jour?

M.-J.: C’est drôle, après la naissance d’Olivier, j’ai tellement aimé avoir mon fils que j’étais sûre que le deuxième allait aussi être un garçon. Je réalise aujourd’hui à quel point je suis choyée d’avoir les deux! Olivier est bien différent: c’est un extraverti qui brasse beaucoup d’affaires, il bouge tout le temps et il nous rénove toujours plein de trucs dans la maison. Rosalie est plus une force tranquille, une artiste. Et elle a un fou rire perpétuel. 

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Bruno Petrozza
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Quels souvenirs gardes-tu de Rosalie enfant?

M.-J.: Elle était très différente. Jeune, elle était très discrète; ce n’était pas elle qui prenait le plus de place dans une classe ou qui parlait le plus fort. Elle observait comment la vie fonctionnait. Elle regardait son frère agir. On avait l’impression qu’elle pouvait voir au fond de l’âme des gens. C’était une enfant que tout le monde aimait. En vieillissant, elle prend sa place, elle s’épanouit et fait ce qu’elle aime. Elle a choisi les arts et elle a une belle confiance en elle. 

Rosalie, ta mère est-elle un modèle pour toi?

R.: Oui, ma mère a toujours été un grand modèle pour moi. Mon père aussi. Ils sont si inspirants tous les deux. Il y a beaucoup d’amour dans leur couple, et c’est ce à quoi j’aspire dans la vie. Ma mère est tantôt introvertie, tantôt extravertie: elle a ce beau mélange des deux et elle s’adapte. Elle est sociable, elle parle à tout le monde et elle m’impressionne au quotidien. Elle aime les choses colorées et elle aime rire. C’est facile de vivre avec elle. Je l’appelle tous les jours. 

M.-J.: Rosalie a le sens de l’autodérision. Elle dit que je suis facile à vivre au quotidien, mais elle l’est tout autant. Nous avons tellement de fous rires ensemble et nous faisons plein de niaiseries. Juste déplacer une planche ensemble dans la cour, ça devient un numéro de clowns. 

Rosalie, tu as quitté la maison familiale, il y a cinq ans. Est-ce que ç’a été difficile pour vous deux de ne plus cohabiter?

M.-J.: Quand Rosalie a acheté sa maison, c’est devenu un projet familial. Elle n’est qu’à quelques minutes en voiture de chez nous. Quand elle est partie, j’étais contente pour elle. J’aimais la voir voler de ses propres ailes. Ça faisait déjà quelques années qu’elle était avec son copain. Je sentais qu’elle était bien. Et je me suis reconnue en elle: je me revoyais à l’époque où j’étais partie vivre avec René. Ç’a été plus facile pour moi d’accepter le départ de Rosalie que celui de mon fils, parce que je n’ai pas eu à m’y préparer.

R.: Non, je n’ai pas trouvé ça difficile. Par contre, je savais que ça allait me manquer de ne pas avoir mes parents toujours avec moi. Nos soupers au quotidien me manquent d’ailleurs encore. Mais je suis bien avec mon amoureux dans notre petite bulle. Et quand je m’ennuie, j’appelle ou je saute dans la voiture. Là, Olivier et sa famille habitent dans la maison familiale. J’ai envie de faire partie de ça moi aussi; je vais donc souper avec eux souvent. Mais je suis bien chez nous. 

Rosalie, te voilà tante de la petite Chloé. Quel genre de tante es-tu?

R.: Je l’aime tellement! J’ai eu la chance de la garder pendant un mois parce qu’elle n’avait pas de place en garderie. Ç’a été magique! C’est une petite fille adorable. Elle est sourde, comme moi, et j’ai une connexion avec elle. Ça me fait sourire, parce que les personnes sourdes sont désormais majoritaires dans notre famille! Donc, cette enfant ne va pas se sentir seule ou différente, car ses parents sont sourds et je suis sourde aussi. Elle est vraiment tombée dans la bonne famille. 

Cela te donne-t-il envie de fonder une famille prochainement?

R.: Oui. On va tranquillement, mais ça s’en vient. On commence à y penser. Dans un avenir pas trop lointain, on aimerait avoir un premier enfant. Je veux d’abord bien m’installer dans ma vie. Pour le moment, mon prochain projet est de recommencer à peindre. C’est important dans ma vie. J’aimerais un jour faire une autre exposition.

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Marie-Josée, ta fille a un talent fou pour les arts. Quand as-tu compris qu’elle avait ce talent?

M.-J.: Elle a été comme une fleur: elle s’est épanouie tranquillement. Mais je n’avais jamais pensé que son côté artistique exploserait à ce point. Rosalie a grandi dans les coulisses, dans les studios, à nous observer à l’œuvre, son père ou moi. On voyait qu’elle aimait ce métier-là. Maintenant, elle touche à plein de choses: la danse, la peinture, l’animation et le jeu. Elle est aussi porte-parole pour les personnes handicapées. Elle m’impressionne d’autant plus, parce qu’elle est une grande observatrice. Elle tient cela de son père. 

R.: Pour ce qui est de mes talents d’observatrice, je tiens ça, c’est vrai, de mon père, mais je n’ai malheureusement pas hérité du talent de ma mère pour la cuisine. Je ne cuisine pas... 

Le fait que tu sois malentendante rend-il l’animation plus ardue pour toi?

R.: Dans la voiture, quand on est sur la route pour aller faire une entrevue, on se prépare. Je pratique les mots difficiles dont l’élocution est compliquée, et parfois, je les laisse à ma mère. (rire) Sinon je dirais que, grâce à mes implants, ça se passe bien. Ce n’est pas ça qui va m’arrêter de rêver, ça ne l’a jamais été. Qui sait? On me verra peut-être un jour dans une série de fiction! 

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Rosalie et Marie-Josée coaniment Des familles comme les autres les mardis à 20 h, à AMI-télé, en rediffusion les samedis à 11 h.
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