Secrets de tournage de la 2e saison de Portrait-robot

Sophie Lorain et Rachel Graton.
Sophie Lorain et Rachel Graton. Photo : Dominic Gouin

Nathalie Slight

2022-07-22T04:00:00Z

Une directrice en fauteuil roulant, un enquêteur aux méthodes brutales, une experte en informatique croqueuse d’hommes, un technicien en scène de crime à l’humour particulier et une portraitiste bipolaire: de prime abord, l’unité des enquêtes non résolues de la police de Montréal semble mal assortie. Pourtant, elle réussit à résoudre les crimes les plus sordides! TV Hebdo a visité le plateau.

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Le réalisateur, Alexis Durand-Brault, donne des consignes aux deux comédiennes.
Le réalisateur, Alexis Durand-Brault, donne des consignes aux deux comédiennes. Photo : Dominic Gouin

Ce n’est pas pour rien que la série Portrait-robot a été achetée en France, en Australie, au Brésil et en Scandinavie. Grâce à ses intrigues tordues, à son atmosphère glauque et à ses acteurs de talent, cette série à suspense québécoise — produite par Also Production, boîte fondée par Alexis Durand-Brault et Sophie Lorain — rivalise avec n’importe quelle production internationale. Le jour de la visite de plateau, Sophie Lorain, qui incarne Maryse Ferron, la cheffe de l’unité des enquêtes non résolues de la police de Montréal, se présente à nous debout sur ses deux jambes, alors que son personnage se déplace en fauteuil roulant. «L’auteur, André Gulluni, n’a pas écrit ce rôle spécialement pour moi, mais lorsque j’ai lu le scénario, je suis tombée sous le charme de Maryse Ferron. Je trouvais qu’incarner une femme au caractère fort, mais au corps vulnérable en raison d’un syndrome congénital qui affecte sa mobilité, était un superbe défi à relever.» 

Sophie Lorain relève avec brio le défi d’incarner une femme au caractère très fort, mais dont le physique la rend vulnérable.
Sophie Lorain relève avec brio le défi d’incarner une femme au caractère très fort, mais dont le physique la rend vulnérable. Photo : Dominic Gouin

Une grande complicité

Le public a dévoré la première saison de Portrait-robot car, outre les crimes mystérieux sur lesquels planche l’équipe, la portraitiste judiciaire Ève Garance (Rachel Graton) poursuit une quête personnelle: résoudre la disparition de son fils, William. «On pourrait croire que, maintenant qu’Ève a découvert que l’enfant de six ans est toujours vivant, le sujet est clos, mais c’est loin d’être le cas. Elle veut savoir pourquoi William a disparu, où il vit et avec qui. Afin de découvrir la vérité, elle a besoin de s’occuper de sa santé physique et mentale. Elle prend donc assidûment sa médication pour traiter sa bipolarité et arrête de consommer afin d’être le plus lucide possible», explique son interprète.

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Dans la deuxième saison, le personnage de Rachel Graton essaie d’éclaircir les circonstances entourant la disparition de son fils.
Dans la deuxième saison, le personnage de Rachel Graton essaie d’éclaircir les circonstances entourant la disparition de son fils. Photo : Dominic Gouin

Ève découvre une alliée en Maryse Ferron, sa patronne et amie. «Selon moi, le handicap de Maryse l’ouvre à la différence. Elle sait qu’Ève est aux prises avec une maladie mentale, mais elle l’a repêchée dans son équipe parce qu’au-delà de cette fragilité, elle a perçu son talent exceptionnel. Cette saison, les deux femmes développent une grande complicité. Elles sont bienveillantes l’une envers l’autre», ajoute Rachel Graton. 

Un duo improbable

Au sein de l’unité, Bernard «Molosse» Dupin (Rémy Girard) possède des méthodes de travail discutables, mais efficaces. «Il n’essaie pas de comprendre les criminels. Si un tout croche ne veut pas répondre à ses questions, il en “mange une maudite”, point final. Les méthodes du policier sont peu civilisées, mais elles fonctionnent, alors pourquoi changer? Une de ses répliques de la deuxième saison m’a d’ailleurs marqué: “J’ai 71 ans et je n’ai jamais dit je t’aime à quelqu’un.” Ça résume bien le bonhomme!» explique Rémy Girard.

Rémy Girard campe un Bernard Dupuis toujours aussi efficace... et désagréable!
Rémy Girard campe un Bernard Dupuis toujours aussi efficace... et désagréable! Photo : Dominic Gouin

L’homme forme un duo improbable avec le technicien en scène de crime Anthony Kamal. «Au départ, l’enthousiasme d’Anto tapait sur les nerfs de Bernard, mais petit à petit, mon personnage a apprivoisé cet être bourru, et tous les deux forment aujourd’hui une équipe solide. Preuve qu’Anto prend de l’assurance au sein de l’unité d’enquête: il commence à tenir tête à Bernard, au grand dam de son mentor!» affirme son interprète, Adrien Belugou. 

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Aux dires de son interprète, Adrien Belugou, Anto, le technicien en scène de crime, s’affirme davantage cette saison.
Aux dires de son interprète, Adrien Belugou, Anto, le technicien en scène de crime, s’affirme davantage cette saison. Photo : Dominic Gouin

Une distribution exceptionnelle

Aux côtés des acteurs principaux de Portrait-robot, les comédiens invités qui incarnent les personnages épisodiques offrent des performances exceptionnelles. «Côté distribution, nous désirons surprendre les téléspectateurs, amener les comédiens là où on ne les attend pas, leur faire jouer autre chose que ce qu’ils dégagent habituellement et même les transformer physiquement, dans la mesure du possible. Un exemple d’anti-casting: Jean-François Pichette dans la première saison. Lui qui incarne habituellement de bons gars campait Patrick Lacenaire, un tueur en série emprisonné à vie qui désirait se repentir avant de mourir du cancer. Jean-François a accepté de se raser les cheveux pour ce rôle. Avec des lunettes et une petite barbe, il était méconnaissable!» confie Alexis Durant-Brault, qui promet des histoires plus tordues, plus mystérieuses et plus glauques dans la suite de Portrait-robot.  

Juliette Gosselin en diva pop

Photo : Dominic Gouin
Photo : Dominic Gouin

Juliette Gosselin était sur le plateau le jour de la visite organisée pour les médias. «Je joue une vedette pop victime d’une agression, qui rencontre Ève Garance après le drame pour effectuer un portrait-robot. Les téléspectateurs découvriront que sous sa vie de rêve se cache une grande solitude. Les gens qui l’entourent ne veulent pas nécessairement son bien.»  

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Élektra prend du galon

Photo : Dominic Gouin
Photo : Dominic Gouin

Le personnage d’Élektra Stravros Poulain (Kathleen Fortin) est plus important cette saison. «L’an dernier, l’unité faisait appel à ses services d’experte en informatique seulement si nécessaire, mais elle fait désormais partie intégrante de l’équipe. Elle a toujours son franc-parler, son humour et son penchant pour les hommes, ce qui déstabilise Bernard, son amant», souligne la comédienne. 

La deuxième saison de Portrait-robot, produite par Sophie Lorain et Alexis Durand-Brault et réalisée par ce dernier, sera présentée cet automne sur Club illico.

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